Le Réveil [PV]
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Le Réveil [PV]
Adélaïde se promenait dans les couloirs du donjon à la recherche d’une âme à consoler, d’un coeur a briser, d’un corps à prendre, de n’importe quoi qui puisse consoler sa solitude en fait. Bien sûr, elle n’était pas seule en général, surtout le soir, elle avait ses clients, elle avait ses habitués, ceux qui ne voulaient que sa conversation, ceux qui ne voulaient que son corps, mais très peu d’entre eux s’intéressaient vraiment à elle, aussi, souvent, elle se sentait un peu seule. Mais elle ne connaissait pas trente-six manière de résoudre ce problème.
Alors elle errait dans les couloirs comme une âme en peine, à se demander qu’est-ce qu’elle pourrait bien trouver dans le coin. Elle arriva du côté des résidences, peut-être qu’une âme charitable lui ouvrirait sa porte, allez savoir? Elle vit défiler les portes closes, s’arrêtant de temps en temps comme une commère pour écouter aux portes au cas où il se passe quelque chose. Elle aimait les ragots, elle en lançait parfois pour se venger d’un client, elle aimait les écouter car il y avait toujours une part de vérité dans ce qu’ils disaient, et parfois elle essayait de savoir le fin mot de l’histoire.
Il y avait des appartements qu’elle avait déjà visités, dans certaines circonstances, d’autre dont elle ne savait même pas qui était le propriétaire et pourtant ils étaient habités… Avait-elle manquer des choses ces dernières semaines? Possiblement, elle avait investit le Club Navras et n’en était pas beaucoup sortis. Elle croisa des gens qu’elle connaissait de vue, et qui la connaissait aussi, car ils la saluaient par son prénom. Certains détournèrent le regard scrutateur d’Adélaïde, car ils avaient été clients mais ne voulaient pas que ça se sache… Oh, elle ne révélait jamais le nom de ses clients, et il était intéressant de voir qui s’en moquait, qui s’en vantait et qui s’en cachait.
Mais arrivé devant une porte, elle entendit un bruit, un gémissement d’inconfort, de douleur, de… pas de plaisir, c’était certain. C’était étonnant. Elle ne pensait pas que cette personne occupait encore le donjon, ça faisait un moment qu’elle ne l’avait pas croisé au hasard des couloirs, alors elle s’était dit qu’il était parti… Mais, ça pouvait être quelqu’un d’autre aussi, un nouveau venu à qui on avait donné ces pièces. Un grognement maintenant. Elle se décida tout de même à jeter un oeil, au cas où, mais curieuse comme une chatte tout de même.
Elle fit jouer la clanche, et la porte s’ouvrit dans un léger grincement. Étonnemment, ce n’était pas fermé. Enfin, elle, elle fermait tout le temps, elle ne voulait pas que n’importe qui tombe sur les jouets étrange qu’elle gardait pour son plaisir personnel. Elle passa la tête à l’intérieur.
— Hey, il y a quelqu’un? Tout va bien?
Elle entendit encore un grognement, ouvrit un peu plus grand pour passer, tourna la tête dans la pièce. Là, sur le lit, elle vit une forme allongée. Comme il était maigre ! Ça faisait combien de temps qu’il n’avait pas manger? Ça faisait combien de temps qu’il n’était pas sortit de là?
Déterminée, elle alla jusqu’à la fenêtre, ouvrit grand les rideaux et les battants afin de laisser le soleil et l’air entrer dans la pièce. Dans son esprit, envolé toute forme de désir de trouver un partenaire, elle devait agir en tant qu’infirmière, et pas une infirmière sexy. Elle alla au chevet du… malade? Blessé? Il avait quoi d’ailleurs? Elle posa une main sur son front, un autre dans son cou. Il n’était pas chaud, il avait un pouls correct, d’après ce qu’elle savait de sa race. Rapidement, elle alla chercher un verre d’eau, car elle connaissait bien les malades, soit ils avaient juste soif, soit ils essayaient de parler alors qu’il ne fallait pas, et comme ils ont la gorge sèche, ils se font mal.
— Est-ce que ça va? Buvez, ensuite on verra. Ne vous inquiétez pas, j’ai quelque expérience dans le soin à la personne.
Elle dit ça tout à fait amicalement, d’une voix aussi douce que possible et avec un sourire encourageant.
Alors elle errait dans les couloirs comme une âme en peine, à se demander qu’est-ce qu’elle pourrait bien trouver dans le coin. Elle arriva du côté des résidences, peut-être qu’une âme charitable lui ouvrirait sa porte, allez savoir? Elle vit défiler les portes closes, s’arrêtant de temps en temps comme une commère pour écouter aux portes au cas où il se passe quelque chose. Elle aimait les ragots, elle en lançait parfois pour se venger d’un client, elle aimait les écouter car il y avait toujours une part de vérité dans ce qu’ils disaient, et parfois elle essayait de savoir le fin mot de l’histoire.
Il y avait des appartements qu’elle avait déjà visités, dans certaines circonstances, d’autre dont elle ne savait même pas qui était le propriétaire et pourtant ils étaient habités… Avait-elle manquer des choses ces dernières semaines? Possiblement, elle avait investit le Club Navras et n’en était pas beaucoup sortis. Elle croisa des gens qu’elle connaissait de vue, et qui la connaissait aussi, car ils la saluaient par son prénom. Certains détournèrent le regard scrutateur d’Adélaïde, car ils avaient été clients mais ne voulaient pas que ça se sache… Oh, elle ne révélait jamais le nom de ses clients, et il était intéressant de voir qui s’en moquait, qui s’en vantait et qui s’en cachait.
Mais arrivé devant une porte, elle entendit un bruit, un gémissement d’inconfort, de douleur, de… pas de plaisir, c’était certain. C’était étonnant. Elle ne pensait pas que cette personne occupait encore le donjon, ça faisait un moment qu’elle ne l’avait pas croisé au hasard des couloirs, alors elle s’était dit qu’il était parti… Mais, ça pouvait être quelqu’un d’autre aussi, un nouveau venu à qui on avait donné ces pièces. Un grognement maintenant. Elle se décida tout de même à jeter un oeil, au cas où, mais curieuse comme une chatte tout de même.
Elle fit jouer la clanche, et la porte s’ouvrit dans un léger grincement. Étonnemment, ce n’était pas fermé. Enfin, elle, elle fermait tout le temps, elle ne voulait pas que n’importe qui tombe sur les jouets étrange qu’elle gardait pour son plaisir personnel. Elle passa la tête à l’intérieur.
— Hey, il y a quelqu’un? Tout va bien?
Elle entendit encore un grognement, ouvrit un peu plus grand pour passer, tourna la tête dans la pièce. Là, sur le lit, elle vit une forme allongée. Comme il était maigre ! Ça faisait combien de temps qu’il n’avait pas manger? Ça faisait combien de temps qu’il n’était pas sortit de là?
Déterminée, elle alla jusqu’à la fenêtre, ouvrit grand les rideaux et les battants afin de laisser le soleil et l’air entrer dans la pièce. Dans son esprit, envolé toute forme de désir de trouver un partenaire, elle devait agir en tant qu’infirmière, et pas une infirmière sexy. Elle alla au chevet du… malade? Blessé? Il avait quoi d’ailleurs? Elle posa une main sur son front, un autre dans son cou. Il n’était pas chaud, il avait un pouls correct, d’après ce qu’elle savait de sa race. Rapidement, elle alla chercher un verre d’eau, car elle connaissait bien les malades, soit ils avaient juste soif, soit ils essayaient de parler alors qu’il ne fallait pas, et comme ils ont la gorge sèche, ils se font mal.
— Est-ce que ça va? Buvez, ensuite on verra. Ne vous inquiétez pas, j’ai quelque expérience dans le soin à la personne.
Elle dit ça tout à fait amicalement, d’une voix aussi douce que possible et avec un sourire encourageant.
Adélaïde-
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Re: Le Réveil [PV]
Le noir..... Le vide..... L'inconnu.... Où était-il? Est-ce que, déjà, il était quelque part? Cela n'avait aucune importance... Il baignait dans le néant, tout comme ses pensées... Existence... A-t-il encore une existence? A-t-il déjà eu une existence? La question ne se posait pas, ça n'avait pas d'importance. Rien n'avait encore de l'importance. Tout ce qu'il avait... C'était le néant. Le néant... Absolu...
Existence... Oui, il avait eu une existence. Il s'en rappelait. Pourquoi? Comment? Il ne le savait pas. Il avait déjà eu cette pensée auparavant. Quand? Et combien de fois? Il ne le savait pas, il oubliait de compter. Il oubliait de s'en rappeler. Et il l'oublia encore une fois, et il retrouva le néant...
Combien de temps? Aucune idée... Le temps n'existait plus... Rien pour voir le temps... Le temps... Que le noir... Le néant... Et une tâche de lumière... Lointaine... Fugace... Non, pas cette fois... La tâche était plus proche... Reposante... Tranquille... Effrayante. C'était une porte. De non-retour. Comment il savait? Il ne le savait pas. Mais il savait. Il repoussa la tâche, la porte. La lumière s'éloigna, et le néant revint.
Une autre tâche, noire. Plus noire que le néant. Sombre... Mouvementé... L'inconnu... Rassurante... Fuyante... Combien de fois avait-il tenté de la rattraper? Il oubliait à chaque fois. Mais à chaque fois, il retentait. La porte était de plus en plus proche à chaque fois, mais elle s'échappait. Mais là, il s'accrocha. La porte ne fuyait plus. Et elle s'ouvrait. Et plus elle s'ouvrait, plus les pensées redevenaient cohérentes. L'existence. Le duel. L'affrontement. Et enfin, la souffrance.
Le noir... Le silence... Le solide. Il essayait de bouger, mais ne reçut que de la souffrance en retour. Il voulu ouvrir les yeux, mais il était si faible... Il essaya un autre mouvement, mais il eut le même résultat. Il grogna, mais même cela lui faisait mal. Respirer lui faisait mal. Il entendit un bruit, et tenta de répondre. Un autre grognement. D'autres bruits. La lumière. Vive. Douloureuse. Il grogna encore, puis sentit un contact. Chaud. Doux. Il saisit son odeur. Il ne pouvait rien en faire, mais il la retint. Pourquoi? Réflexe encore inconnu. Quelque temps après, il entendit une voix. Vivante. Réelle. Puis de l'eau trouva son chemin jusqu'à ses lèvres, sa gorge. Il n'arriva pas à avaler à temps, et toussa par réflexe pour chasser l'eau qui avait emprunté le chemin jusqu'à ses poumons. Il pu avaler le reste, et cela lui fit du bien. La souffrance de respirer s'apaisa. Mais tout était encore flou dans son esprit. Un nom s'achemina dans son esprit.
"Fe.....li....."
Sa voix était si faible... Il s'entendait à peine. Ses souvenirs revenaient peu à peu. Et avec les souvenirs, ceux de la voix et de l'odeur associés à ce nom. Et cela ne concordait pas.
"Non.... Qui... qui est..."
Il se tut... Ses maigres forces le fuyaient... Il reprit sa respiration, et souffla deux derniers mots.
"Soif..... Eau..."
Il respira encore une fois, et essaya de ne pas retomber dans l'inconscience. Il ne voulait plus du néant. Il l'avait trop vu... même s'il savait pas combien de temps.
Existence... Oui, il avait eu une existence. Il s'en rappelait. Pourquoi? Comment? Il ne le savait pas. Il avait déjà eu cette pensée auparavant. Quand? Et combien de fois? Il ne le savait pas, il oubliait de compter. Il oubliait de s'en rappeler. Et il l'oublia encore une fois, et il retrouva le néant...
Combien de temps? Aucune idée... Le temps n'existait plus... Rien pour voir le temps... Le temps... Que le noir... Le néant... Et une tâche de lumière... Lointaine... Fugace... Non, pas cette fois... La tâche était plus proche... Reposante... Tranquille... Effrayante. C'était une porte. De non-retour. Comment il savait? Il ne le savait pas. Mais il savait. Il repoussa la tâche, la porte. La lumière s'éloigna, et le néant revint.
Une autre tâche, noire. Plus noire que le néant. Sombre... Mouvementé... L'inconnu... Rassurante... Fuyante... Combien de fois avait-il tenté de la rattraper? Il oubliait à chaque fois. Mais à chaque fois, il retentait. La porte était de plus en plus proche à chaque fois, mais elle s'échappait. Mais là, il s'accrocha. La porte ne fuyait plus. Et elle s'ouvrait. Et plus elle s'ouvrait, plus les pensées redevenaient cohérentes. L'existence. Le duel. L'affrontement. Et enfin, la souffrance.
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Le noir... Le silence... Le solide. Il essayait de bouger, mais ne reçut que de la souffrance en retour. Il voulu ouvrir les yeux, mais il était si faible... Il essaya un autre mouvement, mais il eut le même résultat. Il grogna, mais même cela lui faisait mal. Respirer lui faisait mal. Il entendit un bruit, et tenta de répondre. Un autre grognement. D'autres bruits. La lumière. Vive. Douloureuse. Il grogna encore, puis sentit un contact. Chaud. Doux. Il saisit son odeur. Il ne pouvait rien en faire, mais il la retint. Pourquoi? Réflexe encore inconnu. Quelque temps après, il entendit une voix. Vivante. Réelle. Puis de l'eau trouva son chemin jusqu'à ses lèvres, sa gorge. Il n'arriva pas à avaler à temps, et toussa par réflexe pour chasser l'eau qui avait emprunté le chemin jusqu'à ses poumons. Il pu avaler le reste, et cela lui fit du bien. La souffrance de respirer s'apaisa. Mais tout était encore flou dans son esprit. Un nom s'achemina dans son esprit.
"Fe.....li....."
Sa voix était si faible... Il s'entendait à peine. Ses souvenirs revenaient peu à peu. Et avec les souvenirs, ceux de la voix et de l'odeur associés à ce nom. Et cela ne concordait pas.
"Non.... Qui... qui est..."
Il se tut... Ses maigres forces le fuyaient... Il reprit sa respiration, et souffla deux derniers mots.
"Soif..... Eau..."
Il respira encore une fois, et essaya de ne pas retomber dans l'inconscience. Il ne voulait plus du néant. Il l'avait trop vu... même s'il savait pas combien de temps.
Shkeil-
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Re: Le Réveil [PV]
Adélaïde contempla l’homme qu’elle savait ne pas n’être qu’un homme. Il étit tellement maigre, elle se demandait bien comment il avait fait pour survivre, même si elle ne savait pas depuis combien de temps il était là. À sa demande, elle lui redonna de l’eau, petit à petit, il ne devait pas boire trop vite, alors elle faisait attention. Quand il eut fini le verre, elle se releva pour aller en chercher un autre, au cas où, mais quand elle revint, il était retombé dans l’inconscience. Elle vérifia, il s’était juste endormi. Elle posa le verre d’eau sur la table de chevet et se décida à enlever un peu la poussière qui s’était accumulée.
Personne ne semblait être venu depuis un moment. Elle ne comprenait pas. Les deux première syllabes qu’il avait prononcé était celle de son amante. Certes celle-ci était discrète et ne fréquentait probablement pas les même endroit que la succube, mais elle se disait qu’elle aurait au moins pu venir et s’inquiéter de son compagnon. Enfin, elle disait cela parce qu’il y avait de la poussière partout et qu’il semblait que personne n’avait pris soin du loup-garou pendant un bon moment.
Qu’importe, ça ne la regardait pas. Elle se contenta de changer de tenue pour une tenue qui lui permette de se frotter à la poussière. Fort heureusement, elle trouva quelques ustensiles de ménage. Le sol, le plafond, les murs, elle dépoussiéra autant qu’elle pu. Elle n’avait pas vraiment besoin de laver ou d’astiquer plus que ça, la poussière, bien que volatile semblait docilement se diriger dans son chiffon. Et pendant tout cela, elle vérifiait régulièrement l’état du malade.
Elle se dit également qu’elle pourrait préparer une soupe pour quand il se réveillerai de nouveau. Une soupe avec de la viande, oui, ça pouvait le faire… Bon, le tout c’était de ne pas la faire cramer. Et d’avoir les ingrédients qu’il fallait. Elle fouilla dans les placards, mais elle ne trouve pas grand chose de probant, entre des légumes pourris et de la viande séchée… Elle ne voulait pas quitter son malade. Est-ce qu’elle attendrait qu’il se réveille pour de bon avant de le laisser sans surveillance? Ça serait évidemment la meilleure chose à faire. Elle ne savait pas quand il allait se réveiller, mais il ne fallait pas qu’il soit seul à ce moment-là.
Personne n’aurait pensé qu’Adélaïde puisse autant se soucier de son prochain, mais c’était une chose qu’elle avait gardé de son humanité passée. Sauf que personne ne pense à ça car elle est une succube et qu’on ne pense pas que les succubes fassent de bonnes vraie infirmières. À vrai dire, la majorité des succubes ne serait même pas capable de badigeonner un onguent sans y voir un massage sexuel.
Au bout d’un moment, il sembla que son patient se réveillait, et qu’il sut légèrement plus alerte que la fois d’avant. Elle lui reproposa un peu d’eau. Puis elle s’enquit :
— Est-ce que vous allez un peu mieux ? Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose ?
Elle se rendit compte qu’elle allait peut-être trop vite.
— Pardon. Faisons doucement, est-ce que vous vous souvenez de votre nom et de où nous sommes? On va commencer par ça. Prenez votre temps.
Elle allait faire bien attention à ce qu’il allait pouvoir lui demander. Ce qu’elle désirait pour lui pour le moment, c’était qu’il retrouve ses esprits. Mais les besoins d’un malade, surtout dans l’état où le loup-garou se trouvait, était particulièrement difficile à gérer.
Personne ne semblait être venu depuis un moment. Elle ne comprenait pas. Les deux première syllabes qu’il avait prononcé était celle de son amante. Certes celle-ci était discrète et ne fréquentait probablement pas les même endroit que la succube, mais elle se disait qu’elle aurait au moins pu venir et s’inquiéter de son compagnon. Enfin, elle disait cela parce qu’il y avait de la poussière partout et qu’il semblait que personne n’avait pris soin du loup-garou pendant un bon moment.
Qu’importe, ça ne la regardait pas. Elle se contenta de changer de tenue pour une tenue qui lui permette de se frotter à la poussière. Fort heureusement, elle trouva quelques ustensiles de ménage. Le sol, le plafond, les murs, elle dépoussiéra autant qu’elle pu. Elle n’avait pas vraiment besoin de laver ou d’astiquer plus que ça, la poussière, bien que volatile semblait docilement se diriger dans son chiffon. Et pendant tout cela, elle vérifiait régulièrement l’état du malade.
Elle se dit également qu’elle pourrait préparer une soupe pour quand il se réveillerai de nouveau. Une soupe avec de la viande, oui, ça pouvait le faire… Bon, le tout c’était de ne pas la faire cramer. Et d’avoir les ingrédients qu’il fallait. Elle fouilla dans les placards, mais elle ne trouve pas grand chose de probant, entre des légumes pourris et de la viande séchée… Elle ne voulait pas quitter son malade. Est-ce qu’elle attendrait qu’il se réveille pour de bon avant de le laisser sans surveillance? Ça serait évidemment la meilleure chose à faire. Elle ne savait pas quand il allait se réveiller, mais il ne fallait pas qu’il soit seul à ce moment-là.
Personne n’aurait pensé qu’Adélaïde puisse autant se soucier de son prochain, mais c’était une chose qu’elle avait gardé de son humanité passée. Sauf que personne ne pense à ça car elle est une succube et qu’on ne pense pas que les succubes fassent de bonnes vraie infirmières. À vrai dire, la majorité des succubes ne serait même pas capable de badigeonner un onguent sans y voir un massage sexuel.
Au bout d’un moment, il sembla que son patient se réveillait, et qu’il sut légèrement plus alerte que la fois d’avant. Elle lui reproposa un peu d’eau. Puis elle s’enquit :
— Est-ce que vous allez un peu mieux ? Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose ?
Elle se rendit compte qu’elle allait peut-être trop vite.
— Pardon. Faisons doucement, est-ce que vous vous souvenez de votre nom et de où nous sommes? On va commencer par ça. Prenez votre temps.
Elle allait faire bien attention à ce qu’il allait pouvoir lui demander. Ce qu’elle désirait pour lui pour le moment, c’était qu’il retrouve ses esprits. Mais les besoins d’un malade, surtout dans l’état où le loup-garou se trouvait, était particulièrement difficile à gérer.
Adélaïde-
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Re: Le Réveil [PV]
Après sa demande, l'eau revint dans sa bouche et il pu avaler l'ensemble des gorgées fournies avant que la source ne se tarisse. Il essaya de rester conscient, mais les vertiges augmentèrent en intensité avant qu'il ne sombre dans l'inconscience.
Quand il reprit connaissance, ses idées commençaient à se remettre correctement en place. Tout était encore un peu flou, mais ce n'était plus aussi confus qu'à son premier réveil. Le néant n'était plus aussi proche, il s'éloignait de l'oubli, et les bruits autour étaient plus précis. Il se risqua à essayer le plus simple des mouvements volontaires, et il parvint à ouvrir les yeux. La lumière l'éblouit et il battit des paupières plusieurs fois pour ré-habituer ses yeux à la lueur du soleil.
Il entendit des pas et parvint à tourner la tête pour voir qui arrivait. Le visage ne lui était pas tout à fait inconnu, mais il ne parvenait pas à remettre un nom dessus. L'avait-il seulement connu? Impossible de dire.
"— Est-ce que vous allez un peu mieux ? Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose ?
Pardon. Faisons doucement, est-ce que vous vous souvenez de votre nom et de où nous sommes? On va commencer par ça. Prenez votre temps."
Il tenta de sourire, mais ses lèvres refusèrent de faire cet effort. Il laissa sa tête reposer librement, et quand il parla, même si sa voix était toujours faible, elle avait cessé d'être aussi balbutiante. Toutefois, il devait encore reprendre sa respiration plus souvent qu'à l’accoutumée.
"J'ignore quel apparence j'ai... en ce moment... mais je ne pensais pas... que c'était à ce point.... Si cela peut... vous rassurer, mon... mon nom est Shkeil... Et je pense être... dans ma chambre... du donjon Kanabô"
Au fur et à mesure qu'il parlait, les sensations physiques devinrent plus précises, et il parvint à déterminer que son corps était sous sa forme humaine. Sans parvenir à se rappeler précisément pourquoi, mais il songea que c'était une bonne chose. Ses forces revenaient peu à peu, comme si l'intégralité de son corps était également en train de retrouver la vie.
"Quand à mes derniers souvenirs.... Je me souviens avoir pris une sorte de... potion de sommeil sous la surveillance... de ma compagne... C'était.... un ou deux jours après la défaite de... de Focus Naviento. Je me souviens d'un songe... ou de quelque chose d'approchant après avoir... pris cette potion. C'était important, mais... c'est encore flou."
Il tourna la tête, essayant de voir une certaine présence. Mais il ne vit pas celle qu'il espérait. Celle qui était devant lui et qui lui avait donné l'eau, il reconnaissait la voix, était la seule autre personne présente ici.
"J'imagine qu'elle a du s'absenter... un moment. J'ai du dormir plus longtemps... que ce qui était prévu... Puis-je savoir votre nom? Je vous ai déjà vu... mais je n'arrive pas encore à me souvenir... dans quelles circonstances... ni votre nom."
La tête lui tournait un peu, et même si les sensations dans ses bras et ses jambes commençaient doucement à revenir, ses muscles refusaient toujours de lui obéir. Mais au moins, il ne souffrait plus. Du moins, plus autant.
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Quand il reprit connaissance, ses idées commençaient à se remettre correctement en place. Tout était encore un peu flou, mais ce n'était plus aussi confus qu'à son premier réveil. Le néant n'était plus aussi proche, il s'éloignait de l'oubli, et les bruits autour étaient plus précis. Il se risqua à essayer le plus simple des mouvements volontaires, et il parvint à ouvrir les yeux. La lumière l'éblouit et il battit des paupières plusieurs fois pour ré-habituer ses yeux à la lueur du soleil.
Il entendit des pas et parvint à tourner la tête pour voir qui arrivait. Le visage ne lui était pas tout à fait inconnu, mais il ne parvenait pas à remettre un nom dessus. L'avait-il seulement connu? Impossible de dire.
"— Est-ce que vous allez un peu mieux ? Est-ce que vous vous souvenez de quelque chose ?
Pardon. Faisons doucement, est-ce que vous vous souvenez de votre nom et de où nous sommes? On va commencer par ça. Prenez votre temps."
Il tenta de sourire, mais ses lèvres refusèrent de faire cet effort. Il laissa sa tête reposer librement, et quand il parla, même si sa voix était toujours faible, elle avait cessé d'être aussi balbutiante. Toutefois, il devait encore reprendre sa respiration plus souvent qu'à l’accoutumée.
"J'ignore quel apparence j'ai... en ce moment... mais je ne pensais pas... que c'était à ce point.... Si cela peut... vous rassurer, mon... mon nom est Shkeil... Et je pense être... dans ma chambre... du donjon Kanabô"
Au fur et à mesure qu'il parlait, les sensations physiques devinrent plus précises, et il parvint à déterminer que son corps était sous sa forme humaine. Sans parvenir à se rappeler précisément pourquoi, mais il songea que c'était une bonne chose. Ses forces revenaient peu à peu, comme si l'intégralité de son corps était également en train de retrouver la vie.
"Quand à mes derniers souvenirs.... Je me souviens avoir pris une sorte de... potion de sommeil sous la surveillance... de ma compagne... C'était.... un ou deux jours après la défaite de... de Focus Naviento. Je me souviens d'un songe... ou de quelque chose d'approchant après avoir... pris cette potion. C'était important, mais... c'est encore flou."
Il tourna la tête, essayant de voir une certaine présence. Mais il ne vit pas celle qu'il espérait. Celle qui était devant lui et qui lui avait donné l'eau, il reconnaissait la voix, était la seule autre personne présente ici.
"J'imagine qu'elle a du s'absenter... un moment. J'ai du dormir plus longtemps... que ce qui était prévu... Puis-je savoir votre nom? Je vous ai déjà vu... mais je n'arrive pas encore à me souvenir... dans quelles circonstances... ni votre nom."
La tête lui tournait un peu, et même si les sensations dans ses bras et ses jambes commençaient doucement à revenir, ses muscles refusaient toujours de lui obéir. Mais au moins, il ne souffrait plus. Du moins, plus autant.
Shkeil-
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Re: Le Réveil [PV]
Elle fut heureuse d’entendre qu’il se souvenait des derniers évènements de sa vie. Ça prouvait que son cerveau n’avait sans doute pas de séquelles, ou du moins pas de séquelle grave. Mais elle n’avait pas vraiment beaucoup d’expérience dans ce domaine-là. Au moins savait-elle qu’il ne fallait pas qu’il bouge de trop.
— Oui, je suis rassurée. N’essayez pas de bouger. Parce que cela fait…
Elle avait peur de dire ce chiffre. Elle ne comprenait pas comment il avait fait pour survivre. Ce n’était pas humain. Enfin, il n’était pas humain, d’accord, mais quand même. Elle avait du mal à le concevoir. Même elle ne pourrait survivre autant de temps sans manger, quelque soit la nourriture, d’ailleurs. Elle prit une inspiration
— J’ai peur que cela fasse deux mois que tout ceci s’est passé.
Elle ne savait pas non plus si elle devait lui dire qu’elle avait retrouvé la chambre dans un état tellement poussiéreux qu’elle était en droit de se demander si sa compagne était toujours dans les parages. Elle hésitait. Non, pas d’autre nouvelle alarmante en même temps. Celle-ci suffisait bien. Elle ne lui dirait pas.
— Je n’ai pas vu votre compagne, Félina, c’est ça je crois, mais je suis certaine qu’elle reviendra bientôt.
Elle lui fit un pauvre sourire, elle espérait être convaincante, mais elle n’avait jamais été vraiment douée pour mentir. Elle espérait qu’il était encore un peu trop dans les vapes pour déceler le mensonge plus gros qu’elle. Enfin, demi-mensonge. Parce qu’elle n’avait effectivement pas vu Félina. Quant à savoir dans combien de temps elle reviendrait… “bientôt” pouvait bien signifier quelques jours, non? Quand elle pourrait quitter Shkeil assez longtemps, elle se mettrait à la recherche de la femme panthère. Mais pour le moment, elle n’était pas là, et c’était tant pis pour elle. Oh, pas qu’Adélaïde ait l’intention de lui voler son compagnon, loin de là, elle ne faisait jamais ça, pas consciemment du moins, mais là, maintenant, tout de suite, il lui serait reconnaissant à elle, et pas à quelqu’un d’autre, pour autre chose que les affres du sexes qu’elle savaient si bien pousser.
— Moi? Ah, je suis Adélaïde, la succube. Vous avez dû entendre parlé de moi par certains de vos collègues gardes, il y en a quelques uns qui ont visité ma couche, ou moi la leur.
Elle avait dit ça avec tellement de flegme, c’était comme si ça l’avait profondément emmerdée de coucher avec ces gens-là. En fait, c’était vrai, un peu, enfin, il fallait dire que certains n’avait pas la moindre once de virilité mal placée comme elle les aimait. Elle s’était parfois faite chier.
— Oh, ne vous inquiétez pas pour vous. Au vue de votre état, je ne vous toucherai pas, et de toute façon, vous avez une compagne.
Elle préférait prévenir quand même. C’était la moindre des choses. On lui prêtait souvent de mauvaises intentions, mais elle aimait bien aider les gens, de quelque manière que ce soit. Et les soigner était un plaisir.
— Je dois vérifier comment fonctionne vos membres, je vais donc prendre un bras, le plier jusqu’à ce que vous grimaciez, et ceux plusieurs fois de suite. Il faut faire travailler vos muscles un peu. Mais, vous devez me laisser faire, il ne faut pas que vous essayez de bouger pour le moment.
Elle lui prit donc un bras, le fit plier au niveau du coude jusqu’à ce qu’il grimace effectivement. Ce n’était pas aussi inquiétant que ce à quoi elle avait penser de prime abord. Elle le déplia, le reposa quelques secondes, puis recommença. Deux fois, trois fois. En faisant cela, elle décoinçait un peu les muscles. Elle savait qu’elle aurait à faire ça au moins deux fois par jour jusqu’à ce qu’il puisse bouger sans avoir mal. Elle fit la même chose avec son autre bras et avec ses deux jambes.
Il passa quelques jours, pendant lesquels Adélaïde prit soin du loup-garou. Deux à trois fois par jour elle faisait travailler ses muscles pour les réhabitués. Il finit par pouvoir s’asseoir, oh certes pas tout seul, et avec plein d’oreillers dans le dos, mais il restait assez éveillé pour tenir une conversation. La succube avait pu le quitter pour faire quelques courses, afin de lui permettre de manger petit à petit des aliments de plus en plus solide, et donc de lui faire récupérer de plus en plus de force.
Elle ne voulait pas que quiconque le voit pour le moment, d’abord parce qu’il était trop faible pour recevoir ne serait-ce qu’une seule personne qui s’inquiéterait pour lui, ensuite parce qu’elle se doutait aussi qu’il n’aimerait pas qu’on le voit dans un tel état de faiblesse.
— Et maintenant, Shkeil, vous pouvez peut-être mieux me dire ce qui vous est arrivé, non?
Elle s’assit tranquillement à côté et se prépara à écouter. Elle avait prévu le verre et le broc d’eau, il était toujours assez faible pour avoir besoin de boire régulièrement. Mais elle l’écouterait avec attention, et aviserait ensuite.
— Oui, je suis rassurée. N’essayez pas de bouger. Parce que cela fait…
Elle avait peur de dire ce chiffre. Elle ne comprenait pas comment il avait fait pour survivre. Ce n’était pas humain. Enfin, il n’était pas humain, d’accord, mais quand même. Elle avait du mal à le concevoir. Même elle ne pourrait survivre autant de temps sans manger, quelque soit la nourriture, d’ailleurs. Elle prit une inspiration
— J’ai peur que cela fasse deux mois que tout ceci s’est passé.
Elle ne savait pas non plus si elle devait lui dire qu’elle avait retrouvé la chambre dans un état tellement poussiéreux qu’elle était en droit de se demander si sa compagne était toujours dans les parages. Elle hésitait. Non, pas d’autre nouvelle alarmante en même temps. Celle-ci suffisait bien. Elle ne lui dirait pas.
— Je n’ai pas vu votre compagne, Félina, c’est ça je crois, mais je suis certaine qu’elle reviendra bientôt.
Elle lui fit un pauvre sourire, elle espérait être convaincante, mais elle n’avait jamais été vraiment douée pour mentir. Elle espérait qu’il était encore un peu trop dans les vapes pour déceler le mensonge plus gros qu’elle. Enfin, demi-mensonge. Parce qu’elle n’avait effectivement pas vu Félina. Quant à savoir dans combien de temps elle reviendrait… “bientôt” pouvait bien signifier quelques jours, non? Quand elle pourrait quitter Shkeil assez longtemps, elle se mettrait à la recherche de la femme panthère. Mais pour le moment, elle n’était pas là, et c’était tant pis pour elle. Oh, pas qu’Adélaïde ait l’intention de lui voler son compagnon, loin de là, elle ne faisait jamais ça, pas consciemment du moins, mais là, maintenant, tout de suite, il lui serait reconnaissant à elle, et pas à quelqu’un d’autre, pour autre chose que les affres du sexes qu’elle savaient si bien pousser.
— Moi? Ah, je suis Adélaïde, la succube. Vous avez dû entendre parlé de moi par certains de vos collègues gardes, il y en a quelques uns qui ont visité ma couche, ou moi la leur.
Elle avait dit ça avec tellement de flegme, c’était comme si ça l’avait profondément emmerdée de coucher avec ces gens-là. En fait, c’était vrai, un peu, enfin, il fallait dire que certains n’avait pas la moindre once de virilité mal placée comme elle les aimait. Elle s’était parfois faite chier.
— Oh, ne vous inquiétez pas pour vous. Au vue de votre état, je ne vous toucherai pas, et de toute façon, vous avez une compagne.
Elle préférait prévenir quand même. C’était la moindre des choses. On lui prêtait souvent de mauvaises intentions, mais elle aimait bien aider les gens, de quelque manière que ce soit. Et les soigner était un plaisir.
— Je dois vérifier comment fonctionne vos membres, je vais donc prendre un bras, le plier jusqu’à ce que vous grimaciez, et ceux plusieurs fois de suite. Il faut faire travailler vos muscles un peu. Mais, vous devez me laisser faire, il ne faut pas que vous essayez de bouger pour le moment.
Elle lui prit donc un bras, le fit plier au niveau du coude jusqu’à ce qu’il grimace effectivement. Ce n’était pas aussi inquiétant que ce à quoi elle avait penser de prime abord. Elle le déplia, le reposa quelques secondes, puis recommença. Deux fois, trois fois. En faisant cela, elle décoinçait un peu les muscles. Elle savait qu’elle aurait à faire ça au moins deux fois par jour jusqu’à ce qu’il puisse bouger sans avoir mal. Elle fit la même chose avec son autre bras et avec ses deux jambes.
Il passa quelques jours, pendant lesquels Adélaïde prit soin du loup-garou. Deux à trois fois par jour elle faisait travailler ses muscles pour les réhabitués. Il finit par pouvoir s’asseoir, oh certes pas tout seul, et avec plein d’oreillers dans le dos, mais il restait assez éveillé pour tenir une conversation. La succube avait pu le quitter pour faire quelques courses, afin de lui permettre de manger petit à petit des aliments de plus en plus solide, et donc de lui faire récupérer de plus en plus de force.
Elle ne voulait pas que quiconque le voit pour le moment, d’abord parce qu’il était trop faible pour recevoir ne serait-ce qu’une seule personne qui s’inquiéterait pour lui, ensuite parce qu’elle se doutait aussi qu’il n’aimerait pas qu’on le voit dans un tel état de faiblesse.
— Et maintenant, Shkeil, vous pouvez peut-être mieux me dire ce qui vous est arrivé, non?
Elle s’assit tranquillement à côté et se prépara à écouter. Elle avait prévu le verre et le broc d’eau, il était toujours assez faible pour avoir besoin de boire régulièrement. Mais elle l’écouterait avec attention, et aviserait ensuite.
Adélaïde-
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Re: Le Réveil [PV]
Shkeil écouta les réponses de son "infirmière", mais l'annonce du temps passé endormi le laissa comme assommé. Deux mois... Et Félina qui n'avait pas été vue, cette annonce était le coup de grâce. Il entendit le reste des paroles et apprit l'identité de son infirmière, la succube. Il se laissa bouger les muscles sans réfléchir à autre chose qu'à ses deux mois de long sommeil. Enfin, pouvait-il encore appeler ça "sommeil" alors qu'il devait paraître comme mort? Non... Félina était partie, elle n'aurait pas supporté la vue de son corps sans vie, trop peu de temps après avoir apprit la mort de sa famille. Elle était partie....
Les jours suivants, il n'avait pas oublié ceci, mais il s'efforça de reprendre des forces. Il fallait qu'il reprenne des forces, il devait revivre. Il le fallait... C'était tout ce qu'il lui restait. Son état s'améliora rapidement, enfin, compte tenu de la période prolongée d'inactivité qu'il avait eu. Dès qu'il pu bouger de lui-même, il faisait également des exercices pour réhabituer son corps à l'effort, même s'il apparaissait évident qu'il lui faudrait un moment avant de retrouver son état physique d'avant ce... sommeil. La succube était la seule compagnie qu'il avait, et il lui en était reconnaissant. Déjà qu'il avait du accueillir les brimades quand il était au fond du gouffre sous sa forme humaine, mais son image garou restait fière. Il lui restait à savoir si il pouvait toujours y avoir recours: il n'avait toujours pas entendu sa Bête, mais il s'en méfiait: si elle attendait qu'il passait sous sa forme garou pour prendre le contrôle, il aurait du mal à résister.
Vint le jour où Adélaïde resta un peu plus longtemps que d'ordinaire et lui posa une question, celle qu'il attendait.
— Et maintenant, Shkeil, vous pouvez peut-être mieux me dire ce qui vous est arrivé, non?
Le garou était assis pour répondre à cette question. Il prit une longue inspiration puis commença son récit.
"Après ma résurrection au cercle, Félina et moi sommes allé directement ici. Cela faisait près d'un mois que j'étais en conflit avec mon âme intérieure, et je m'étais procuré de quoi la combattre en toute sécurité : des menottes spéciales qui ont été forgés sur mesure par la forgeronne Meredith, et une poudre de transe que j'avais acheté auprès de la lamia Ophyde. La poudre devait me permettre de mettre un terme définitif à ce combat, et les menottes devaient servir au cas où.. je devais perdre et laisser un corps déchainé à ma place."
Il déglutit. Apparemment, cela ne s'était pas passé ainsi, mais il ignorait si ce qui était arrivé était finalement mieux...
"Cette nuit là, la pleine lune était attendue. Il m'était impossible d'attendre une nuit de plus avant ceci. Nous avons fait ce que nous avions convenu entre nous: je me suis mis dans un état aussi calme que possible avant de prendre cette poudre. Cela m'a plongé dans une sorte de transe profonde : je me voyais moi, mais en même temps, ce n'était pas mon corps. Je me voyais tel que mon âme était dans mon corps. Et puis c'est là que je l'ai vue, mon âme bestiale. Ni l'un ni l'autre ne ressemblions à aucune des apparences que peux avoir ce corps. Moi, j'étais comme un humain, mais mes... Désolé, je vais aller à l'essentiel."
Il secoua la tête.
"Il n'y a presque pas eu de discussion avant l'affrontement. De temps en temps, nous entendions les messages télépathiques de Félina qui m'encourageait. Aucun de nous deux ne parvenait à prendre l'avantage. Et puis, le décor est devenu bleu pâle. L'éclat de la pleine lune. Il a rompu le combat, et s'est mit à rire. Puis, il a commencé à grossir. Il a dit que l'éclat de la pleine lune le renforçait, et que s'en était fini de moi. Quelques instants plus tard, il était en train de me dominer et de m'écraser. Et puis..."
Sa voix commença à se briser.
"Il a commencé à monter vers la lueur de la lune. Il allait gagner le combat, et le sol sous lequel nous étions commença à disparaître. J'ai fait la seule chose qu'il me restait à faire: plutôt que de tomber seul, je l'ai agrippé et je l'ai entraîné avec moi. Il a résisté, mais nous étions aspiré dans cette espèce de vide. Au final, personne n'est sorti vainqueur."
Il se tut. Des larmes montèrent à ses yeux.
"Je me souviens d'un cri télépathique que Félina a lancé peu après ça, mais après, ce fut le néant. A partir de là, plus rien. Jusqu'à mon réveil où vous êtes arrivé. Ça ne devait durer qu'une heure... une seule heure..."
Shkeil laissa quelques instants de silence avant de se tourner vers Adélaïde.
"J'aimerais vous demander quelque chose... Félina a dû laisser les menottes ici. Dans un sac. Je voudrais que vous m'aidiez à les mettre. Ces menottes lient mes poignets et mes chevilles, et dans mon état, je ne peux pas les mettre moi-même. S'il vous plaît... Je dois savoir si tout cela aura quand même servi à quelque chose, mais je ne veux pas prendre trop de risques... Je veux savoir si je n'ai pas tout perdu... pour rien."
En faisant cette demande, il venait de reconnaître à haute voix le départ de Félina. Son cœur était brisé, et si jamais sa Bête était toujours là... Il ne savait pas ce qu'il serait capable de faire, mais il ne se sentait pas le courage de pouvoir rester au Donjon.
Les jours suivants, il n'avait pas oublié ceci, mais il s'efforça de reprendre des forces. Il fallait qu'il reprenne des forces, il devait revivre. Il le fallait... C'était tout ce qu'il lui restait. Son état s'améliora rapidement, enfin, compte tenu de la période prolongée d'inactivité qu'il avait eu. Dès qu'il pu bouger de lui-même, il faisait également des exercices pour réhabituer son corps à l'effort, même s'il apparaissait évident qu'il lui faudrait un moment avant de retrouver son état physique d'avant ce... sommeil. La succube était la seule compagnie qu'il avait, et il lui en était reconnaissant. Déjà qu'il avait du accueillir les brimades quand il était au fond du gouffre sous sa forme humaine, mais son image garou restait fière. Il lui restait à savoir si il pouvait toujours y avoir recours: il n'avait toujours pas entendu sa Bête, mais il s'en méfiait: si elle attendait qu'il passait sous sa forme garou pour prendre le contrôle, il aurait du mal à résister.
Vint le jour où Adélaïde resta un peu plus longtemps que d'ordinaire et lui posa une question, celle qu'il attendait.
— Et maintenant, Shkeil, vous pouvez peut-être mieux me dire ce qui vous est arrivé, non?
Le garou était assis pour répondre à cette question. Il prit une longue inspiration puis commença son récit.
"Après ma résurrection au cercle, Félina et moi sommes allé directement ici. Cela faisait près d'un mois que j'étais en conflit avec mon âme intérieure, et je m'étais procuré de quoi la combattre en toute sécurité : des menottes spéciales qui ont été forgés sur mesure par la forgeronne Meredith, et une poudre de transe que j'avais acheté auprès de la lamia Ophyde. La poudre devait me permettre de mettre un terme définitif à ce combat, et les menottes devaient servir au cas où.. je devais perdre et laisser un corps déchainé à ma place."
Il déglutit. Apparemment, cela ne s'était pas passé ainsi, mais il ignorait si ce qui était arrivé était finalement mieux...
"Cette nuit là, la pleine lune était attendue. Il m'était impossible d'attendre une nuit de plus avant ceci. Nous avons fait ce que nous avions convenu entre nous: je me suis mis dans un état aussi calme que possible avant de prendre cette poudre. Cela m'a plongé dans une sorte de transe profonde : je me voyais moi, mais en même temps, ce n'était pas mon corps. Je me voyais tel que mon âme était dans mon corps. Et puis c'est là que je l'ai vue, mon âme bestiale. Ni l'un ni l'autre ne ressemblions à aucune des apparences que peux avoir ce corps. Moi, j'étais comme un humain, mais mes... Désolé, je vais aller à l'essentiel."
Il secoua la tête.
"Il n'y a presque pas eu de discussion avant l'affrontement. De temps en temps, nous entendions les messages télépathiques de Félina qui m'encourageait. Aucun de nous deux ne parvenait à prendre l'avantage. Et puis, le décor est devenu bleu pâle. L'éclat de la pleine lune. Il a rompu le combat, et s'est mit à rire. Puis, il a commencé à grossir. Il a dit que l'éclat de la pleine lune le renforçait, et que s'en était fini de moi. Quelques instants plus tard, il était en train de me dominer et de m'écraser. Et puis..."
Sa voix commença à se briser.
"Il a commencé à monter vers la lueur de la lune. Il allait gagner le combat, et le sol sous lequel nous étions commença à disparaître. J'ai fait la seule chose qu'il me restait à faire: plutôt que de tomber seul, je l'ai agrippé et je l'ai entraîné avec moi. Il a résisté, mais nous étions aspiré dans cette espèce de vide. Au final, personne n'est sorti vainqueur."
Il se tut. Des larmes montèrent à ses yeux.
"Je me souviens d'un cri télépathique que Félina a lancé peu après ça, mais après, ce fut le néant. A partir de là, plus rien. Jusqu'à mon réveil où vous êtes arrivé. Ça ne devait durer qu'une heure... une seule heure..."
Shkeil laissa quelques instants de silence avant de se tourner vers Adélaïde.
"J'aimerais vous demander quelque chose... Félina a dû laisser les menottes ici. Dans un sac. Je voudrais que vous m'aidiez à les mettre. Ces menottes lient mes poignets et mes chevilles, et dans mon état, je ne peux pas les mettre moi-même. S'il vous plaît... Je dois savoir si tout cela aura quand même servi à quelque chose, mais je ne veux pas prendre trop de risques... Je veux savoir si je n'ai pas tout perdu... pour rien."
En faisant cette demande, il venait de reconnaître à haute voix le départ de Félina. Son cœur était brisé, et si jamais sa Bête était toujours là... Il ne savait pas ce qu'il serait capable de faire, mais il ne se sentait pas le courage de pouvoir rester au Donjon.
Shkeil-
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Re: Le Réveil [PV]
Elle se demanda comment ça pourrait être interprété si elle tendait le bras vers lui et lui caressait la joue comme elle avait envie de le faire. Mais il ne fallait pas. Ça pourrait être mal interprété. Tout le monde savait ce qu’elle était ici, et il savait qu’elle ne pensait pas forcément qu’à cela. Enfin, elle espérait qu’ils le savaient.
Mais le loup-garou avait l’air si… désespéré. Si triste. Elle ne pouvait pas vraiment comprendre ce qu’il ressentait, évidemment, mais elle imaginait ce que ça pouvait faire d’avoir été en conflit avec soi-même. Ça, elle connaissait. Quand sa part humaine était encore bien ancrée en elle, elle se rendait souvent malade, aussi malade que peut l’être un démon, à se dire que si elle avait été encore humaine elle aurait fait comme ci ou comme ça.
Elle essaya de sourire doucement. C’était assez étrange de ressentir cette compassion. Ou ce souvenir de compassion, elle ne savait plus tellement. Une compassion qui la rapprochait des gens. Mais ce mur en elle, dans ses sentiments, qui l’en éloignait, lui faisait tout aussi mal que la douleur qu’elle imaginait être celle de Shkeil. Et puis elle entendit la demande qui, pour elle, était incongrue, surtout au vu de leur situation actuelle. Elle eut un rire un peu gêné.
— Ce n’est pas comme ça que ça se passe d’habitude, quand je menotte un mâle.
Cette phrase, qui était sorti le plus naturellement du monde, la gêna encore plus quand elle se rendit compte qu’elle l’avait dit à voix haute et non pas simplement pensée.
— Pardon ! Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. Oubliez cette phrase, ok?
Elle secoua la tête de droite à gauche, essayant de chasser la gêne. Elle se tourna vers l’endroit qu’il lui avait indiqué. Elle ne trouva pas le sac de prime abord, mais regarda dans l’armoire pour le trouver bien caché au fond. Elle en sortit les menottes. Elle vit le regard du garou, mi-dégoûté, mi-fatigué. Elles étaient… très grandes pour des menottes. Bien loin de celles qu’elle utilisait habituellement pour sa part. Mais c’était normal après tout. On parlait là de retenir un loup-garou enragé… enfin pas sous contrôle, si ça se passait mal. Si elle avait bien compris.
Elle trouva triste que ce soit à elle de faire ça. Elle n’avait pas le… coeur à ça. À défaut d’autres organes. Oh, elle ne disait pas non plus que c’était à la compagne de Shkeil de faire ça, loin de là, ça aurait été bien trop dur. Mais… non, décidément, elle n’était pas faite pour voir le malheur des gens, elle préférait largement les lits de soie et les rideaux de velours.
Mais elle fit ce qu’on lui demandait. Elle l’attacha. Ça lui rappela tellement de chose. Tellement de choses vraiment pas agréable. Elle pensait avoir tout oublié de son enfance humaine, mais apparemment, tout n’avait pas daigné disparaître. Elle se souvint que son oncle l’attachait. Elle s’en souvint comme si ça s’était produit la veille. Mais ça faisait plus de 50 ans. Plus de 50 ans que son calvaire était finit, et il revenait la hanté plus souvent qu’à son tour, pour le plus grand malheur de la succube. C’était aussi pour ça qu’elle ne voulait pas être confrontée aux gens malheureux. Ça lui rappelait trop ses propres malheurs. Oui, elle était parfaitement égoïste, elle le savait et s’en fichait. Pour une infirmière, c’était un comble, mais pour une prostituée…
Qu’importait. Elle posa les menottes sous les indications du garou, en évitant tout geste ou parole qui pourrait être mal interprété, qui pourrait être gênant.
— Qu’est-ce qui va se passer? Qu’est-ce qu’il est sensé se passer plutôt? Demanda-t-elle.
Elle ne savait pas si elle allait recevoir une réponse, mais elle l’espérait. Elle ne voulait pas être trop prise au dépourvu au cas où cela tournerait mal, de quelque manière que ce soit. S’il devait y avoir un combat ou quoique ce soit qui ne lui demande pas d’utiliser ce qu’elle avait entre ses cuisses, elle serait un peu démunie en vérité.
Mais le loup-garou avait l’air si… désespéré. Si triste. Elle ne pouvait pas vraiment comprendre ce qu’il ressentait, évidemment, mais elle imaginait ce que ça pouvait faire d’avoir été en conflit avec soi-même. Ça, elle connaissait. Quand sa part humaine était encore bien ancrée en elle, elle se rendait souvent malade, aussi malade que peut l’être un démon, à se dire que si elle avait été encore humaine elle aurait fait comme ci ou comme ça.
Elle essaya de sourire doucement. C’était assez étrange de ressentir cette compassion. Ou ce souvenir de compassion, elle ne savait plus tellement. Une compassion qui la rapprochait des gens. Mais ce mur en elle, dans ses sentiments, qui l’en éloignait, lui faisait tout aussi mal que la douleur qu’elle imaginait être celle de Shkeil. Et puis elle entendit la demande qui, pour elle, était incongrue, surtout au vu de leur situation actuelle. Elle eut un rire un peu gêné.
— Ce n’est pas comme ça que ça se passe d’habitude, quand je menotte un mâle.
Cette phrase, qui était sorti le plus naturellement du monde, la gêna encore plus quand elle se rendit compte qu’elle l’avait dit à voix haute et non pas simplement pensée.
— Pardon ! Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise. Oubliez cette phrase, ok?
Elle secoua la tête de droite à gauche, essayant de chasser la gêne. Elle se tourna vers l’endroit qu’il lui avait indiqué. Elle ne trouva pas le sac de prime abord, mais regarda dans l’armoire pour le trouver bien caché au fond. Elle en sortit les menottes. Elle vit le regard du garou, mi-dégoûté, mi-fatigué. Elles étaient… très grandes pour des menottes. Bien loin de celles qu’elle utilisait habituellement pour sa part. Mais c’était normal après tout. On parlait là de retenir un loup-garou enragé… enfin pas sous contrôle, si ça se passait mal. Si elle avait bien compris.
Elle trouva triste que ce soit à elle de faire ça. Elle n’avait pas le… coeur à ça. À défaut d’autres organes. Oh, elle ne disait pas non plus que c’était à la compagne de Shkeil de faire ça, loin de là, ça aurait été bien trop dur. Mais… non, décidément, elle n’était pas faite pour voir le malheur des gens, elle préférait largement les lits de soie et les rideaux de velours.
Mais elle fit ce qu’on lui demandait. Elle l’attacha. Ça lui rappela tellement de chose. Tellement de choses vraiment pas agréable. Elle pensait avoir tout oublié de son enfance humaine, mais apparemment, tout n’avait pas daigné disparaître. Elle se souvint que son oncle l’attachait. Elle s’en souvint comme si ça s’était produit la veille. Mais ça faisait plus de 50 ans. Plus de 50 ans que son calvaire était finit, et il revenait la hanté plus souvent qu’à son tour, pour le plus grand malheur de la succube. C’était aussi pour ça qu’elle ne voulait pas être confrontée aux gens malheureux. Ça lui rappelait trop ses propres malheurs. Oui, elle était parfaitement égoïste, elle le savait et s’en fichait. Pour une infirmière, c’était un comble, mais pour une prostituée…
Qu’importait. Elle posa les menottes sous les indications du garou, en évitant tout geste ou parole qui pourrait être mal interprété, qui pourrait être gênant.
— Qu’est-ce qui va se passer? Qu’est-ce qu’il est sensé se passer plutôt? Demanda-t-elle.
Elle ne savait pas si elle allait recevoir une réponse, mais elle l’espérait. Elle ne voulait pas être trop prise au dépourvu au cas où cela tournerait mal, de quelque manière que ce soit. S’il devait y avoir un combat ou quoique ce soit qui ne lui demande pas d’utiliser ce qu’elle avait entre ses cuisses, elle serait un peu démunie en vérité.
Adélaïde-
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Re: Le Réveil [PV]
La gêne visible de Adélaïde lors de ses premières paroles ne fut pas comprise par Shkeil, et il la laissa faire, la guidant pour mettre les menottes. Des menottes qu'il avait fait faire sur mesure à cause d'une seule et unique chose, et c'était cette chose qu'il continuait de redouter, cette chose qui lui avait fait perdre une fois de plus ce qu'il avait. Alors oui, pour le lycan, ces menottes représentaient tant de douleur qu'il aurait aimé qu'elles n'existent jamais, mais elles étaient indispensables.
"Ce qui va se passer? Je vais me transformer. Je vais prendre ma forme garou. Mais après ça.... Je ne sais pas..."
Il respira longuement. Sa position était très inconfortable, et il était fatigué. Sa transformation serait encore plus difficile et douloureuse qu'en temps normal, et ce n'était rien de le dire. Et il ignorait complètement ce qui allait se passer... Allait-il se découvrir enfin libre, ou totalement prisonnier?
"Je dois juste vous prévenir... Si à l'issue de cette transformation, c'est mon autre moi qui sort... La colère, la rage, la haine... Prévenez la garde et faites-moi enfermer dans un cachot... pour le reste de ma vie. Je vous en prie..."
Shkeil ferma les yeux et entama sa transformation. Elle partit de ses mains et ses pieds, les recouvrant de fourrure et les déformant pour qu'ils prennent leur forme attendue, mais toujours sous l'entrave des menottes. La fourrure remonta ensuite le long de ses bras et jambes, mais la déformation des os lui provoqua une telle souffrance qu'il se crispa et tira de façon compulsive, enclenchant le mécanisme caché des menottes. Les disques d'alliage à base d'argent se décalèrent pour libérer des griffes d'argent qui se plantèrent dans ses poignets et chevilles. Mais malgré la brûlure de l'argent, aussi douloureuse soit-elle, celle irradiant de son torse à cause de la métamorphose lui était supérieure. Ce n'est que quand sa tête enfin se changea qu'il relâcha la pression de ses muscles, ce qui fit reprendre sa position initiale aux griffes, libérant le sang qui s'écoula alors des marques laissées, et Shkeil baissa la tête, fatigué par cette transformation compliquée.
Après quelques instants, le lycan se mit à pleurer, et ne chercha pas à retenir ses larmes. Ce n'était pas les blessures qu'il venait de s'infliger qui provoquait cet état, mais l'absence d'une quelconque pression interne. Pas le moindre signe de sa Bête, alors qu'il venait de lui ouvrir grand la porte de son esprit. Sa Bête avait disparu de son esprit.
"Libre.... Je suis libre.... Enfin..."
C'était ce qu'il avait attendu... Ce pourquoi il s'était enfermé dans son esprit, qu'il était finalement resté dans un sommeil long de deux mois... Tout cela n'avait pas été vain. Pourtant, il ne parvenait pas à ressentir de la joie: le sacrifice qu'il avait dû faire contre sa volonté était trop important. Shkeil releva la tête et regarda Adélaïde. Son regard n'avait pas changé, ni joie ni tristesse. Seulement une profonde résignation, insensible au sang qui coulait doucement hors de son corps.
"Ce que je redoutais ne s'est pas produit... J'ai ma réponse... Il n'y a plus aucun danger... Est-ce que je peux vous demander de l'aide pour les enlever? Je suis trop faible pour pouvoir toucher le fermoir..."
"Ce qui va se passer? Je vais me transformer. Je vais prendre ma forme garou. Mais après ça.... Je ne sais pas..."
Il respira longuement. Sa position était très inconfortable, et il était fatigué. Sa transformation serait encore plus difficile et douloureuse qu'en temps normal, et ce n'était rien de le dire. Et il ignorait complètement ce qui allait se passer... Allait-il se découvrir enfin libre, ou totalement prisonnier?
"Je dois juste vous prévenir... Si à l'issue de cette transformation, c'est mon autre moi qui sort... La colère, la rage, la haine... Prévenez la garde et faites-moi enfermer dans un cachot... pour le reste de ma vie. Je vous en prie..."
Shkeil ferma les yeux et entama sa transformation. Elle partit de ses mains et ses pieds, les recouvrant de fourrure et les déformant pour qu'ils prennent leur forme attendue, mais toujours sous l'entrave des menottes. La fourrure remonta ensuite le long de ses bras et jambes, mais la déformation des os lui provoqua une telle souffrance qu'il se crispa et tira de façon compulsive, enclenchant le mécanisme caché des menottes. Les disques d'alliage à base d'argent se décalèrent pour libérer des griffes d'argent qui se plantèrent dans ses poignets et chevilles. Mais malgré la brûlure de l'argent, aussi douloureuse soit-elle, celle irradiant de son torse à cause de la métamorphose lui était supérieure. Ce n'est que quand sa tête enfin se changea qu'il relâcha la pression de ses muscles, ce qui fit reprendre sa position initiale aux griffes, libérant le sang qui s'écoula alors des marques laissées, et Shkeil baissa la tête, fatigué par cette transformation compliquée.
Après quelques instants, le lycan se mit à pleurer, et ne chercha pas à retenir ses larmes. Ce n'était pas les blessures qu'il venait de s'infliger qui provoquait cet état, mais l'absence d'une quelconque pression interne. Pas le moindre signe de sa Bête, alors qu'il venait de lui ouvrir grand la porte de son esprit. Sa Bête avait disparu de son esprit.
"Libre.... Je suis libre.... Enfin..."
C'était ce qu'il avait attendu... Ce pourquoi il s'était enfermé dans son esprit, qu'il était finalement resté dans un sommeil long de deux mois... Tout cela n'avait pas été vain. Pourtant, il ne parvenait pas à ressentir de la joie: le sacrifice qu'il avait dû faire contre sa volonté était trop important. Shkeil releva la tête et regarda Adélaïde. Son regard n'avait pas changé, ni joie ni tristesse. Seulement une profonde résignation, insensible au sang qui coulait doucement hors de son corps.
"Ce que je redoutais ne s'est pas produit... J'ai ma réponse... Il n'y a plus aucun danger... Est-ce que je peux vous demander de l'aide pour les enlever? Je suis trop faible pour pouvoir toucher le fermoir..."
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Re: Le Réveil [PV]
Après qu’elle lui eut poser les menottes, Adélaïde s’éloigna vers le fond de la pièce. En fait, elle avait juste marché en arrière jusqu’à rencontrer le mur en face du lit. Et puis, par réflexe alors qu’il se transformait elle le fit aussi. Elle n’était pas très forte, elle ne tiendrait certes pas contre un loup-garou enragé, mais si elle devait fuir, elle pourrait fuir plus longtemps et plus rapidement. Donc tandis que la peau de Shkeil se couvrait de poil, la sienne devenait rouge. Tandis que sur la tête de Shkeil apparaissait son museau, sur la sienne venaient ses cornes. La même vitesse. Mais sans la douleur pour elle.
Elle n’avait pas l’habitude de s’inquiéter pour les autres, mais elle s’inquiéta quand elle entendit un déclic venant des menottes. Et encore un peu plus quand, une fois la transformation terminée elle vit du sang s’écouler sur les mains et les pieds. Mais ce ne fut que quand il lui demanda de l’aide pour enlever les menottes, avouant sa faiblesse, qu’elle reprit ses esprits. Son apparence redevint celle que tout le monde avait l’habitude de voir, avec la peau blanche et le cuir rouge.
Elle se dépêcha d’enlever les horribles menottes. Elle ne les aimait pas. Elles faisaient du mal. Elle comprenait leur utilité, mais elle ne les aimait pas. En même temps, jamais elle n’aurait à utiliser ce genre d’instrument. Elle envoya bouler les menottes plus loin.
— Essayez de rester assis un instant. On va éviter de tâcher les draps avec votre sang, ok?
Elle s’assura qu’il puisse rester à peu près stable avant d’aller chercher de quoi nettoyer et faire des compresses et des pansements. Elle connaissait un peu les loups-garous, juste assez pour savoir que leur régénération naturelle était mise à mal par l’argent. Rapidement, elle nettoya les plaies, déposa un onguent cicatrisant dessus et fit des bandages.
Elle était professionnelle dans ses gestes, mais dans sa tête était pleine. Pleine de colère. Elle se rendait compte à quel point ça avait affaibli son patient. Elle aurait dû dire non, elle aurait dû l’en empêcher. Mais qui était-elle pour le faire. Et puis, elle allait aller loin avec ses “aurait dû”. Elle aurait peut-être dû, mais elle ne l’avait pas fait. Aller, elle allait l’engueuler après coup, ça la calmerait peut-être un peu.
— Bon. Je sais que c’était important pour vous. Je le comprends. Mais vous n’auriez pas pu attendre? Quelques jours ne vous auraient pas fait de mal.
Elle l’aida quand même à se rallonger. Elle l’obligea à se rallonger plutôt.
— Voyez, vous êtes épuisé. Maintenant que vous êtes totalement tranquille avec vous-même, vous allez me faire le plaisir de dormir. Au moins 12h d’affiler. C’est un ordre de l’infirmière. Reprenez des forces, beaucoup de force.
Oui, elle avait mit au lit un loup-garou qui aurait bien pu lui avaler le bras d’un seul coup. Oui, elle venait de border un loup-garou. Elle lui avait même donné un ordre. Ça ne rigolait plus. Elle espérait vraiment qu’il suivrait son conseil, qu’il se reposerait. Parce que au vu des évènements qui semblaient se préparer, on aurait besoin du plus de monde possible.
Elle n’avait pas l’habitude de s’inquiéter pour les autres, mais elle s’inquiéta quand elle entendit un déclic venant des menottes. Et encore un peu plus quand, une fois la transformation terminée elle vit du sang s’écouler sur les mains et les pieds. Mais ce ne fut que quand il lui demanda de l’aide pour enlever les menottes, avouant sa faiblesse, qu’elle reprit ses esprits. Son apparence redevint celle que tout le monde avait l’habitude de voir, avec la peau blanche et le cuir rouge.
Elle se dépêcha d’enlever les horribles menottes. Elle ne les aimait pas. Elles faisaient du mal. Elle comprenait leur utilité, mais elle ne les aimait pas. En même temps, jamais elle n’aurait à utiliser ce genre d’instrument. Elle envoya bouler les menottes plus loin.
— Essayez de rester assis un instant. On va éviter de tâcher les draps avec votre sang, ok?
Elle s’assura qu’il puisse rester à peu près stable avant d’aller chercher de quoi nettoyer et faire des compresses et des pansements. Elle connaissait un peu les loups-garous, juste assez pour savoir que leur régénération naturelle était mise à mal par l’argent. Rapidement, elle nettoya les plaies, déposa un onguent cicatrisant dessus et fit des bandages.
Elle était professionnelle dans ses gestes, mais dans sa tête était pleine. Pleine de colère. Elle se rendait compte à quel point ça avait affaibli son patient. Elle aurait dû dire non, elle aurait dû l’en empêcher. Mais qui était-elle pour le faire. Et puis, elle allait aller loin avec ses “aurait dû”. Elle aurait peut-être dû, mais elle ne l’avait pas fait. Aller, elle allait l’engueuler après coup, ça la calmerait peut-être un peu.
— Bon. Je sais que c’était important pour vous. Je le comprends. Mais vous n’auriez pas pu attendre? Quelques jours ne vous auraient pas fait de mal.
Elle l’aida quand même à se rallonger. Elle l’obligea à se rallonger plutôt.
— Voyez, vous êtes épuisé. Maintenant que vous êtes totalement tranquille avec vous-même, vous allez me faire le plaisir de dormir. Au moins 12h d’affiler. C’est un ordre de l’infirmière. Reprenez des forces, beaucoup de force.
Oui, elle avait mit au lit un loup-garou qui aurait bien pu lui avaler le bras d’un seul coup. Oui, elle venait de border un loup-garou. Elle lui avait même donné un ordre. Ça ne rigolait plus. Elle espérait vraiment qu’il suivrait son conseil, qu’il se reposerait. Parce que au vu des évènements qui semblaient se préparer, on aurait besoin du plus de monde possible.
Adélaïde-
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Re: Le Réveil [PV]
Shkeil se laissa faire et laissa même la succube parler. C'était vrai, cet effort l'avait conduit au bord de l'épuisement. Mais elle ignorait un point important: il n'aurait pas pu attendre.
"Dites moi, avez-vous déjà été prisonnière de votre propre corps? Le voir agir et détruire ceux que vous aimez sans que vous puissiez faire quoi que ce soit? Je ne pense pas. Je me suis retrouvé dans cet état pour essayer que cela ne se reproduise plus, et si cela n'avait pas fonctionné, il aurait fallu me tuer. Définitivement. Cela aurait été plus facile dans cet état."
Sa voix était amère, bien plus que ce qu'il n'aurait souhaité en vérité. Mais le constat était là... Il avait perdu sa famille à cause de sa Bête, et au moment où il pensait en être libéré, il apprenait qu'il avait perdu sa deuxième famille. Quand à dormir... De toute façon, il ne pouvait rien faire d'autre.
"Alors oui, pour moi, c'était suffisamment important pour prendre le risque."
Il tourna la tête et cacha la larme qui se perdit immédiatement dans les tissus.
"Merci pour vos soins, et désolé de vous avoir manqué de respect... Mais il le fallait... Vous ne pouviez pas imaginer ce que j'ai vécu à cause de lui..."
[HRP: Désolé, c'est un peu court, mais comme on arrive au bout, je n'arrive à rien faire de plus]
"Dites moi, avez-vous déjà été prisonnière de votre propre corps? Le voir agir et détruire ceux que vous aimez sans que vous puissiez faire quoi que ce soit? Je ne pense pas. Je me suis retrouvé dans cet état pour essayer que cela ne se reproduise plus, et si cela n'avait pas fonctionné, il aurait fallu me tuer. Définitivement. Cela aurait été plus facile dans cet état."
Sa voix était amère, bien plus que ce qu'il n'aurait souhaité en vérité. Mais le constat était là... Il avait perdu sa famille à cause de sa Bête, et au moment où il pensait en être libéré, il apprenait qu'il avait perdu sa deuxième famille. Quand à dormir... De toute façon, il ne pouvait rien faire d'autre.
"Alors oui, pour moi, c'était suffisamment important pour prendre le risque."
Il tourna la tête et cacha la larme qui se perdit immédiatement dans les tissus.
"Merci pour vos soins, et désolé de vous avoir manqué de respect... Mais il le fallait... Vous ne pouviez pas imaginer ce que j'ai vécu à cause de lui..."
[HRP: Désolé, c'est un peu court, mais comme on arrive au bout, je n'arrive à rien faire de plus]
Shkeil-
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