Le secret des émotions (Pv Kumi) [Rul-Dö] [Rp N°4] [Suite dans la rubrique Extérieur]

[Jarus Nirogh]

Son appel résonnait dans son esprit depuis qu'il l'avait capté dans la forêt en dehors des remparts. Jarus courrait à bonne vitesse et surprit donc au passage nombre d'habitants du donjon qui ne s'attendaient certainement pas à se faire doubler par une statue de pierre aussi pressée. D'autre assis plus loin sur un banc l'observèrent filer comme une flèche comme si c'était la moindre des choses en ces lieux. Au passage, l'élémentaire croisa le maître artisan gnome Geismir. Lorsque ce dernier vit son employé foncer sans s'intéresser à lui, il pesta se doutant qu'avec autant d'empressement, le golem ne s'était pas gêner pour passer à "travers" muraille au lieu d'attendre que l'on lui ouvre les portes. Mais entre la colère de son responsable technique et le besoin de son seigneur tellurique, Jarus ne se donnait pas le droit d'hésiter. En un rien de temps, il franchit les champs, les écuries pour finalement déboucher sur les vastes Jardins luxuriants du donjon. En arrivant sur place, il fit peur aux oiseaux avec le bruit des ses puissants pas qui s'envolèrent aussitôt. Alors, un vague silence s'installa. L'écho cessa alors dans l'esprit de l'élémentaire.

Un vrombissement se glissa sous ses pieds. Jarus braqua son regard sur le sol en terre battue qui serpentait entre les espaces floral. Avec son regard solaire, il ne vit que de la terre claire. Mais en passant sur ses sens primaires, il capta très clairement ce qui se passait sous la roche. De l'immense orbe de puissance qui régnait dans les profondeurs de la terre, s'échappa une veine de force magique qui serpentait jusqu'à la surface, doucement pour ne pas ébranler la composition des strates souterraines. Elle venait dans sa direction. Quand le filament toucha la dernière séparation entre le monde tellurique et celui de l'air, la pierre se fissura, laissant passer de sublimes éclats dorés. Au contact de l'air, la magie de terre se dispersa et forma de fines volutes de poussières scintillantes. Jusqu'à ce qui devait sortir, émergea complètement et écartant sans y toucher, les lèvres du sol. A cette instant, Jarus se fit la remarque que jamais il ne pourrait se lasser de la vision d'un tel être.

Incarné dans une roche pure, polie avec une précision inégalée, et parcouru par milles veines cristallines suintant de force tellurique, le Délite incarnait tout ce qu'était la force de la roche. La robustesse, la patience et la force de l'esprit. Enveloppé dans cette aura nébuleuse encore plus brillante que les rayons du soleil eux même, Gaos Varpan aurait pu être confondu pour un dieu de la part d'un profane. D'une certaine façon, il n'en n'était pas loin. Seul sa dépendance vis à vis de Gaïa lui empêchait de prétendre à tel titre.

Gaos Varpan, Le Seigneur des Roches.

Placé en suspension au dessus du vide duquel il venait, le Délite observait patiemment, les bras rangés le long du corps. Placé en face à face, Jarus et son maitre se ressemblait sur presque tout les aspects. Tout en roc, n'ayant pas de visage, juste des yeux, semblant indestructible, seul la force de l'aura et la pureté du Délite faisait la différence. Placé ainsi aussi prêt de lui, le jeune élémentaire passait pour une infâme caricature de son espèce. Pourtant, le jugement du seigneur terrestre était tout autre à son égard.

-Tu es resplendissant, jeune élémentaire. Les veines de cristal que tu arbores sur ton corps te sied à merveille. Je suis fière aussi de voir de la manière dont tu as mis à profit la force que je t'ai donné en récompense de ta première épreuve. Tu fais honneur à ta race.

L'échange ne s'effectua pas de manière vocal. Les paroles passèrent plutôt par le sol sous forme d'imperceptibles vibrations que capta Jarus. Il répondit alors de selon la même méthode.

-Je suis rassuré de vous faire honneur Délite Gaos Varpan. il se mit à genoux pour exprimer son respect.

-Tu es rassuré... Je le constate. Et c'est pourquoi je t'ai fait venir à moi. Mais avant de t'expliquer, je souhaiterai savoir si toi tu sais pourquoi tu es ici devant moi pour la seconde fois.

-Je n'en ai aucune idée ; Avoua t'il après avoir chercher dans son esprit une quelconque raison qui pouvait pousser un Délite à s'externaliser.

-Soit. Je t'ai appelé à moi pour t'informer de ta deuxième épreuve. Depuis la dernière fois, je n'ai cessé de suivre tes progrès pour t'intégrer dans ta nouvelle famille. J'ai observé tes approches à tes problèmes et les solutions que tu as mis en place pour y remédier. J'ai vu que tu as su mettre en application les leçons de ta dernière épreuve. Il y a cependant un problème auquel tu ne t'es même pas soucié, ou tout du moins pas suffisamment.

-Quel est ce problème que j'ai négligé ?

-Tes émotions jeune élémentaire. Tes émotions.

-Mes émotions ?

-C'est cela. Tu es dans un monde qui est gouverné par ces émotions même. Les humains sont entré en guerre contre les autres espèces en suivant les leurs. Pour certains, il s'agissait de la jalousie, pour d'autre de la haine, et parfois par amour pour protéger leur famille qu'il aime. Toi tu n'as agit que par devoir ou besoin. Tu as parfois ressentit de la colère, de la peur et peut être même de l'amitié sans vraiment t'en rendre compte. Cependant tu n'y prête guère attention.

-Est ce si important Délite ? J'ai entendu dire que les émotions étaient parfois une faiblesse.

-Il le sont quand ils sont mal utilisés ; dit il tout en gardant ce ton platonique qu'ils utilisaient depuis le début tout les deux. Comme toute chose en ce monde, ce n'est pas l'outil qui se définit sa nature de bon ou mauvais mais celui qui s'en sert. Dans ton cas, l'absence de ceux ci constituent pour toi un défaut. Un défaut qui peut t'handicaper tant socialement auprès de tes compagnons que dans une lutte à mort. Prenons pour exemple ton camarade Overlord qui t'a assisté la dernière fois. Lors du combat, il était porté par la rage du combat. Au début il en a abusé et sans toi, il en aurait fortement pâti. Mais ensuite, il s'est modéré puis en a tiré la force nécessaire pour faire face à l'adversité. Pour ne pas flancher devant ennemie dont il ne connaissait aucunes faiblesse. Comprends tu ce que j'essaye de te démontrer ?

Après un bref instant, Jarus inclina la tête pour fixer le sol.

-...Non hélas.

[Kumie Astara]

Kumie était de repos aujourd'hui et l'envie de se balader dans le donjon était trop forte pour rester chez elle à ressasser les événements passés, ainsi donc l'elfe attrapa ses lames doubles et sortit en prenant soin de fermer la porte à clef puis elle se dirigea vers les recoins du donjon, premièrement elle se rendit vers la cave Sub-Zero pour saluer sa petite soeur, ensuite ce fut sur les rempart où se rendit afin d'observer la faune environnante, la forêt maudite, les montagnes de Kimon au loin et enfin le village humain qui était à quelques kilomètres de l'orée de la forêt maudite, puis se tournant vers l'intérieur du donjon elle put apercevoir le terrain d'entraînement des gardes, une partie de la baie qui longeait l'arrière du donjon puis enfin le jardin...Un endroit vraiment fascinant pour ceux qui étaient fascinés par les plantes, que ce soit des aromates pour les cuisiniers, des plantes médicinales pour les médecins ou bien même vénéneuse pour ceux qui s'y intéresseraient...
Cependant quelque chose attira l'attention de Kumie, de par son affinité avec la magie elle put voir qu'une forme de magie inconnue à sa vue se déclarait dans les jardins, ainsi donc elle s'y rendit furtivement pour y apercevoir un golem immobile face à une étrange créature dont émanait la magie qui lui semblait si particulière remarquant juste le fait qu'ils se fixaient intensivement comme si l'elfe n'était pas là, certes c'était un peu vexant pour elle mais peut-être se parlaient-ils par un moyen quelconque inconnu d'elle. Elle s'étira doucement et marcha en leur direction, leur adressant un geste de la main amical en souriant 

Bonjour ? Je me nomme Kumie Astara et il me semble ne jamais vous avoir vu dans le coin, se pourrait-il que vous soyez nouveaux ici ?

Les golems ne répondirent pas, ils semblaient bloqués dans une transe quelconque, ainsi donc l'elfe croisa les bras et se contenta de soupirer, ne sachant que faire elle s'éloigna plus loin pour contempler les fleurs du donjon...Boudeuse et vexée...


*H-RP* Désolée du manque d'inspiration >x<  et c'est corrigé*H-RP*

[Jarus Nirogh]

-Je ne suis pas surpris. Il est tellement compliqué d’appréhender correctement quelque chose qui nous est totalement étranger. Mais c'est ce qui fait le sens de la vie. Surmonté l'adversité pour apprécier ce qui nous était autrefois accessible.

Gaos Varpan tourna soudainement la tête. Jarus suivit alors son regard et remarqua qu'il observait une jeune femme, au premier abord humaine, qui se révéla finalement être une elfe lorsque celle ci se pencha sur le coté pour apprécier le parfum de fleur riches en couleurs. Le jeune être de roche s'étonna de ne pas s'être aperçu de sa présence plutôt. Sans doute captivé par les paroles de son mentor, il avait détourné ses sens terrestres et dissipé son radar. Toujours est t-il qu'il ne comprit pas ce que cette femelle avait de spécial pour attiré l'attention de ce dernier.

-L'absence d'émotion engendre un comportement purement logique, qui parfois peut s'apparenté à de la cruauté... Le plaisir. Sans doute la sensation  la plus irrationnelle et pourtant qui peut nous permettre de faire de très belle découverte. Et je trouve que cela fait bien longtemps que je n'ai pas éprouvé ceci de la façon la plus anodine.

Jarus ne sut quoi tirer du sens de cette déclaration. Il ne put que se contenter d'observer le Délite se diriger vers cette frêle organique qui semblait elle même éprouvé du plaisir à contempler de simple fleurs. D'un pas lent et silencieux malgré la constitution de ses pieds, le titan vint se placer à coté d'elle le plus naturel du monde. Leur regards se croisèrent un bref instant, une façon pour lui de dire qu'il l'avait vue. Puis il se détourna de ses prunelles pour s'intéresser aux magnifique plantes parfaitement entretenues du jardin, qui habillaient celui ci d'une sublime parure chatoyante. Il les caressa avec une douceur impressionnante pour un être de nature si robuste .

-Je te pris de bien vouloir accepter nos excuses à moi et mon compagnons. Nous ne souhaitions pas t'ignorer ainsi. Très heureux de faire ta connaissance Kumie Astara. Dit il d'une voix chaleureuse et par dessus tout aussi chantante que celle d'un elfe. De sa position, Jarus n'en manqua rien, fasciné par cette transformation. Une voix..., une vrai. Avec des intonations, parfois aiguës et par moments plus grave. Une voix organique. Je me nomme Gaos Varpan. Je ne suis pas vraiment un habitant du donjon comme toi ou le jeune élémentaire derrière moi. Mais il me prend moi aussi parfois l'envie de profiter des beautés que peut nous offrir mère Gaïa. Et il faut admettre que les jardinier savent lui rendre hommage. Peut d'endroit civilisés peuvent prétendre réunir sur un seul et même sol autant de variétés de végétaux ainsi différentes les une des autres.

Les mains de pierres du Délite s’attardèrent sur une fleur en particulier. Sa grande tige était recouverte d'une drap de longues pétales blanches tombantes, parsemées de striures jaunes. Avec au sommet un bulbe d'une blancheur immaculé légèrement entre ouvert laissant dépasser un pistil de forme allongé à la couleur tout aussi laiteuse. 

-Il y a même des spécimens rares. Décidément, vous êtes bien chanceux à Kanabo. Une Guiniplad des Landes Abimées. affirma t'il avec une pointe d'étonnement dans l'intonation. Malgré son apparence qui peut laisser penser à ce quelle soit fragile, ce spécimen pousse particulièrement bien dans des lieux ou les éléments sont souvent imprévisibles. Les Landes Abimées sont réputé pour les vents qui soufflent en permanence dessus et aussi pour ses pluies féroces. Pour se prémunir de ces dangers, la Guiniplad à prit l'habitude de germer entre les interstices des roches pour ne pas se faire arracher par les bourrasques. Et elle a opté pour une forme de manteau végétal lui permettant de tenir face aux chutes de températures. C'est pour cette raison que ses pétales sont si longues, épaisses et duveteuses. Un vrai maline. Cependant, elle consomme beaucoup d'eau. D'une certaine façon, elle me fait penser à toi. Un être fragile en apparence qui cache en réalité une grande ténacité.

[Kumie Astara]

Pendant qu'elle s'intéressait aux fleurs, une voix douce se fit entendre à ses côtés, c'était un des deux élémentaires qui s'était avancé pour venir lui parler, la sortant de sa "mauvaise humeur" Kumie se mit à sourire comme à son habitude et le regarda attentivement à cause de la magie s'échappant de son corps puis elle contempla à nouveau les fleurs, en connaissant certaines et en ignorant totalement d'autres. Elle écoutait attentivement parler l'être à côté d'elle, lui expliquant l'histoire d'une certaine plante qui ressemblait au muguet à s'y méprendre : La Guiniplad des Landes Abimées, elle n'avait jamais entendue parler de cette contrée ni même de cette fleur à vrai dire car les seules contrées qu'elle connaisse sont celles qu'elle a traversée pour venir jusqu'au donjon ainsi que les alentours de ce dernier mais il est vrai qu'il est plaisant d'entendre la description d'autres endroits de ce monde au cas où si un jour elle ait envie de faire un voyage mais là n'était pas la question car rapidement une phrase là fit se sentir légèrement mal, comme si on eu lu dans ses pensées voir même déchiffré son passé via télépathie.

Elle me fait penser à toi. Un être fragile en apparence qui cache en réalité une grande ténacité.

Kumie fut impressionnée mais également mise mal à l'aise par cette révélation de l'élémentaire car c'était une vérité et elle le savait, confuse, elle tenta de recoller les fragments de son passé afin de savoir d'où se basait cette révélation : Toute jeune son village fut rasé par des humains et elle dût s'enfuir sur ordre de ses parents par errer dans la nature, de l'Est elle commença une longue période d'errance pour se rendre Dieu seul sais-où pour finalement atterrir plusieurs années après quelque part dans le Sud où elle trouva le Donjon Kanabo, elle fut accueillie par un ange dont les belles paroles réussirent à l'amadouer suivi d'une tentative d'assassinat de la part de ce même ange mais arrêté par Engar dont elle tomba éperdument amoureuse, puis après il y'eu la rencontre avec sa nouvelle soeur Cirno, l'attaque des zombies dont l'attaque sur sa personne de la part du démon qui contrôlait Engar...Sa période de déprime suivit peu de temps après, ensuite il y'eut l'attaque du Donjon où elle joua le rôle de défenseur et où elle fut blessée, la venue d'Elder suivie de sa rencontre avec Gaëlle ainsi que de l'exploration du mont Kimon en compagnie d'Over où elle trouva ses armes les plus fidèles et qui se trouvent toujours attachées à sa ceinture hormis quand elle dort cependant après ça devint flou dans son esprit car tout ceci était trop récent.
Si l'élémentaire était télépathe il aurait pu voir tout cela mais dans tout ce qui avait été énuméré, elle ne trouvait pas avoir eue l'attitude de quelqu'un de valeureux ni même de robuste, la plupart du temps c'était les autres qui la protégeait...

Elle souffla doucement comme à son habitude et reprit ses esprits pour regarder l'élémentaire, sérieusement cette fois-ci, elle se doutait qu'il n'était pas qu'un simple monstre comme les autres cependant il ne semblait pas non plus menaçant vu comment il l'avait abordée et qu'il s'était excusé.

Bien, admettons que ce que vous avez dit est vrai, comment avez-vous fait pour le savoir ? Cela m'intrigue que vous me connaissez alors que l'on ne s'est jamais vus...

[Jarus Nirogh]

Pendant que Jarus les rejoignait, Gaos Varpan lui, parlait avec une grande douceur à la jeune femme qui se tenait à ses cotés. Contrôlant toujours ses gestes à la perfections, il donnait l'impression d'avoir encore plus de tendresse qu'une chatte s'occupant de ses nouveaux-nés pourtant si fragiles et précieux.

-Tu as raison, je ne te connais. Du moins pas en profondeur. Je n'ai pus qu'appréhender la couverture du livre qui contient le récit de ta vie. Et chaque jours, j'ai droit à un nouveau résumé toujours plus enrichi, mais jamais suffisant à eux seuls. Quand à toi, effectivement, tu ne me connais pas du tout. Pourtant, je suis celui avec lequel tu as le plus de contact. Comme l'air je suis là, mais parce que c'est tout ce qu'il y a de plus normal, on m'oublie souvent.

Jarus écoutait passionné devant cet échange de deux créature tellement différentes et qui pourtant faisaient l'effort de se comprendre. Les joutes verbales sonnaient comme des énigmes à l'esprit du jeune élémentaire formant au bout du compte un jeu subtile.

-Parfois, je t'offre des cadeaux avec l'aide de ceux qui travaillent avec moi, et toi en retour tu me remercies en profitant de mes présents. Bien entendu, j'ai toujours le droit à un juste retour des choses. Finalement, nous sommes les meilleurs amis sans jamais nous êtres rencontré jusqu'à présent. Notre relation ne repose au bout du compte que sur un équilibre perpétuel existant dans une relation invisible. Vois tu ou je veux en venir ?

Gaos Varpan marqua une courte pause, pour donner le temps à l'elfe de réfléchir sur le sens de ses mots. Il répondit cependant lui même à son énigme.

-Je suis la terre. De tout temps, j'ai été avec toi. Je t'ai suivie durant tout ton périple. Soit cependant rassuré, jamais je ne me suis focalisé uniquement sur toi. J'ai juste eu conscience de ta présence. Sentant par moment ta détresse. Mais souvent ta joie de vivre. Tout particulièrement dernièrement avec ces deux petit trésors qui t'on été donnés. Je garde à tout moment un œil à la fois bienveillant sur mes hôtes, mais aussi responsable. C'est après tout l'un de mes rôles.

Sa voix transpirait d'une aura chaleureuse et sincère.

-Tu es forte Kumie Astara, c'est une certitude.

[Kumie Astara]

La Terre, Kumie savait déjà la réponse à cette question et ne put s'empêcher de sourire en fermant les yeux, appuyant ses coudes sur la parcelle de pierre en face d'elle qui encadrait "l'enclos" de la plante, ainsi donc cet élémentaire à côté d'elle était l'incarnation de la Terre, impressionnant en effet d'avoir une sorte de divinité avec qui discuter et qui vous rassure, la jeune elfe continuait de sourire et ouvrit les yeux avant de regarder l'autre élémentaire resté en retrait avant de lui faire signe de s'approcher puis elle se tourna vers Gaos Varpan, croisant ses bras sous sa poitrine en le regardant dans les yeux.

Vous êtes incroyable pour ne serait-ce connaître que ceci sur ma personne, pourtant je ne sais rien de vous hormis que vous êtes celui qui oeuvre tant pour nous venir en aide quand les famines se font sentir et qui nourrissez tout être vivant sur cette Terre...

L'elfe rigola doucement, gênée de parler ainsi car cela n'étant pas dans ses habitudes de discuter avec une divinité et encore plus une aussi importante. Elle poussa ensuite un soupir et regarda le sol tout en se remémorant son village détruit et brûlé certes ce n'était pas le temps de penser au passé mais vraiment...Peut-être ce jour-ci Gaos Varpant aurait pu aider son peuple et les protéger de la destruction cependant elle ne pouvait être en colère contre ce dernier car la neutralité faisait parti de la tâche qui leur était dûe , elle serra les poings en se répétant ceci car il était inutile de lui demander pourquoi ce jour-là personne n'était intervenu. La vie continuait son cours après tout et désormais elle aussi avait des tâches a accomplir, en tant que défenseur du donjon, que Pâtissière et aussi en tant que Mère désormais, son rôle était d'élever ses enfants, de protéger le donjon, de nourrir tout le monde en espérant un avenir meilleur pour tout le monde et surtout ses proches. Elle releva la tête et souffla un bon coup avant de regarder à nouveau Gaos Varpan.

Rassurez-moi, vous n'avez pas le droit d'intervenir si jamais une injustice se produit ? Je veux dire par là empêcher par exemple les humains de détruire les vies des autres.

Certes c'était un peu comme un reproche vu que l'élémentaire connaissait sans doute son passé ainsi que ses malheurs mais elle devait le savoir quitte à entendre la terrible vérité.

[Jarus Nirogh]

Toujours en retrait, Jarus remarqua le geste de la jeune elfe qui lui fit signe de s'approcher d'eux afin de se joindre à leur conversation. Il regarda donc son mentor afin de s'avoir s'il lui donnait lui aussi son approbation pour qu'il se mêle à eux. Il ne se colla cependant pas à la clôture qui ceinturait le massif de fleur, préférant conserver une certaine vue d'ensemble mais aussi par respect de l'autorité que représentait le Délite à ses yeux. A ce propos, il ne comprenait pas comment une femme aussi fragile que Kumi puisse se comporter de manière aussi informelle avec une entité aussi vénérable que l'était le seigneur des roches. Était-ce par affront ou par ignorance ? Il ne pouvait se l'expliquer.

Toujours est t-il que le concerné ne semblait guère s'en émouvoir et continuait à entretenir la conversation avec ce paraissait être un franc plaisir.

-Ce que tu dis là est très élogieux. Seulement, je ne nourris pas la terre toute entière. Je ne suis responsable que de mon domaine. Celle que tu dois remercier pour cela, c'est notre mère à tous : Gaïa. Moi je ne suis que son servant, au même titre que le jeune élémentaire que tu vois avec nous, mais sur une plus grande dimension et avec de plus grandes responsabilités. Après, il faut que tu saches, que notre fonction principale à tout les deux, c'est avant tout de réguler la force vitale des sols afin que ceux ci soient les plus propices à leur utilisations. Cependant, si un autre élément s'oppose à ce que ce soit le cas, nous ne pouvons rien pour ceux en pâtissent. Je prend pour exemple les cas de sécheresse ou bien de ravage liés aux insectes. La vie elle même doit parfois faire un effort pour s'imposer et exister.

Bien qu'élémentaire lui aussi, Jarus buvait les paroles du Délite sans en perdre goutte. Et en même tant, il contemplait son physique invraisemblable, à tel point qu'il laissait croire par moment que ce dernier avait été façonné part la main d'un artiste divin à l'aide d'outils qui l'étaient tout autant. Tout son être refoulait une puissante aura de magie terrestre pur, sublime et chaleureuse pour les profanes, et à la fois titanesque pour ceux comme Jarus. Le son si elfique de sa voix contrastait du tout au tout.

-Si ta question concerne ce qu'il s'est passé dans ta forêt natale, alors je suis navrés de t'avouer qu'il ne m'étais guère possible d'agir sans aller à l'encontre de l'une des loi fondamentales de la nature : celle du plus fort qui dévore le plus faible. Je comprend bien que ce qu'il s'y est passé fut horrible. Seulement, il ne s'agit ni plus ni moins dans ce cas précis que de la conquête d'un territoire de la part de prédateur sur leur proie. Ni la terre, le ciel, le feu, et l'eau ne pouvions prétendre vous porter secoure sans faire de favoritisme, ce qui est scrupuleusement interdit. déclara t-il d'une voix peinée.

[Kumie Astara]

Effectivement, la loi de la nature...Tellement impitoyable et si cruelle mais pourtant tout le monde devait s'y plier dans ce monde actuel...Les quelques explications de l'élémentaire réussirent à calmer légèrement Kumie qui dut se résoudre à juste soupirer en enterrant à nouveau ces souvenirs dérangeants, au moins même la Terre ne put rien faire pour aider son peuple enfin ils auraient pu mais cela aurait engendré pas mal de problèmes par la suite car les humains seraient revenus un jour ou l'autre pour les bouter hors de leurs habitats.
Elle réfléchissait trop et elle le savait, normalement elle devrait juste se contenter de vivre l'instant présent mais le passé finissait toujours par la rattraper, la mettant dans un état de dépression sans pareil si on ne la réconfortait pas. Elle se secoua la tête pour faire sortir tout ça car cela commençait plus à l'agacer qu'autre chose puis elle se tourna vers Gaos Varpan en souriant d'un air désolé, légèrement innocent.

Je vous remercie de m'avoir dit la vérité même si, je l'avoue, elle a été un peu dure a entendre cependant dans ce que vous avez dit il y'a une énorme part de vérité que je comprends également. La loi du plus fort s'applique au quotidien mais j'aimerais également qu'il y'ait plus de justice...Nous les monstres nous nous faisons traquer toujours par les humains et ce même si l'on a envie de vivre en coexistence, nous nous faisons toujours chasser pour une raison ou bien pour une autre...C'est déplorable.


Ainsi allait le monde en ce moment même et cela exaspérait Kumie à un niveau inimaginable cependant même si elle avait de la rancoeur envers les humains elle savait qu'ils n'étaient pas tous à mettre dans le même sac car certains humains l'avait aidée durant son périple en la soignant, la cachant d'éventuels traqueurs et en lui offrant une protection même si c'était de courte durée. Elle se mit à sourire en fermant les yeux en repensant à ces petits moments de bonheur avant qu'elle n'arrive ici.

Certes, je le concède, les humains ne sont pas tous mauvais mais la plupart veulent juste nous voir disparaître comme le montre le nombre d'attaques lancées à l'encontre du donjon, l'Eglise emploie même des Héros pour tenter de nous décimer et tout ça pourquoi ? Juste parce que l'on est pas humains...

L'elfe poussa un nouveau soupir et alla s'asseoir sur un banc à proximité, tripotant ses doigts alors qu'elle regardait les deux élémentaires en ne sachant que dire...Et le silence dura pendant quelques minutes, jusqu'à que Kumie s'étire les bras en baillant un peu, elle était légèrement fatiguée.

Sinon, que pouvez-vous nous raconter de beau par rapport à votre vie et au petit protégé qui semble pas très bavard ?

[Jarus Nirogh]

Le délite apprécia la franchise de la jeune elfe qui de toute évidence souffrait d'entendre que même les forces de la nature ne pouvaient rien faire pour endiguer le fléau humain... Le principe de justice étant propre à chacun, les grands esprits de la nature ne pouvait tolérer un traitement de faveur pour une race si cela contribuait à handicaper une autre n'ayant elle même pas dérogé aux lois fondamentale du monde primaire. Il la regarda sans dire un mot, aller s'asseoir sur le banc situé non loin d'eux et se reposer visiblement épuisée. Jarus lui même n'esquissa aucun geste, immobile, il fixait son seigneur ne comprenant pas ce jeu auquel il jouait. Celui ci se retourna d'ailleurs vers lui subitement et s'adressa à lui via la langue terrestre.

-Comme tu le constates, une relation proprement établie n'est pas si simple. Je sens dans ton cœur l'incertitude. Le doute. Tu ne saisis pas toute l'importance de savoir interagir avec les autres. Pourtant dans ce monde, ou chaque personnes suit son objectif plus ou moins propre, il est important de pouvoir communiquer efficacement. De tisser des liens pour comprendre et anticiper les risques. La complexité de la vie à la surface est infiniment bien plus grande que celle des esprits, ou il ne te fallait que suivre nos directives. Aujourd'hui tu es autonome. Et plus tu passeras de temps ici, moins je serai disposé à venir te guider dans tes choix. Cependant, je pense que tu seras par la suite suffisamment grand pour te débrouiller tout seul une fois que tu auras percé le secret des émotions qui résident en toi... Si tu réussis ton épreuve. Celle ci se situe au sud ouest du donjon, sur une autre plaque tectonique. Rends y toi et rencontre y mon égal. Une fois là bas, il te détaillera ton Rül-Do. Son regard physique s'attarda sur la jeune elfe qui s'adressa à eux.

Il quitta l'enclos sans rien dire et retourna près de la bouche béante creusé par lui même dans le sol lorsqu'il était apparu quelques minutes plus tôt. A son approche, celui ci se mit à pulser de nouveau une aura tellurique intense. Juste avant d'y plonger, il fit volte face et observa les deux "jeunes" gens tandis que son corps se mit à léviter pour finalement se placer au dessus du trou sans fond.

-Je laisse cette tache à ce jeune élémentaire. Pour ma part, la mienne est terminé le concernant. Le message qui devait être délivré l'a été. Mais ne t'en fait pas, il saura tout aussi bien te satisfaire que moi. Il s'adressa à Jarus. Ton épreuve commence d'une certaine façon dès maintenant. Mais j'ai confiance en toi et je suis sûr que tu triomphera face à l'inconnue.

Sur ces louanges, son corps se décomposa et s'engouffra dans les entrailles de la terre, avec le sol qui se referma derrière lui. Dorénavant, Jarus était seul. Avec pour mission un Rül-Do encore inexpliqué. Une autre pensée le démangea malgré tout.

-Les émotions sont elles réellement si importantes ? Demanda t'il à l'elfe avec une voix nettement moins agréable à l'oreille tant elle fut dénuée d’intonations.

[Kumie Astara]

Soudain l'élémentaire avec qui elle parlait fit volte-face et s'en alla penaud jusqu'à son trou puis avant de s'y engouffrer il s'adressa une dernière fois à Kumie et à Jarus puis il prit congé, les laissant seuls. Kumie s'étira et sauta du banc pour se planter face à l'élémentaire qui était dorénavant son nouveau compagnon, certes sa voix était un peu disgracieuse comparée à celle de son "maître" tant le manque d'émotions se faisait sentir à chaque mot mais si il posait cette question c'est qu'il y'avait une once de curiosité en lui, cela fit sourire l'elfe des neiges qui décida de lui répondre en lui servant d'enseignante par rapport à ce sujet dont elle en était la plupart du temps victime.

Les émotions sont ce qui habite quasiment tout les être vivants de ce monde, sauf les êtres inanimés par la magie tels que toi mais tu peux apprendre à en avoir d'après ce que j'ai pu en voir de l'élémentaire qui t'accompagnait, il a des émotions ce qui fait que tu peux en avoir également mais là n'est pas la question, certains sont plus sensibles que d'autres aux émotions, ces dernières te permet de faire des choix qui peuvent être difficile, d'être plus sensible à la misère qui régit ce monde, elles te servent aussi à protéger les choses qui peuvent t'être cher, également à aimer. Certains te diront que les émotions ne sont qu'un fardeau, un poids inutile mais pourtant on ne peut pas se dire être vivant si l'on à pas d'émotions, Si on te fait du mal tu as le droit de ressentir de la colère, si quelqu'un te fait un présent tu as le droit d'être heureux, de sourire et si tu te sens bien avec une personne en particulier et avec qui tu as des affinités, des points communs tu peux l'aimer. C'est ainsi qu'est fait le monde, partout où tu iras dans ce monde tu verras qu'il est régi par les émotions : La haine, la jalousie, la colère, l'amour, la tristesse, le bien-être, la joie ainsi que la fatigue et sache que peu d'humains peuvent se targuer d'être insensibles aux émotions car sinon ils n'existeraient pas.

Certes cela n'avait ni queue ni tête mais il était plutôt difficile de parler de ce sujet sachant que la plupart des choses qu'elle avait abordée ne devait sans doute rien dire pour Jarus donc elle se creusa les méninges pour pouvoir faire un comparatif, certes elle n'avait pas été prof' à l'école du donjon mais cela ne devait pas être si difficile à expliquer pourtant ! Surtout quand on est aussi sensibles aux émotions qu'elle...Elle frappa du poing dans la paume de sa main comme si elle avait trouvée quelque chose, peut-être que ceci marcherait !

Ecoute Jarus, si tu frappes quelqu'un il ressentira de la colère et de la haine pour toi, si tu offre un cadeau à quelqu'un normalement il devrait être heureux et donc il t'en offrira à toi aussi, si tu possède quelque chose et qu'une personne veut se l'approprier alors cette personne est jalouse ou envieuse, si tu vois quelqu'un pleurer alors il y'a de fortes chances qu'elle soit triste, si tu vois quelqu'un rire alors elle est heureuse et si tu vois quelqu'un qui dort, alors cette dernière est fatiguée. Est-ce que tu comprends maintenant ? Certes personne n'est pareil donc certaines personnes sont plus sensibles aux émotions que d'autres donc il faut faire attention quand tu veux interagir avec quelqu'un. Certains disent que les émotions viennent du coeur mais c'est le cerveau qui produit toutes les émotions.

Kumie se gratta l'arrière de la tête, gênée d'avoir fait un exposé sur les sentiments mais cependant elle espérait que Jarus ait compris quelque chose à tout ce charabia qu'elle venait de débiter, au moins elle aurait la satisfaction d'avoir réussi à donner des sentiments à un Golem ce qui n'est franchement pas une maigre tâche en fin de compte.
Elle matérialisa un petit flocon de neige sur son index, d'une blancheur translucide mais parfait.

Certains te diront que ceci est beau, d'autres passeront juste leur chemin car personne n'est pareil.

Elle le fit fondre et ferma les yeux en souriant, faisant face à Jarus.

[Jarus Nirogh]

-Beau ? Bon ? Moche ? Mauvais ? Je n'arrive pas à comprendre. Justement, quand on me frappe je ne suis pas en colère. Qu'est ce que la jalousie ? La haine c'est comme la colère je crois non ? Non, vraiment je ne comprend pas. Pourtant je suis certain d'avoir par moment ressentit quelque chose en moi, mais ce n'était ni beau ni moche ni mauvais ni bon. Juste... Étrange. Venant de nul part ça me tient et ne me lâche qu'après un certain moment. Et encore, ce n'est que très rarement que cela apparaît distinctement.

Égaré dans les méandres de l'inconnue, Jarus observa ses mains perdue, ne sachant comment saisir le sens de ces mots si troubles et si profonds. C'était dans ces moments précisément qu'il se sentait le plus incomplet et loin de la perfection de l'âme des organiques. Si lui pouvait se targuer d'avoir un corps bien pratique n'ayant presque aucune contrepartie pour vivre, il en était certain à force de l'entendre, il ne pouvait pas vraiment prétendre être vivant sans avoir ce dernier élément essentiel à la vie. La sensibilité aux émotions.

-Je suis donc toujours aussi incomplet ; murmura t-il ; et mon unique option est de répondre à ce défit.

Son regard scintillant tel deux petit soleil  se braqua sur la jeune elfe qui parut visiblement dépité par son ignorance.

-Je m'appelle Jarus Nirogh, ainsi m'a nommé mon invocatrice. Kumie Astara, toi qui semble en savoir tant sur les émotions acceptes tu de m'aider ? Le seigneur des roches que tu viens de voir m'a informé que tant que je n'aurai pas acquit la faculté de ressentir les émotions, je ne serai jamais suffisamment paré pour affronter tout les dangers de ce monde. Pour y remédier je dois aller loin dans l'ouest afin de me confronter à une épreuve -le Rul-Dö-  qui me sera proposé par un autre Délite. Toi qui connait si bien les émotions, acceptes tu de m'aider à comprendre ce mystère qui ne cesse de me fuir ? De ma précédente épreuve, j'ai appris que l'on en ressort toujours grandit lorsque l'on partage de grandes expérience avec quelqu'un, plus que si l'on la vit seul.

La chose était présentée de manière bien crue. Mais au moins cela avait le mérite d'être sans détour. D'un coté, sans émotions, comment pouvait t-il en être autrement ?

[Kumie Astara]

Kumie regarda le golem s'animer face à ses explications mais pourtant...Cela ne l'avait pas touché le moins du monde, cela découragea quelque peu l'elfe qui soupira en guise de réponse, effectivement, c'est difficile d'inculquer des émotions à un être animé par la magie et non organique. Mais c'est un bon challenge pour tester sa détermination alors Kumie refusa de baisser les bras face à cela, elle lui inculquera les émotions qu'il le veuille ou non !
Elle écouta ensuite attentivement les dires de Jarus par rapport à une épreuve qu'il devrait passer sous peu et qui requiert la présence de Kumie, du moins Jarus voudrait que Kumie l'accompagne car cette dernière serait sensible aux émotions...Ce qui n'est pas totalement faux vu que la plupart de ses actions sont dirigées par les émotions car étant très émotive.


Elle acquiesça à sa demande, toujours aussi déterminée, peut-être qu'à la suite de cette épreuve pourras-t'il ressentir les émotions qu'un être vivant est censé ressentir et alors il pourra tenter de se lier d'amitié avec les habitants du donjon si cela lui chante et vivre sa vie pleinement...

Bien ! Je vais t'accompagner pour ton épreuve Jarus, car vois-tu pour moi c'est important que quelqu'un puisse ressentir les sentiments...Et je suis sûre que si un jour tu peux ressentir ce qu'est que les émotions alors tu pourras comprendre pourquoi nous sommes différents...

Et c'est sur ces mots que Kumie montra donc la direction où ils devaient se rendre, elle entama la marche tranquillement, suivie de Jarus

[Jarus Nirogh]

-Je te remercie. Avant de partir je suppose que tu souhaites t'équiper au préalable. Je n'ai besoins de rien personnellement mais je sais qu'avec vos corps aussi contraignant, ils vous faut vous les organiques, prévoir le nécessaire de survit sans quoi vous ne faites pas long feu dans la nature à l'état brut. Aussi je me permet d'insister sur le fait que tu ais bien saisit que ce voyage comporte son lot de risques et danger. N'ayant pas de sentiment, je ne pense pas avoir de regret en te voyant mourir, mais j'ai le sens des responsabilités. Je ne dois pas être la cause de ton éventuel décès.

Jarus depuis son apparition à la surface à toujours eu un certain don pour présenter les choses avec une grande délicatesse... Une délicatesse digne d'une pomme de pin glissée dans le rectum.

-Pour ma part je dois juste prévenir mes collègues aux champs de mon absence. Je te propose de nous donner rendez-vous demain devant la grande porte du donjon à l'aurore. Cela te donnera ainsi le temps de préparer tes affaires.

Jarus partit en tête en direction des champs en cheminant aux milieux des étendues de fleurs en imaginant ce qu'il pourrait pour sa part prendre pour sa compagne de voyage. En même temps, il tenta d'imaginer ce qui allait l'attendre si loin du donjon, dans un lieux ou même son mentor n'avait pas accès. Un domaine ou un autre Délite l'attendait pour lui confier une mission qui lui donnerait ainsi le pouvoir de comprendre et de ressentir les émotions. Le pouvoir de devenir enfin complet. Juste avant de sortir du jardin, il sonda le monde derrière lui et se focalisa une dernière fois sur l'elfe qui allait l'accompagné dans ces contrés inconnues. Si frêle et douce en apparence et pourtant si vaillante, déterminé et généreuse à l'intérieur. Sans doute le pouvoir d'être entier, d'être sois même et non un parmi tant d'autre.

Quel paradoxe que le chemin d'un être appartenant à une race ou l'unicité est une loi immuable. Le chemin d'un être cherchant enfin à devenir unique et dissociable des autres pour finalement être "sois-même".

[Kumie Astara]

-Je te remercie. Avant de partir je suppose que tu souhaites t'équiper au préalable. Je n'ai besoins de rien personnellement mais je sais qu'avec vos corps aussi contraignant, ils vous faut vous les organiques, prévoir le nécessaire de survit sans quoi vous ne faites pas long feu dans la nature à l'état brut. Aussi je me permet d'insister sur le fait que tu ais bien saisit que ce voyage comporte son lot de risques et danger. N'ayant pas de sentiment, je ne pense pas avoir de regret en te voyant mourir, mais j'ai le sens des responsabilités. Je ne dois pas être la cause de ton éventuel décès.

L'elfe tiqua un peu sur les paroles de l'élémentaire, il est vrai que dans son planning il n'était pas écrit le fait comme quoi elle devait aller à l'aventure et si elle partait maintenant sans prévenir personne et surtout sans avoir confiée ses enfants à une nourrice il est fort probable qu'on lui reproche son manque de sérieux en plus d'être traitée d'irresponsable...Elle poussa un nouveau soupir et passa sa main dans sa longue chevelure noir jais, se grattant l'arrière du crâne, gênée de son empressement alors que Jarus continua de parler.

-Pour ma part je dois juste prévenir mes collègues aux champs de mon absence. Je te propose de nous donner rendez-vous demain devant la grande porte du donjon à l'aurore. Cela te donnera ainsi le temps de préparer tes affaires.

Kumie hocha la tête et partit dans le sens opposé à la statue, vers le donjon afin de commencer à se préparer quand elle se sentit observée, elle savait que c'était Jarus mais ce sentiment était vraiment désagréable ainsi donc elle pressa le pas alors que ses Katanas cliquetaient dans leurs fourreaux.
Bientôt elle arriva au poste de la garde et expliqua qu'elle devait partir pour quelques jours en compagnie de Jarus pour une affaire cruciale en omettant bien évidemment de raconter l'histoire des Délites, des sentiments et des épreuves car sinon on la prendrait pour une folle...
Quand ce fut fait elle entra par la porte principale du donjon et se dirigea vers son commerce pour y afficher le panneau "Fermé" et ce jusqu'à qu'elle soit de retour, ensuite elle se rendit chez elle et passa un peu de temps avec Hiromi et Elundiviel, les câlinant et les chouchoutant de tout son coeur en mère bienveillante puis quand ils furent endormis, Kumie alla préparer son sac de voyage en y mettant ce qu'elle jugea strictement nécessaire c'est-à-dire : De l'eau, de la nourriture, une serviette (Oui une serviette, mais pas comme on la connait hein !), quelques vêtements et sous-vêtements de rechange puis un kit pour confectionner des pièges ainsi que quelques livres pour faire passer le temps.
Quand tout ceci fut prêt, elle alla chercher la nourrice qui garde de temps en temps ses enfants en lui expliquant toute l'histoire avant de la payer gracieusement pour lui rendre ce service et en l'invitant à loger chez elle le temps de son absence.

Ensuite elle rentra chez elle et passa toute la soirée en compagnie de ses enfants, jouant avec eux et leurs racontant des histoires, toute heureuse cependant au fond d'elle Kumie était angoissée à l'idée de ne pas revenir de ce voyage et ce jusqu'à qu'elle ferme les yeux pour dormir...

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Le lendemain, l'elfe des neiges se réveilla peu avant l'aurore quand la nourrice vint frapper à sa porte pour commencer son travail, Kumie se prépara donc pour partir, faisant sa toilette et s'habillant avant d'embrasser sur le front Hiromi et Elundiviel, leur susurrant des mots doux et affectueux qui les fit sourire et gazouiller avant de saluer la nourrice et de partir vers la grande porte du donjon non sans regrets, rapidement elle trouva Jarus qui l'attendait en "restant de marbre".

Bon, on peut y aller quand tu le désire Jarus...

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