Nouvel animal de compagnie... ou pas.

[Invité]

Hell aimait bien la nuit. Et pour cause, elle a vécu pendant cent ans au fin fond d'une grotte obscure. Une elfe noire, quoi. C'est donc souvent qu'elle part se balader un peu au clair de lune. Faisant le tour du donjon, elle marchait doucement. Suffisamment pour ne pas faire de bruit. Elle ne cherchait pas à être spécialement discrète, d'autant plus que sa paleur caractéristique contrastait litéralement avec le décor d'ébène nocturne. Tout se passait bien, hormis peut-être le manque d'humains à massacrer, quant à coup, elle la vit. Elle s'arrêta net, la voyant se diriger en direction des remparts. Avec un peu de chance, elle pourrait l'intercepter avant qu'elle n'y arrive, et le dressage pourrait commencer. Devant elle se trouvait une très belle panthère noire.
C'est un animal sacré pour son peuple, tout comme le raptor noir. Si ce dernier est recherché par les guerriers pour en faire des montures aussi puissantes qu'elles sont le signe de leur supériorité, les sorcières affectionnent les dits félins. Essentiellement pour reposer leur peau délicate contre leur douce fourrure, ainsi que leur capacité à traquer et tuer ceux contre qui un peu de brutalité est nécessaire.

Se cachant dans un recoin, elle attendit patiemment que la panthère arrive à sa portée avant de lui sauter dessus! Une lutte brève, mais intense se termina par la fuite de la panthère, car si l'elfe était cetainement plus vive, elle n'avait pas sa force. Elle se releva et la regarda. Il faudrait trouver autre chose qu'une attaque brutale pour la ramener...

[Felina]

D’une démarche lente et souple, je mon fondais la nuit noire. Seule l’astre lunaire trahissait de sa douce lumière ma présence dans la pénombre. Comme chaque nuit, j’allais passer chacune des heures à scruter l’horizon, le cœur plein d’espoir que cette fois ci, ils arriveraient. Mes parents, les leurs, puis mes frères.
Calme, je traversais la cour, perdue dans des pensées nostalgiques. Quand soudain un bruit suspect alerta tous mes sens. Pas le temps de me retourner, quelque chose me sauta dessus ! Dans un féroce rugissement, je me retournais violemment et poussais brutalement la chose avec mes pattes. Par reflexe ma gueule s’ouvrait afin de mordre l’ennemi, mais mes crocs se refermèrent sans rien toucher. D’un bond je détalais dans la direction opposé de mon assaillant.

Quelques mètres plus loin, je me retournais et me plantais devant la cible. Fléchissant mes pattes avant pour bondir, si elle osait m’agresser une nouvelle fois. A cette distance je pouvais mieux l’observer. C’était une elfe. Une magnifique créature. Elle semblait immense.

* Mais qu’est ce qui lui prend à elle ? C’est quoi son problème ! *

Je fulminais. Non seulement elle m’avait fait peur, mais elle me faisait perdre mon temps. Je pensais que nous monstres étions censés se protéger mutuellement ici, défendre ce lieu des humains. Je ne saisissais pas du tout ses intentions, mais elle n’avait pas intérêt à recommencer son attaque.

Lui adressant mon regard le plus noir, j’émis un grognement menaçant. Celui ci raisonna dans toute la cour.

[Invité]

Le plan A ne marche pas, alors passons au plan B. Elle sortit ses armes et lança son dernier sort connu: tonnerre afin de les électrifier. Elle ne voulait pas la tuer, mais en frappant avec le plat, le choc électrique devrait être suffisant pour l'assomer. Elle se courba en deux, se préparant à sauter comme à faire une accélération mais également pour se rapprocher de sa hauteur. Elle tenta de lui parler pour voir si l'animal réagirait.

"Tu es une mignonne petite panthère, toi! Je croyais qu'il n'y en avait pas dans la région. Un animal sacré qui vient de lui-même au donjon, il va falloir que je t'apprivoise, ma belle.
Sois une gentille fille et laisse-toi faire. Je ne voudrais pas te faire mal ni abimer ta belle fourrure."

[i]Elle entreprit de faire un demi-cercle autour d'elle afin de mettre le mur dans son dos, l'empêchant ainsi de s'échapper. De petits pas latéraux, lents.
Ce qui était bizarre, c'était l'attente de la bête. Pourquoi n'attaquait-elle pas? Une sorte d'expression de confusion était gravé dans son regard, comme si elle avait une intelligence "humaine" et qu'elle e demandait qui pouvait bien être cette folle qui lui avait sauté dessus. Bien sûr, Hellayna était à milles lieues de penser que c'était en réalité un monstre. Si elle l'avait su, elle n'aurait même pas fait attention à elle.
Encore un peu de temps, et ce serait bon.

[Felina]

Agacée, je sentais ma queue fouetter les airs frénétiquement. L’elfe ne semblait pas vouloir s’en aller, au contraire, je la regardais avec horreur qui sortait ses armes. Elle sembla pratiquer une sorte de sort dessus, et les armes s’illuminèrent dans un éclat électrique. Mortifiée, je rugissais de plus belle pour la dissuader d’approcher.

"Tu es une mignonne petite panthère, toi! Je croyais qu'il n'y en avait pas dans la région. Un animal sacré qui vient de lui-même au donjon, il va falloir que je t'apprivoise, ma belle.
Sois une gentille fille et laisse-toi faire. Je ne voudrais pas te faire mal ni abimer ta belle fourrure."

* Quoi ??? *

M’apprivoiser ? Furieuse, je fléchissais les pattes. Si elle se rapprochait encore, je lui bondirais dessus. Puis… je m’enfuirais peut-être… Sa détermination et ses lames enchantées ne me disaient rien qui vaille, et je doutais d’être à la hauteur du combat.
Prise de doutes, je reculais doucement à mesure qu’elle tentait de me rapprocher du mur. Elle voulait me coincer, c’était flagrant. Et elle devait être bien sur d’elle pour ne pas penser que je ne comprenais pas son manège. A moins que… ses mots me revinrent à l’esprit. Elle m’avait appelé « mignonne petite panthère », et elle avait aussi dit ne pas vouloir me faire du mal. Je comprenais. L’elfe me prenait pour une simple panthère, elle ne savait pas qui j’étais, ni ma véritable nature…

Je devais me détendre pour prendre ma forme garou et ainsi lui montrer mon vrai visage. Il fallait que je me concentre, que mes battements de cœur ralentissent, que mes muscles se détendent… Impossible. L’elfe se rapprochait de plus en plus et le sifflement de ses lames fendant l’air me faisait frémir de colère. Je voulais lui dire, lui dire d’arrêter de bondir autour de moi, lui crier que ce combat était vain d’avance. Mais mon instinct sauvage ne me permit pas une telle requête, je m’enrageais de plus belle sans pouvoir me contrôler.
Mais je ne voulais pas l’attaquer, ni la blesser. Ce n’était pas une humaine et elle-même ne voulait pas me faire de mal. Si je ne pouvais pas me transformer dans l’immédiat, je pourrais peut-être faire semblant d’être domptée. Si elle rangeait ses armes, et ne montrait plus de signe d’agressivité, je me calmerais forcément.

Grognant de rage, je reculais encore pour me tapir contre le mur, tout en la regardant s’approcher. Avec un tel comportement je montrais clairement que je n’attaquerais pas, que je me soumettais volontairement face à la menace. Un simple animal n’aurait jamais réagit de la sorte, et j’espérais ainsi qu’elle se mette à douter, qu’elle baisse ses armes, et qu’elle cesse enfin son horrible technique de dressage.

[Invité]

Bizarrement, la panthère semblait de venir plus craintive, se collant au mur. La lumière électrique provenant de ses armes devait l'effrayer, mais ce n'était pas le genre d'animal à se rendre. Elle ne se montrerait pas docile aussi facilement. Cependant, il n'y avait pas besoin des deux lames pour l'assommer, aussi mit-elle l'une d'entre elle au fourreau. S'approchant, doucement, toujours plus lentement, elle allait essayer de la caresser de sa main gauche, mais la droite restait prête à porter un coup à tout instant. N'ayant pas l'habitude de capturer de proies vivantes, il lui faudrait beaucoup de concentration pour ne pas infliger une blessure mortelle.
La bête serait docile, ou K.O..

"N'aies pas peur, je veux juste toucher ta jolie fourrure. Si tu viens avec moi, je te donnerai à manger et tu pourras tuer plein d'humains. Tu aimes tuer les humains? Moi j'adore. Me rouler dans leur sang, les entendre crier d'effroi et de douleur en découvrant leur tripes fraichement étalées sur le sol, sentir en eux la peur inéluctable de la mort que l'on sait venir une fois la gorge tranchée. Viens faire un câlin à maman.

Bien sûr, elle ne savait pas que Felina comprenait tout ce qu'elle disait, et n'imaginait même pas que ses paroles puissent être trouvées chocantes par qui que ce soit. Elle parlait juste dans le but d'adoucir ce qu'elle pensait être un animal sauvage, mais ça ne l'empêchait pas de déballer ses pensées. En fait, elle se concentre sur le principal, et prononce sans réfléchir ce qui lui vient à l'eprit.

Petit à petit, la distance diminue. Ses pas sont imperceptibles, son regard, fixe et intense.
Plus que quelques centimètres et sa main goûtera au plaisir d'une fourrure douce et soyeuse.

[Felina]

Tapis dans l’ombre je regardais l’elfe s’avancer. Elle rangea une de ses de armes, miracle… Puis s’approchait d’avantage. Quand elle se mit à me parler de nouveau, sa voie me calma un petit peu. J’allais bientôt pouvoir prendre ma forme de garou, et lui faire comprendre la situation.

"N'aies pas peur, je veux juste toucher ta jolie fourrure. Si tu viens avec moi, je te donnerai à manger et tu pourras tuer plein d'humains. Tu aimes tuer les humains? Moi j'adore. Me rouler dans leur sang, les entendre crier d'effroi et de douleur en découvrant leur tripes fraichement étalées sur le sol, sentir en eux la peur inéluctable de la mort que l'on sait venir une fois la gorge tranchée. Viens faire un câlin à maman. "

J’hésitais à la penser complètement folle ou alors terriblement géniale. Manger et tuer des humains ? Le programme n’était pas si moche que ça… Mais faire un câlin à « maman » avec ses jolies armes électriques allait s’avérer un peu plus compliqué. L’elfe restait sur ses gardes, et approcha sa main. Je m’allongeais sur le sol et baissais les oreilles en guise de soumission. Je la laissai me caresser. C’était presque terminé, il suffirait qu’elle range sa dernière lame pour que je puisse me détendre et me concentrer.
Dans un ultime effort sur moi-même je ronronnais, pour elle.

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