Rencontre entre guerrier mal équipé et forgeronne : résultat explosif [Meredith]

[Invité]

Lorsque la bataille fut terminée, l'opossum pris bien soin de récupérer le sac d'arme qui lui avait été livré, afin de le rendre à son propriétaire. Celui-ci devait soit être bien riche et collectionneur, soit c'était un forgeron, et très doué en ce cas, car les armes présentaient toute une caractéristique similaire : c'était leur qualité tout à fait remarquable. Il fallait bien l'admettre, cela se voyait dès le premier coup d’œil. Quand il regardait sa veille épée un peu rouillé par endroit, il se dit qu'il avait bien besoin de changer d'arme... Il emporta le sac d'arme chez lui, et au cours de la soirée regarda de plus près certaines épées. Loin d'être un expert, il ne put juger les armes aussi bien qu'il l'aurait souhaité. Quoi qu'il en soit, se sac contenait une petite fortune, et se promit de se mettre à la recherche du propriétaire dès le lendemain.

Après une bonne nuit bien méritée, il s'habilla et alla à son poste de garde. Il y trouva Phosphora qui lui interdit presque d'aller travailler aujourd'hui, au vu de l'effort qu'il avait effectué la veille. La situation était sous contrôle, et l'opossum avait besoin de se reposer... Il eut beau protester là dessus, rien n'y fit, Phosphora était bien déterminer à lui imposer cette journée de repos qui à la base devait être la veille. Ainsi forcé dans sa décision, il retourna dans ses appartements et y fit un peu de ménage. Vers le milieu de l'après midi, il décida d'aller trouver le, ou la propriétaire des armes en questions. Rangeant tout dans le sac, il se dirigea vers l'endroit ou il a avait la plus grande chose de trouver la personne en question : le quartier commercial.

Celui-ci n'avait pas été épargné par l'invasion, mais il s'en remettait très vite, la plupart des marchands ayant bien nettoyé leurs locaux dans la matinée, afin de pouvoir reprendre leurs activité le plus tôt possible. Les couloirs avaient été dégagé de tout cadavre puant, et les commerces commençaient à ouvrir. En posant quelques questions aux passant, il put localiser la meilleure forgeronne d'après eux. Il se dirigea donc vers la boutique de la dite Meredith. Arrivé devant la boutique, il sonna, puis attendit une réponse.

[Meredith]

Petit apparté pour que tu vois à quoi ressemble l'intérieur de la forge en temps normal.

Attention. Meredith ne forge pas d'armes ou d'armures non achetées par la boutique du forum!!

Ici, vous pouvez mettre par RP la récupération de votre équipement ou sa réparation suite à une aventure mouvementée.

Meredith fabrique tout ce qui introduit du métal : fer, acier, ébonite, or ou des matériaux plus ésotériques. Pas d'habits ou d'accessoires magiques.

La boutique présentait bien. Située à l'écart des autres boutiques à cause du bruit permanent causé par la forge, elle était toutefois bien en vue et la façade était éclairée par plusieurs torches. Au delà de l'entrée formée d'une porte d'acier massive uniquement fermée quand la propriétaire n'était pas là se trouvait la boutique proprement dite : deux murs couverts d'un ensemble qui pourrait s'appeler "l'art de faire de fines tranches d'adversaire par delà les continents et les époques" et plusieurs mannequins en bois qui portaient les armures les plus luxueuses (et les plus chers). De nombreuses et solides tables de chêne étaient couvertes d'équipements divers, un meuble vitré à l'épreuve d'un dragon enrhumé contenait les bijoux tandis que deux étagères dans un coin contenaient le matériel bon marché, voir de seconde main. Le tout tenait sur cinquante bons mètres carrés.

La seconde moitié de l'immense pièce consistait en la forge proprement dite : Un four central carburant en permanence chauffait la pièce, pas vraiment une fournaise mais l'air était tropical. Un baquet d'eau posé au-dessus évaporait en permanence pour éviter totalement l'assèchement des poumons. Autour de la forge se trouvait un assortiment d'enclumes, de meules, d'outils et d'armes à différentes étapes de leur confection. Si le magasin avait un beau sol en lambris de bois, la forge avait un sol de briques et de pierre. La séparation entre les deux consistait en un comptoir où la forgeronne se trouvait en cas de client intéressé.

Fin de l'apparté.

Une bonne et longue minute après que le tirage de la corde ait fait sonner la cloche à l'intérieur, la porte s'ouvrit lentement. Derrière la porte, dans une forge où le feu était couvant et les lumières éteintes, il n'y avait que de l'ombre. Et la chose. Vaguement humaine, couverte de croutes de sang et les yeux hagards, Meredith avait veillé tard et ne dormait que depuis deux heures quand la cloche l'a tirée du sommeil. Elle avait une bouteille de fine dans la main droite et une hache à filer des complexes d'infériorité à un nain de level 80 dans la gauche. Elle avait eu l'intention première de renvoyer illico au cercle d'invocation l'olibrius qui aurait le culot de la tirer du lit mais voila, à présent elle hésitait.

On peut zigouiller une illusion venant du fond d'une bouteille?

Gromellant, elle regarda la bouteille vide puis Sparkster. Puis à nouveau la bouteille, puis l'oppossum.

"L'a des effets secondaires étranges ce truc..."

Puis elle referma la porte, la claquant au nez du petit chevalier. Trois secondes plus tard, la porte se rouvrit, dévoilant une Meredith portant toujours les habits de la veille, toujours aussi sale mais, heureusement , désarmée des deux mains. Les illusions portent pas un sac rempli de matos, surtout un sac qu'elle reconnaissait bien vu qu'il était sa couverture préférée depuis trois jours.

"Vous pouvez juste me dire un truc prouvant que vous êtes pas quelque chose qui me vient d'un coin de la tête qui a prit des coups de marteau récemment? Genre une phrase longue, sans faute d'orthographe et parlant d'un truc que je sait pas? Parce que j'ai eu ma dose d'exotisme monstrueux ces dernières heures et je viens de péter mon miroir il y a quelques secondes en me regardant avant de vous ouvrir..."

[Invité]

La porte s’était ouverte, et montrait une salle trop peu lumineuse pour pouvoir déterminer quel genre de boutique c’était. Une humaine lui ouvrit, ayant une hache des plus impressionnante et une bouteille bien petite. L’opossum regarda successivement les 3 éléments qui se présentait à ses yeux, l’humaine semblait un peu perdue… Ou ivre… Ou un peu fatiguée aussi… Ou peut être les 3… La pénombre dans laquelle elle était n’aidant pas vraiment à déterminer son état. La bouteille était des plus banale, mais la hache en revanche… Même dans l’obscurité, et n’étant pas un expert, il ne put rester de marbre en la regardant. De son point de vu, soit c’était une arme d’apparat, soit il rêvait désormais d’en avoir une, même si il ne savait pas manier ce style d’arme… Enfin ce n’est pas avec son salaire qu’il y arriverait...

Les premières paroles de l’humaine le surprirent énormément… Que voulait-elle dire ? Il n’eut pas le temps d’y réfléchir que la porte fut fermée juste devant son nez. Il eut le temps de cligner seulement deux fois des yeux avant que la porte ne soit rouverte. L’humaine avait déposé son arme, gardé sa bouteille et allumé la lumière. L’opossum put ainsi se rendre compte que l’humaine ne semblait pas avoir énormément dormi, et …

Que quoi ?

Qu’avait-elle dit là ? Oula… C’était à la limite du compréhensible… Mais il s’efforça de répondre à la demande, aussi bizarre soit-elle…

-Ben… Hier on a reçu ces armes par une ange déchue qui nous les a largué, et j’essaie de les restituer à son, ou leurs propriétaire, et on m’a dit que cela pouvait être vous… Vous êtes bien Meredith ?

Il avait dit une phrase qui lui expliquait sa venue ici et qu’il n’était pas une illusion qui venait de son crane… Donc la bouteille contenait quelque chose de vraiment puissant…

[Meredith]

Toujours un peu dans un brouillard mi-artificiel, mi-naturel, combinaison redoutable entre l'alcool et la fatigue, Meredith hocha la tête aux dires de l'oppossum. Il lui fallut quelques secondes pour mettre les informations dans l'ordre. Une ange déchue... avec un sac d'arme? Ça lui disait vaguement quelque chose... Puis lui revint l'image d'une fallen angel tremblant de tous ses membres, ailes incluses et refusant de sortir du grenier de l'auberge. Ah, oui, celle-là.

Elle fit demi-tour et alluma la lampe centrale de la partie magasin. Révélant le chaos.

Ces dernières heures, l'équipement était beaucoup sorti et peu rentré. Il avait fallu une certaine dose de menace et un peu d'huile de coude (et de genou, et de phalange) pour rentrer du matériel. Il en restait encore un bon quart en vadrouille dans le donjon. Heureusement, il était juste entre les mains de créatures terrifiées qui avaient peur d'un retour des zombis. Avec le temps, elles comprendraient que les zombis empoisonnés probables étaient moins nocifs pour la santé qu'une forgeronne à l'existence redoutablement réelle. Toutes les étagères et les tables étaient donc couvertes de matériel ayant récemment servi, sommairement nettoyés et certains endommagés. Elle n'avait jamais eu l'intention de leur en laisser mais les monstres ne lui en tenaient pas rigueur : la fidélité à une promesse orale, c'était pas une coutume chez les créatures.

Elle fit signe à Sparkster de rentrer et de jeter son sac dans un coin, celui qu'il voulait. Marchant jusqu'au comptoir, elle sauta par-dessus, continua à marcher et donna un grand coup de boule à un pilier. Revenant vers le nouveau-venu, elle compta mentalement jusqu'à trois avant de se faire solidement doucher par l'instabilité du bac d'eau appuyé contre le pilier sensible. Le bac reprit sa place et Meredith se sentit mieux. Un peu moins sale et un peu moins ensommeillée.

"Aaaaah, ça fait du bien. Ouaip, je suis Meredith. J'avais fait envoyer ces armes à un Beastmen, histoire de lui filer un coup de main contre une espèce de dragon puant. Il s'en est sorti?"

Elle posa deux verres qui semblaient être des bouts de bois taillés pour contenir du liquide. Sortant une bouteille de bière, elle brisa le goulot sur le bord du comptoir avant de remplir les deux récipients. Remettant ses cheveux trempés en arrière, elle sauta sur le comptoir pour s'assoir dessus en se mettant dans la position du lotus.

"Désolée pour le bordel, mais on a eu un... une... disons un contrôle anti-nuisible particulièrement carabiné. Comment ça s'est passé dehors?"

S'il a vu l'ange, c'est qu'il était dehors le... la... enfin, le bidule qui se trouvait là! Il avait jamais croisé de monstres pareil et il avait beau tourner le problème dans tous les sens il n'avait pas non plus croisé d'animal qui y ressemblait. C'était quoi ce truc?

[Invité]

L’humaine en apparence qui se tenait face à lui mit un petit moment avant de comprendre ce qu’il venait de dire visiblement... Elle cherchait visiblement mentalement des preuves de la véracité de ses propos… Puis, comme si le déclic s’était fait, elle s’était souvenu de quelque chose, et retourna dans la forge, qui se dévoila, sous la lumière qui fut à l'instant allumé, comme un chantier d'arme en court... Une sorte de mix entre le cimetière et le dortoir pour arme, tellement que ces dernières étaient éparpillées dans la salle, sans aucune distinction entre rouillée, utilisable, quasi neuve, neuve, ni même entre les différents type d'armes... Un peu comme si une bataille c'était déroulé dans la forge...

Il la suivit, et posa le sac dans un coin au lieu de le jeter comme semblait l'indiquer la drôle de dame, on n'abime pas intentionnellement des armes aussi belle non mais ! Une fois ceci fait il la vit donner un énorme coup à un pilier... Avec sa tête...

*Mais elle est folle ?!?*

Et dans les instant qui suivirent, elle se fit doucher, et l'opossum eut l'impression de faire face à quelqu'un d'autre... Comme si l'eau lui avait coupé net une partie de sa fatigue et de son alcool... Et du coup il eut un peu de mal à répondre à la question de Meredith, qui pourtant était bien claire...

-Euh... Oui, le draco liche a été défait, mais le seul élément sur de la victoire ce sont les armes que l'on a reçu qui était de bien meilleure qualité que celles dont nous disposions.

Il prit le verre qui lui était adressé, rempli d'un liquide jaunatre qu'il avait déjà vu auparavant... Lors d'un temps de repos pris après un entrainement avec des collègues... Ils avaient appelé ça de la bière, et il n'avait pas du tout aimé... Par respect, il prit le verre et en bu une gorgée, avant de tirer une énorme grimace et de reposer le verre presque plein. Pendant ce temps Meredith s'était installée sur son comptoir et posait une nouvelle question à l'opossum, qui y répondit aussitôt qu'il eut fini sa gorgée.

-Tout d'abord pardonnez mon impolitesse : Je me nomme Sparkster, et dehors le combat s'est déroulé d'une manière assez étrange si l'on peut dire les choses ainsi. Le monstre que nous avons du affronter, un draco liche, était le squelette d'un dragon autrefois défait, animé par la haine et le désir de se venger de son meurtrier... Et m'eut semblé à un moment que notre compagnon pour ce combat était le meurtrier en question... Mais je m'égare. Sans entrer dans les détails, nous avons dut utiliser de ruse et de subterfuge pour affaiblir au maximum le monstre, qui fut au final anéanti par des attaques combinés en son point faible. Une fois défait, nous sommes retournés sur le champ de bataille global ou les zombies commençaient à diminuer et pour ma part je suis resté jusqu'à la défaite de notre dernier opposant... Toutefois je ne m'étais pas rendu compte qu'une brèche avait été créé par ici... Auriez vous l'amabilité de me narrer, sans trop de détails, ce qui s'est passé ici?

Il avait répondu et lui retourna la question. Bien sur à la base il n'était pas venu que pour discuter, ni même uniquement pour rendre les armes, comme pouvait le témoigner son épée usée... Mais chaque chose en son temps, il n'était guère pressé à cause de ce jour de congé forcé.

HRP:

[Meredith]

Spoiler:

Alors comme ça la grosse bestiole avait été liquidée. Tant mieux. Enfin, elle croyait. Quoi que ce soit, le type... la chose... le machin... Bref, le client potentiel devait avoir eu une bonne éducation. Et, comme ceux qui ont une maladie vénérienne, il en faisait profiter les autres.

"Wow wow wow... attends... Un peu de pitié là! J'ai joué à "tranche du zombi" pendant des heures et joué au sergent recruteur puis instructeur avec des monstres ayant autant de discipline qu'une prêtresse de Dibella a de timidité. Parle lentement. Calmement. Et avec des mots que quelqu'un qui a pris trop de coups sur la tête peut comprendre."

Elle sirota un peu de sa bière (comprendre, lampa un bon coup) avant de reprendre sa respiration. Un débriefing hein? D'ordinaire elle envoi bouler le client en disant : La bestiole est morte et je veut mon pognon maintenant! Pas ma faute si la moitié du patelin a été démolie au passage.

Elle prit un paquet de chiffons sales et sembla jouer avec tout en parlant.

"Ben, pendant que vous jouiez avec le gros lézard pas frais, les zombis se sont montrés salement malin pour des macchabés. Oups."

Gros silence gêné. Faudra qu'elle se surveille. Si jamais Amaliah venait à l'entendre au naturel... C'est pas qu'elle devait se sentir des atomes crochus avec ces horreurs cannibales mais elle était une Undead après tout.

"Bref, ils se sont lancés contre les murs et ont réussi à faire un trou. Ils ont grimpé jusqu'ici mais c'est une autre histoire. Dans le genre vision d'horreur..."

Usant de sa force absurdement élevée, Meredith plaqua les chiffons les uns contre les autres pour faire une boule grossière qu'elle lança ensuite contre un bouclier accroché au mur. Sous l'impact, il se décrocha en faisant un bruit de tout les diables une fois qu'il toucha le sol.

"C'est un bon résumé de la façon dont ils sont entrés. Ils ont fait une grosse boule de cadavre et l'on lancée contre le mur. Jamais rien vu d'aussi débile. Et d'efficace."

Ce coup-çi elle ne lampa pas. Ce fut une gorgée propre et nette, histoire de garder de l'alcool dans le gosier et d'oublier de mauvais souvenirs.

"Z'étiez dehors Sparkster, c'est ça? Z'avez vu comment ça a commencé? D'où ça venait? J'ai pour ainsi dire pas quitté les couloirs, à jouer la Big Boss."

[Invité]

Bon au moins maintenant il savait à quel genre de personne il avait à faire : une cinglée berserk bien plus capable à frapper de manière forte et brutale plus qu'à réfléchir...Mais bon, dans un combat acharné le langage n'est généralement pas très utile, surtout quand les adversaires ont des cerveaux qui brillent pas leurs absences... Quoi qu'il en soit, il eut un peu de mal à comprendre Meredith lorsque celle-ci se mit à jouer avec de vieux chiffons... Il ne compris pas non plus pourquoi elle s'arrêta lorsqu'elle prononça le mot macchabés... Surement qu'elle seule pouvait comprendre... Elle se repris et expliqua comment les zombis avaient réussi à faire un trou dans le mur du donjon... Et effectivement, le terme de "vision d'horreur" pouvait parfaitement s'appliquer. Dans le genre cauchemar ambulant il n'avait pas encore vu pire, même le draco liche pouvait sembler "normal" à coté de ça.

Une fois sa courte narration finie, elle lui demanda si il savait quoi que se soit de l'origine de l'attaque... Et il se désola de ne pas pouvoir répondre à la question...

-Je suis profon....

Euh... Na, pas de cette manière, elle allait encore le critiquer et faire crier supplice au cerveau de Meredith qui semblait avoir besoin de repos... Il devait trouver une formulation rapide, claire, expéditive...

-Aucune idée, j'en sais rien, quand je suis arrivé il fallait taper...

C'était pas son genre de parler de cette manière mais bon, il faut toujours s'adapter à ses interlocuteurs, quand ceux-ci ne peuvent s'adapter à vous. Leçon de base de la vie en communauté...

Il y eut une courte pose, et ensuite il se décida à parler de l'autre raison de sa venue ici. il montra son arme à la forgeronne.

-Toutefois, je combat avec une sorte de jouet d'entrainement. Et suite à l'attaque d'hier, il déposa un sac rempli de pièces sur la table j'ai reçu une prime et je comptais changer d'équipement... Cela est-il possible?

Plus qu'à attendre la décision finale de la forgeronne. Et vu les armes qui trainaient par terre en désordre, elle était parfaitement capable de répondre oui à sa requête, mais il n'avait aucune idée de si la somme d'argent allait suffire. Il avait gracieusement été récompensé par Phosphora pour son intervention hier, mais il restait un peu sceptique... Une telle qualité à un fort cout...

HRP:

[Meredith]

Quand le ... truc... fit son compte-rendu de ce qu'il avait vu, Meredith salua l'info d'une façon peu banale pour elle. Fermant les yeux et hochant fermement la tête, elle semblait accepter l'info comme s'il s'agissait d'une profonde réflexion philosophique d'un moine zen ayant attendu quarante ans avant de dire le moindre mot sur ce qu'il pense être la vérité. Ça grouille de mobs, on cogne. C'est aussi profond qu'un fond de tonneau et c'était largement suffisant pour elle.

"Bonne réaction."

Elle lui remit un peu de bière dans son verre pour la peine. Quand tout d'un coup, la chose nommée Sparkster mit quelque chose de parfaitement descriptible sur la table.

Parmi tous les défauts de Meredith, la vénalité arrivait en bonne position.

S'ensuivit un mouvement bizarre. La forgeronne se cabra en arrière pour saisir des deux mains le bord du comptoir, formant une espèce de pont avec son corps. Ensuite, en un mouvement vif et presque gracieux, le reste du corps bascula vers l'arrière en faisant un étrange 360 degré avec comme point fixe les deux mains solidement arrimées à la table. Meredith finit par se trouver debout derrière le comptoir, les deux mains devant elle, un sourire tout commercial et un verre de bière abandonné en train de tourner sur lui-même.

"Bienvenue à la forge du Coeur de Fer! Z'avez du bol, je fait une opération spéciale. Je vous remet à neuf le matériel déjà servi gratos!!"

Étrange promotion si on prenait la peine de remarquer qu'il n'y avait rien qui semblait n'avoir pas été utilisé récemment.

"Vous cherchez quoi? Quelque chose pour vous protéger ou pour faire du dégât?"

[Invité]

Aussitôt que l’or fut posé sur la table, la forgeronne changea complètement de comportement, comme si un déclic c’était fait, la voilà qui fit une sacré pirouette afin de se positionner correctement et confortablement derrière le comptoir… S’adressait-il à la même personne ? Il eut comme un doute à ce moment précis… Puis le masque tomba, ou se révéla… Elle était passée en mode marchande, comme le laissait pleinement entendre sa voix et voir son sourire…

Une opération spéciale, remise à neuf gratuite de ce qui a été servi ? Cela voulait-il dire qu’il restait quelque chose de pas utilisé récemment ?... En faisant rapidement le tour des équipements au sol, il semblerait que tout avait déjà été utilisé… Bon au moins elle ne voulait pas vendre du matériel défectueux… C’était une bonne chose, mais trouver quelque chose qui pouvait lui convenir dans tout ce bric à brac reviendrait à un exploit de la part de l’opossum… Heureusement, Meredith lui indiqua clairement qu’elle comptait lui proposer des équipements plutôt que de le laisser fouiller… Gentillesse ou possessive ? Un peu des deux surement…

-Ne dit-on pas que la meilleure défense c’est l’attaque ? Donc j’aimerai commencer par trouver quelque chose pour causer des ravages dans un premier temps. Ensuite si il me reste de l’argent on optera pour de la défense.

S’il avait bien cerné la forgeronne, il risquait de faire mouche avec cette remarque, mais trêve de plaisanterie, s’il voulait changer d’équipement, il fallait qui lui dise ses attentes. Il posa sa veille épée un peu rouillée sur la table, en ajoutant.

-Cette arme de me sied plus, elle est bien trop légère pour moi désormais. Auriez-vous quelque chose d’un peu dans le même genre, mais en plus… Comment dire… Impressionnant… Ou quelque chose dans le genre…

Le temps qu’il cherchait le mot, il ne se souciait guère des actions de la forgeronne… Il ne trouvait pas le mot et avait peur de mal se faire comprendre. Le temps qu’il cherchait il se souvint d’un autre détail qui avait son importance.

-Ah oui, aussi, je ne sais pas me servir d’un bouclier, du coup si vous avez des armes à deux mains je suis preneur, ne serait-ce que pour essayer.

Avec ces informations, il pensa que la forgeronne aurait de quoi lui proposer plusieurs armes, donc il attendit, en regardant son arme laissé sur le comptoir. Son meilleur souvenir de l’homme qui l’a vu devenir ce qu’il était… Elle était vraiment dans un piteux état.

[Meredith]

Arborant une énorme épée pour le port d'une armure tout à fait symbolique, Meredith était à 100% d'accord avec le client. Avec un énorme sourire émail diamant, elle montra l'arsenal l'entourant.

"Vous préférez quoi? Masse d'arme? Hache de bataille? Boulet de guerre? La seule limite, c'est le poids que vous pouvez porter sans passer à l'étage inférieur!"

Puis le client posa une arme qui tenait presque du jouet pour enfant vu les coupe-papier qui se trouvaient dans la forge. Et le client était tout en armure. Huuum. Une épée à deux mains... ou à une main... Il y avait quelque chose de possible.

"Une épée bâtarde? Vous fiez pas à son nom, c'est bien efficace! Vous pouvez l'utiliser avec une main et avec deux si vous voulez faire vraiment mal!"

Sautant par-dessus le comptoir, Meredith entreprit de fouiller dans le tas dit "objets tranchants" posé sur une table. Hum... Oui, la voilà! A ce moment, Meredith exhiba une arme tâchée qui avait visiblement séjournée dans des entrailles de zombis. La lame mesurait un peu moins d'un mètre et était plus épaisse que la normale en son milieu. La poignée et la garde étaient souillées et indescriptible derrière les débris minéraux, végétaux et organiques qui étaient en train de sécher dessus.

"Qu'est ce que vous en dites!"

Dit la forgeronne en la tournant dans ses mains.

"Bien équilibrée. Robuste. A peine besoin d'affûter à nouveau le tranchant!"

L'épée manqua de lui glisser des doigts à cause d'une matière qu'elle préféra ne pas reconnaître.

"Un instant..."

Sautant à nouveau par-dessus le comptoir (qui avait une partie rabattable pour passer, mais elle ne l' a jamais utilisée) Meredith alla à un bac d'eau normalement utilisé pour tremper les armes une fois que la frappe était finie. Armée d'une brosse hypertrophiée, la forgeronne brossa vigoureusement, aspergeant d'eau les alentours. Une fois qu'elle eut fini, détrempée, l'ex-bretteuse exhiba une arme humide mais propre.

Spoiler:

[Invité]

La forgeronne réagit de suite à la demande de l’opossum, approuvant son style de combat, et visiblement amusée par sa remarque sur son intérêt pour un bouclier. Lui-même sourit aux différents mots de cette dernière. Sans passer à l’étage inférieur, drôle de tournure de phrase. Elle ressauta par-dessus le comptoir après avoir mentionné une arme potentielle, et alla en chercher un exemplaire dans l’arrière-boutique… Pourtant, une entré plus conventionnelle semblait exister… Mais il ne s’attarda pas sur les détails, et se demanda plutôt à quoi ressemblerai l’épée qu’elle allait probablement ramener.

Elle revint quelques instant plus tard avec la dite arme en question… Bon celle-ci avait visiblement fait du steak de viande pas fraiche il y a quelques temps, mais sinon elle avait l’air assez redoutable. De surcroît, Elle pouvait être maintenant à une ou deux mains, rien de tel pour s’adapter à ses adversaires, ou tout simplement ne pas passer trop brusquement d’un style à un autre. Elle lui présenta l’arme avec quelques indications, mais elle failli lui échapper des mains, et retourna dans son atelier après lui avoir demandé de légèrement patienter.

Après un nettoyage rapide mais performant de l’arme, elle la lui tendit et la prit. La forgeronne la lui tendit. Il l’a prise, et fut un peu surpris par le poids de cette arme. Après l’avoir à peu près saisi le poids, il commença à essayer de faire des coups dans le vide et mouliner son arme. Elle était maniable, mais comment juger de sa potentielle efficacité au combat ? Il lui faudrait un partenaire pour tenter quelques passes d'entrainement. Rien de bien méchant, mais juste de quoi s'assurer qu'il peut la manier. Il se retourna vers la forgeronne, et demanda.

-Pardonnez ma question, mais savez vous manier les armes ? Car j'aimerai faire quelques passes d'entrainement pour m'assurer que je sait manier cette lame, et vu que la salle d'entrainement est un peu distante, je ne me permettrai pas de partir sans payer ce que je vous doit.

Pour lui cela semblait évident qu'elle maniait les armes, mais ne pas le lui demander aurait été à son gout parfaitement impoli. Par contre il n'avait aucun doute sur le tranchant de son arme, en douter aurait été très impoli de sa part, et malvenu.

[Meredith]

Si elle savait manier les armes? Elle était pour ainsi dire née armée. Et faire des passes d'armes? Soit ce client n'avait plus toute sa tête, soit il n'avait pas eu de retours de ses passages à la taverne. Il y a des jours comme ça où la forgeronne adore rendre service à ses clients. Saisissant son énorme épée à deux mains qu'elle manipula comme un bâton de majorette, moulinets inclus, Meredith bondit par-dessus le comptoir, s'appuyant sur le bois d'une main.

Puis, alors qu'elle était à mi-bond, son cerveau se mit à travailler très vite. Quand il se rendait compte qu'elle allait faire une bêtise, il était capable d'une capacité de traitement des informations impressionnante.
Arrête tes bêtises, corps.
Ta gueule cerveau, je vais m'amuser un peu.
Tu vas le payer...
Tu vas faire comment, tiens?
Moi, je vais rien faire, tu vas le faire tout seul!
Me prend pas pour un crétin!
C'est qui qui a dit qu'il allait affûter l'arme du client?
Heu...
Tu compte faire quoi avec l'arme que tu as en main?
...
...
Merde!

Il fallait dire que l'arme de Meredith ne tranchait encore uniquement parce qu'elle était entre ses mains. C'était plus une barre de fer avec un vague tranchant qu'une épée pure et dure. Si on ne pouvait pas davantage l'émousser, elle était par contre radicale pour âbimer les armes des adversaires qui perdaient vite leur tranchant à vouloir parer les coups. Et elle envisageait de frapper avec ça une arme qu'elle s'était engagée à affûter...

Vu qu'elle n'avait pas l'habitude de marcher et de réfléchir en même temps, elle tomba comme une merde sur le plancher de la forge. Se relevant et lançant l'épée derrière son comptoir, Meredith reprit son sourire commercial.

"Une passe d'arme? Mais bien sûr cher client. Permettez..."

Retour de l'autre côté, en passant par le passage normal ce coup-çi vu qu'elle boitait un peu. Quelques secondes de fouille plus tard elle revint, triomphante, brandissant un bout de bois d'environ un mètre, noir et d'aspect vaguement inquiétant.

"Du chêne noir de la vallée de Mylee! J'en fait des gourdins. Ça sera suffisant pour la petite passe d'armes..."

Bon, à présent les travaux pratiques. Il fallait qu'elle force son corps à réfléchir au fait qu'il ne fallait pas aplatir le client mais qu'il se rende compte de la maniabilité de ce qu'elle voulait lui vendre. Bon, allez... feu!

Tout d'abord un coup ample de haut en bas pour qu'il le pare facilement. Suivi d'un coup de gauche à droite et d'un vicieux direct porté à hauteur de poitrine. Ensuite elle se défendrait face à quelques assaut en guettant des ouvertures avant de rompre le combat et de chercher à le contourner pour porter quelques coups sur ses flancs. On allait voir s'il allait aimer ça...

[Invité]

L'action de la forgeronne en dit long sur ses capacités de maitres d'armes. Avec un enthousiasme certain, elle prit une énorme épée avant de sauter de nouveau par dessus le comptoir... Mais à quoi pouvait donc servir ce passage si elle ne l'empruntait jamais? Tranquillement, il attendait qu'elle atterrisse pour voir la suite, se préparant déjà... Sauf que quelque chose d’inattendu se produisit : après un mini absence en l'air, elle se rétama lamentablement sur le sol, devant les yeux ébahis du chevalier opossum.

Elle se releva rapidement et lança l'arme par dessus le comptoir, avant de rejoindre celle-ci... Par le passage normal pour une fois. Il servait finalement à quelque chose... A passer lorsqu'elle ne pouvait pas sauter par dessus... Elle cherchait quelque chose dans son inventaire... A ce moment là l'opossum se redressa, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait.

Elle revint rapidement avec une sorte de bâton de bois noir, en le présentant comme étant une race de chêne. Il n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir plus qu'elle attaqua de manière franche d'une attaque verticale. Pris un peu au dépourvu, il fit une parade à la limite catastrophique, mais pas suffisamment pour ne pas lui permettre de repousser. Cette fois ci près, il para la seconde attaque, mais ne vit pas le coup de poing venir, malgré l'armure le protégea un peu, mais il ne put reculer sous l'impact de son poing de fer. Grâce à cette distance occasionné par le coup, il put se reprendre et mieux se positionner.

Rapidement le combat repris. L'opossum chercha plus à se défendre que vraiment attaquer, il ne voulait pas prendre le risque de blesser une personne si douée dans son art. Il prit une grande attention à ne pas laisser trop d'ouverture visible... Mais comme son adversaire semblait faire pareil, il laissa une ouverture prévu, et comme à son attente, elle plongea dedans. Repoussant de justesse l'attaque, ils se dégagèrent afin de s'observer.

A mi distance, l'opossum pris quelques instant pour repenser a ses diverses actions durant les passes d'armes. Pour le moment vraiment de bien concluant : ses mouvements étaient plus lent et il n'arrivait pas à mettre de la puissance lors de ses attaques. Heureusement que ce n'était qu'un entrainement, en cas de combat réel elle l'aurait juste massacré...

Il était temps de se reconcentrer sur l'affrontement présent. Elle commençait à le contourner. Il la suivit du regard et se prépara à parer à tout moment ou elle partirait à l'assaut. Si il arrivait à parer correctement, il tenterait une contre attaque, dans le but de remettre de la distance. Il aimerait faire ce genre d'exercice pendant 4 ou 5 assaut, avant de faire de même à son tour. Après tout cela, il penserait que ce serait suffisant pour un premier coup, et saurait si il peut maitriser cette arme ou pas.

[Meredith]

Le... truc se débrouillait bien mine de rien. A part le coup de poing, il avait tout bloqué ou évité. Bon, faut dire, quand on a une armure complète, on tombe rarement sur des personnes assez dingues pour donner des coups de poings dans de grosses plaques de fer. On tombe rarement sur aussi fêlé que Meredith. Elle ose pas penser à quoi ressemblerait quelqu'un de plus dingue? Quelqu'un qui ferait des parades en saisissant les sabres avec les dents? Ah, non, elle l'avait déjà fait celle-là...

Sans plus de réflexion, elle lança un assaut brutal sur la gauche de Sparkster. Après tout, c'était l'endroit où l'on regrette de ne pas porter de bouclier. Sans surprise, il para le coup assez efficacement, le chevalier ne la quittant pas des yeux. La forgeronne eut un sourire. Sourire qui ne changea pas d'un iota quand la lame vint vombrir près de ses oreilles. De sa main gauche, elle détourna l'attaque en frappant du plat de la main de bas en haut au niveau de la main armée du chevalier. Peu orthodoxe mais efficace.

"Z'êtes bien formé. Comme tous les chevaliers, z'avez dû avoir un paquet de cours sur la façon de tenir son arme et tout..."

Elle ponctua ses paroles de deux assauts tout ce qu'il y avait de plus académiques. Sauf qu'avec le second, elle frappa l'intérieur du genou droit de son adversaire-client avec un geste du pied sec.

"Dans une arène, avec les règles et tout... ça serait dur de vous battre. Mais faut se mettre un peu dans la tête de ses adversaires mon vieux... Tout peut faire mal et devenir une arme."

Comme pour souligner ce fait, elle manqua volontairement un de ses coups. Le chevalier voulu profiter de l'aubaine mais la main armée de Meredith revint en un geste vif et le "pommeau" du baton frappa le plat de la lame, la faisant vibrer. L'ex-bretteuse ria.

"Vache! ça fait depuis longtemps que j'ai pas eu un entrainement! Voulez un partenaire pour échanger quelques coups? Z'avez pas à vous retenir, je suis nettement plus dure à tuer que j'en ai l'air!"

Suite à un nouvel assaut, elle eut une ouverture pour un coup de boule. Elle se retint à l'extrême limite du coup. Il avait un casque en fer quand même... Pas que son propre crâne aurait beaucoup souffert mais le but n'était quand même pas de faire souffrir le client en le forçant à se battre avec un casque déformé sur la tête. Elle prit un peu de champ en reculant, l'arme tendue devant elle de façon plus ou moins académique.

"Y a pas qu'une poignée. Utilisez le pommeau. Saisissez la garde pour frapper plus lourdement. Tenez-la à deux mains quand vous frappez et à une main quand vous vous déplacez. Les coups de taille sont lents avec cette arme mais ceux d'estocs sont presque aussi rapides qu'avec une lame courte. Surprenez votre adversaire en passant d'une station fixe où vous frappez de gros coups quand tout d'un coup vous sprintez sur deux pas pour vous mettre dans son angle mort et frapper d'estoc comme avec une rapière!"

La forgeronne prenait visiblement du plaisir à faire ça, elle fit signe à son client de s'avancer.

"Avec cette arme, vous avez la vitesse pour contrer les lames plus courtes et le poids pour résister aux lames les plus lourdes. Tout dépend ensuite de qui la porte. Allez, venez!"

Utiliser une arme en bois, qui plus est de cette longueur, n'était pas dans les habitudes de Meredith. Elle ne jurait que par des coups brutaux, sans pitié aucune, qui concluaient d'habitude le combat en un engagement. Soit l'adversaire était battu, soit il s'enfuyait. Il y avait un terrain d'entrainement pour les gardes non? Il faudrait qu'elle y passe un de ces jours...

[Invité]

L'opossum, peut habitué des vrais combats, mais plutôt des combats d'entrainements réglementés, fut un peu secoué par les différents coups de pieds, poing de la forgeronne. Elle avait une longue expérience du combat et le chevalier en herbe allait en profiter un maximum, même si pour se faire il allait surement recevoir d'autres coups plutôt inattendu, comme le coup sur sa garde qu'elle venait de faire... Qui avait suivi le coup de pied.

C'est toujours mieux de découvrir ça en entrainement que lorsqu'on risque la mort, point positif de la chose. En plus il y avait des explications...

Il s'ensuivit quelques échanges donnant successivement des ouvertures à la forgeronne comme au chevalier. Des assauts qui étaient parfois très académiques, surtout de la part du chevalier qui avait au final peu d’expériences autre du combat. Même si par moment il pensait voir des ouvertures pour rendre à Meredith la monnaie de sa pièce (comprenez, des coups de poings ou pieds), mais il n'arrivait pas à s'y engager... N'ayant pas l'habitude il ne passait pas à l'action assez vite et l'ouverture s'en allait aussi vite qu'elle s'était présentée... Transformer momentanément son bâton de bois en vibreur aurait surement été plaisant, mais ça ne serait pas aujourd'hui.

D'autres conseils ? L'opossum les écouta attentivement et changea un peu la prise sur son arme afin de mieux comprendre les implications de ceux-ci... Mais la pratique surclassant encore et toujours la théorie, il essaya un assaut en donnant le maximum de sa puissance, une attaque certes un peu impressionnante, mais généralement inusité en combat car bien trop facilement contrable : une attaque sauté des plus banale, mais considérant sa race, il fit un bon d'un peu plus de sa taille avant de retomber sur le sol...

Et là il eut une absence, et se retrouva avec son arme un peu enfoncée dans le sol. Il avait surement un peu abusé sur le coup. Il peina un peu à retirer son arme, mais une fois ceci fait il la posa contre le mur.

-Je pense que je vais m'en tenir là pour le moment. Puis vérifiant qu'il n'avait rien de cassé, il rajouta Je pense que je vais prendre cette lame... Et il serait je pense une bonne idée que vous veniez vous entrainer... Ou plutôt, nous entrainer de temps en temps.

Avant de poser son autre question, il prit le temps de faire un rapide tour de la salle. Les armes étaient belles, très belle, mais les armures l'étaient également... Aurait-il un solde suffisant pour se le permettre? Une seule façon de le savoir...

-Après avoir réglé ma note, pensez vous qu'il restera assez d'or pour regarder également vos produits défensifs ?

Plus qu'à attendre la réponse de la concernée...

[spoiler=HRP]Désolé pour le temps et la réponse pas extra, j'espère que ça te va, si il y a le moindre soucis préviens moi.[/color]

[Meredith]

C'était amusant. Le client essayait de faire ce qu'elle lui conseillait mais c'était des gestes un peu maladroit. Il fallait dire qu'il y avait un gouffre entre l'entrainement et la pratique immédiate en situation réelle. Parce que Meredith faisait tout ce qu'il fallait pour que la situation y ressemble! Elle eut même un peu pitié de lui à un moment : Très bien entraîné, d'une excellente condition physique et habitué à se battre avec une lourde armure sur le dos et une arme pesante dans les mains... mais n'a jamais croisé un adversaire de son calibre. Meredith avait appris l'escrime sur le tas. Le tas de cadavres, pour être plus précise. Et, dans cet environnement, on comprend vite que la seule façon de s'en sortir, c'est de ne pas respecter les règles.

Ah? Il venait de repérer une ouverture. Son regard l'avait trahit. Il en avait vu d'autres? Il allait falloir être plus prudente. C'était au moment où elle envisageait de feinter une ouverture qu'il lança un assaut massif et imbloquable, à moins de le laisser couper le gourdin en deux. Et la personne se trouvant derrière. Elle fit donc un pas de côté pour le laisser atterrir sur le sol et préparait un coup de haut en bas sur l'arrière de la tête. Quand retentit le bruit très caractéristique de bois que l'on fend.

On entendit pendant quelque secondes rien d'autre que la respiration des combattants et celui du bois meurtri.

*Mon plancher! Il m'a fendu mon foutu plancher! Et le charpentier veut même plus revenir dans ma boutique!*

Les nouvelles dans le genre de Meredith se répandent vite dans le cercle des artisans. Le chevalier dit qu'il voulait en rester là. La forgeronne répondit en opinant doucement de la tête.

"Heu... Ouais. Pas mauvaise l'idée de l'assaut sauté... Mais ça marche mieux quand on est tout un groupe à tomber sur un autre situé un étage plus bas ou qu'on le fait de façon furtive. Sinon, on passe un sale quart d'heure face à des gars qui sont encore debout alors qu'on est à genoux."

Le petit moment de récréation était terminé. Elle sauta à nouveau par-dessus son comptoir pour ranger le bout de bois noir.

"Vous entrainer?"

Meredith eut son sourire un peu sauvage, empli d'une joie malsaine. Les gardes ne l'aimaient pas et étaient ravis de savoir qu'elle n'avait pas eu envie de les rejoindre. C'était un peu réciproque parce qu'à cause d'eux elle devait éviter de se saouler en public.

"Vouiiii. Je pourrai vous filer deux-trois conseils. Du genre, comment maîtriser quelqu'un sans que ça laisse de traces. Ou, plus important, comment l'empêcher de jouer au petit con. Un pilier de bistrot connait beaucoup de petites astuces pas sympa au moment des bastons de tavernes. Et je suis un très bon pilier de bistrot."

Un autre de ses rires bruyant brutalement arrêté par l'information qui lui parvint aux oreilles. Enfin, au cerveau supérieur. Il fallut quelques instants de processus cognitif intense pour décrypter ce que le client voulait dire.

Moi y en a avoir beaucoup argent et moi y en a vouloir armure. Vous en avoir?

Houba houba.

"Mais bien sûr cher client! Une armure complète je suppose!"

Un nouveau bond par-dessus le comptoir plus tard, elle parcourut des yeux l'éventail des armures complètes disponibles. C'était celles qui étaient restées dans la boutique pendant le chaos zombifière : Personne pour ajuster les sangles, donc c'était réglé sur le modèle "taille unique qui ne va à personne". Elles se présentaient comme des fantômes de guerriers alignés le long du mur.

"Mouais. On va éviter l'armure sainte ou l'armure des ténèbres. Faut faire parti d'une espèce de club pour les porter et les frais d'entrée sont du genre élevés. Une vierge à sauver ou à sacrifier, d'après ce que j'ai comprit. L'armure draconique est bonne mais coûte une vraie fortune à entretenir, surtout si on a pas de dragon sous la main. Y a les armures d'ébonite et autres matériaux rares mais le prix est... comment dire... Y a pas besoin de pin-ups à côté pour faire comprendre que le prix de ces trucs est atrocement élevé. Il reste encore les armures d'acier."

Les armures qu'elle présenta ne semblaient pourtant pas être du bas de gamme. Quand il fallait faire une carapace complète, elle réfléchissait aux mouvements possibles lors d'un combat. Et elle était très souple. Du coup, les armures étaient salement renforcées aux niveaux des articulations, si on avait envie de distribuer des rabs de coups de coude ou de genoux. La dotation pouvait se résumer en trois armures. Une grise, fonctionnelle et à l'acier de mauvaise qualité mais très épais. Une bleuâtre à la solidité élevée mais dotée d'une apparence peu commune et assez grossière. Et enfin une blanchâtre très tape à l'oeil mais souffrant de quelques lacunes en matière de surface protégée. Elle ne les vendait pas en kit, n'osant pas penser à ce qui se passerait si on essayait de boulonner des pièces d'armures d'origines différentes.

[Invité]

La forgeronne ne semblait pas trop énervée de voir son plancher à moitié enfoncé... Et elle plaisanta même dessus... En lui conseillant toutefois de ne pas trop réitérer ce genre de mouvement. Certes l'attaque est puissante, mais l'ouverture qu'elle laisse est bien trop dangereuse. L'opossum n'y avait pas pensé... Heureusement qu'il ne s'agissait que d'un entrainement et pas d'un combat réel... Il n'aurait certainement pas fait long feu.

Par contre ce qui le surpris énormément c'est la réaction de la forgeronne à l'idée d'entrainer... Et pour le coup il ne savait plus trop ou se mettre, et avait même l'impression d'avoir proposé quelque chose de parfaitement idiot... Oui elle avait surement des choses à apprendre... Mais elle ne semblait pas vraiment claire sur tout les propos... Du coup, ceux qui la supporterait pourrait surement apprendre quelque chose... Mais au vu de son comportement très centré sur la vénalité, il serait surprenant qu'elle ne demande rien en retour... Prendre le risque était quelque chose de difficilement envisageable lorsque les personnes concernées sont capables de te couper en 2... Dans le sens propre du terme. Heureusement la vénalité la poussa sur une autre idée...

Reprenant son air commercial, elle présenta différentes armures... Dont la plupart étaient abominablement chère... Et encore le terme était faible! De plus des armures tape à l’œil, ce n'était clairement pas son objectif, lui qui se préférait être plutôt dans le genre discret... Sans compter que les armures qu'elle proposait pour la plupart ne pouvaient lui convenir : il était bien trop petit... Du coup il ne savait pas trop quoi dire ou quoi faire...

-Encore une fois je ne m'y connais hélas pas trop en armure, n'ayant jamais eut que celle-ci, qui était à la base une armure d'entrainement de jeunes recrues...

Erk avait par ailleurs eut bien du mal à convaincre un forgeron de la renforcer... Enfin d'après ce qu'il avait dit... Après si ce dernier était aussi vénal que celle qu'il avait en face de lui, le "dur à convaincre" avait du se résumer en "plus de pièces"...

-Je me voie donc contraint d'une nouvelle fois de redemander votre avis sur la question, quitte a faire des essais, je ne suis pas pressé par le temps.

Il n'avait pas vraiment peur qu'elle ait un planning chargé, vu la quantité de pièces qui pouvait encore lui arriver dans la poche...

[Meredith]

Un client hésitant? Meredith aimait les clients hésitants. Ils suivaient en général les conseils d'achats les plus prohibitifs. Toutefois, Sparkster avait raison sur un point : sa petite taille par rapport à la norme du chevalier classique était un handicap. Étant elle-même d'un petit gabarit, elle comprenait la difficulté de trouver quelque chose à ses proportions. Elle avait résolu son problème à l'aide d'un mix entre tenues moulantes et habits vastes et décontractés. Par contre, la créature devant elle ne voulait sûrement pas entendre parler de spandex.

"Ben des fringues normales, on fait un peu de couture. Pour des trucs en acier, c'est un peu plus radical..."

La forgeronne s'approcha de l'armure bleue. Après tout, c'était celle qui était la plus proche de celle qu'avait le petit combattant. Les protections des épaules consistaient en des plaques boulonnées au plastron, donc pas de problèmes à ce niveau. Là où cette armure était la plus intéressante était ailleurs. Elle montra le niveau de la ceinture au client.

"V'voyez, c'est une armures de plates conçues comme une armure d'écailles. Un ensemble d'anneaux articulés font le plastron. Un gros pour la poitrine et des plus petits pour le ventre. On peut donc en supprimer un ou deux, les plus petits près de la ceinture, pour arriver à votre taille. J'vais commencer par ça!"

Démontant avec brio l'armure du support de présentation, Meredith ouvrit en grand le plastron et retira calmement le dernier niveau de l'armure. C'était assez long car conçu pour résister à des chocs. Elle avait pas oublié quelque chose?

"Ah, ouais. Dans la réserve il y a un bon miroir. Changez-vous là-bas. Sauf si ça vous dérange pas si un client déboule alors que vous avez le cul à l'air!"

[Invité]

Quand on ne sait pas, on se tait et on observe les autres faire. Ensuite peut être seulement on peu songer à essayer de son coté... Enfin ça c'est la théorie, parce qu'en pratique, il faut aussi avoir un grand nombre de pièces à démonter afin de commencer à faire quelque chose de productif... Mais vu l'adresse et la vitesse avec laquelle la forgeronne travaillait l'armure, cela devait être d'un sacré niveau, surtout qu'il avait rien compris à ses explications... Alors il laissa faire.

Quelques dizaines de minutes plus tard, elle le prévient qu'elle avait fini et l'invita à se changer dans la réserve, à l'abri des regards indiscrets. Chose qu'il fit volontiers. Il prit donc l'armure et se rendit donc à cet endroit pour essayer l'armure.

Même si il le faisait régulièrement, il avait toujours un peu de mal à enlever et mettre son armure actuelle, car il faut bien dire qu'elle n'a pas été spécifiquement conçue pour lui, étant donné qu'il est toujours difficile de dire "Je veux un truc pour un opossum humanoïde, c'est possible?" alors que la guerre avait été officiellement déclarée depuis quelques années déjà. Autant arriver devant le bourreau et lui dire "Tranche moi la tête je suis un traitre"... Donc après cette légère introspection, il prit la nouvelle armure dans ses mains. Rien qu'au toucher on sentait une différence de qualité indéniable. Et comme il l’espéra, celle-ci était bien plus facile à enfiler que l'autre, même si cela n'était jamais véritablement "facile".

Une fois qu'il l'avait enfilé, il essaya quelques mouvements afin de vérifier qu'il n'était pas trop entravé, et se retrouva impressionnament surpris par la "souplesse" de l'armure, même si tout est relatif. Il rejoignit alors Meredith :

-Est ce que l'armure me sied correctement ? Ou pensez vous avoir encore quelques retouches à faire ?

HRP:

[Meredith]

Meredith n'était pas restée les bras ballant pendant que le client enfilait le plastron. Elle avait retouché les plaques de la hanche pour la physionomie bizarre du gaillard et avait raccourcit les bras et les jambes. Il n'était pas seulement plus petit, il avait des membres taillés différemment. Son expérience au combat lui avait fait comprendre les modifications à faire aux articulations grâce à la passe d'arme précédente. Le client vint enfin, bien équipé et lui infligeant de nouveau un mot compliqué qui la força à une gymnastique mentale inhabituelle.

"J'ai jamais vu une armure scier quelqu'un, même quand elle a un rab de bords tranchants et coupants. Et question retouches, z'allez aimer ce que j'ai fait avec le reste."

Elle lui tendit le reste de l'armure. Pas besoin de se cacher pour enfiler ça. De toute façon, elle avait fermé la porte pour ne pas avoir à surveiller le paquet d'or. Une fois qu'il fut équipé de pied en cap, elle lui rendit de nouveau son épée et brandissait à nouveau son bout de bois noir, un sourire de citrouille sur le visage.

"Paaaarrffaaaiiitt. Vu que vous voulez quelque chose d'efficace, z'allez pouvoir juger en condition réelle ce qu'elle vaut."

Et ce fut le début de l'enfer. Elle savait qu'elle ne pouvait pas faire de bosses là-dedans, l'acier était épais et salement résistant. La forgeronne ne visait donc pas les mains ou la tête, voulant faire comprendre toute la résistance de l'armure tout en encourageant son advers... client à sentir sa nouvelle manoeuvrabilité. C'était vraiment le pied ces essayages! Jamais Meredith n'aurait cru si on lui avait dit qu'elle avait la fibre pour une excellente relation clientèle!

[Invité]

-Que quoi?

Se fut la seule chose qu'il arriva à prononcer avant de se prendre sur le coté un coup de bâton. Il avait à peine eut le temps s'équiper que la forgeronne lui lançait son épée, et à peine l'avait-il dans les mains qu'on lui tapait déjà dessus. Et elle ne le manqua pas pour le moins du monde. Ainsi repoussé, il constata à sa grande surprise qu'il n'avait pratiquement rien sentit de l'attaque... Mais il eut comme une appréhension au sourire de la forgeronne... Elle était contente pour quelle raison ? Parce qu'elle venait de lui porter un coup ? Parce qu'elle était fière de son travail ? Parce qu'elle était contente d'avoir eu un peu pactole de pièces d'or ? Ou tout ça à la fois ? Quoi qu'il en soit, l'opossum n'allait pas gentiment se laisser tabasser. Ayant suivi les conseils de son adversaire, il se mit en position et chercha à riposter.

Il aurait aimé essayer les coups d'estoc comme le lui avait suggéré Meredith il y a peu de temps, mais il avait un peu peur de la blesser. Par conséquent, il se contenta de parades successives ainsi que de quelques esquives. Sa nouvelle armure lui permettait plus de mouvement que la précédente, et cela le surprenait fort car ce n'était aucunement au détriment d'une bonne protection. Il put ainsi continuer ce petit jeu plusieurs dizaine de seconde sans s'épuiser ni se forcer. Mais il ne porta pas de véritables attaques bien franches, se contentant de plusieurs feintes successives afin de tester le contrôle qu'il avait sur son arme.

Car il ne fallait pas l'oublier, même si l'assaut était survenu sans aucun accord de sa part et dans une précipitation certaine de la forgeronne, c'était... Pour son... "bien"... Enfin, c'était une façon comme une autre de voir les choses...

[Meredith]

La petite séance était amusante mais, au bout d'une trentaine de secondes de pseudo-baston, elle se rendit compte que ça tenait plutôt du tabassage de sac de sable. Contrairement à avant, le client n'osait pas attaquer? Peut-être parce qu'elle y mettait trop de coeur? Après un dernier assaut qui se conclut sur un coup sec sur un genou protégé, elle fit un bond en arrière pour finir accroupie sur son comptoir, reprenant sa respiration et jouant avec son bout de bois comme si c'était la première fois qu'elle le voyait.

"Bien. Alors, c'est quoi votre avis cher client? Y a des parties de l'armure à revoir ou vous pouvez vous trémousser comme vous le voulez?"

Il lui faudrait un terrain pour essayer les armes. Pour les dagues, épées et armures la boutique suffisait. Mais ce serait un peu juste pour les arcs et les lances. Investir dans des cibles et des mannequins de paille aussi. D'autres en bois pour les bourrins... Heu... ça finirait pas par revenir cher cette histoire? Retour au présent.

"J'vous emballe le tout ou c'est pour utiliser tout de suite?"

[Invité]

L'opossum fut soulagé lorsque la forgeronne cessa le combat... Enfin si le terme "forgeronne" pouvait encore s'appliquer... Car dans l'instant présent, elle apparaissait à ses yeux plus comme une combattante chevronné qui a appris la forge parce qu'elle n'arrivait pas à se satisfaire des armes des autres... Au moins il ne pouvait nier ceci : elle était très doué dans tout ce qu'elle faisait... Peut être un peu trop enthousiaste par moment...

"Bien. Alors, c'est quoi votre avis cher client? Y a des parties de l'armure à revoir ou vous pouvez vous trémousser comme vous le voulez?"

-Non tout est impécable, cela me convient parfaitement, vraiment.

Il n'allait surement pas oser lui dire qu'il avait juste envie de retourner se reposer tranquillement, et de s'éloigner au plus vite d'elle... Il avait déjà reçu trop de bleu ses dernières 24 heures pour encore en redemander. Si bien que lorsqu'elle lui demanda si elle voulait lui emballer le tout, il refusa poliment, avant de payer et de partir tranquillement, mais d'un pas un peu rapide...

Au moins il n'avait pas perdu son après midi : une bonne partie de sa paye y était passé, mais il avait au moins pu s'équiper correctement, au vu de ce qui allait probablement l'attendre par la suite, cela ne pouvait être de refus... D'autant plus qu'il voulait essayer de retrouver des traces de Erk...

[Contenu sponsorisé]