A la recherche d'un ami.

[Taconix]

Taconix avait fait tout le tour du donjon et aucun Tunski en vue. Cela faisait déjà quelques heures que le jeune professeur cherchait sans relâche le lutin farceur, mais en vain personne ne l'avait aperçu. Ou était-il passé se demanda l'érudit. Il avait questionné quelques personnes susceptible de mieux le connaître que lui afin de savoir vers ou il traînait, mais hélas nul ne su ou il se cachait.
Il savait que le farfadet ne pouvait aller bien loin de la forêt auquel il était rattaché. Ce fut alors sans grande conviction qu'il décida de suivre cette piste et d'aller faire plus de recherche vers celle-ci.

Après quelques recherches hasardeuse, l'érudit eu l'idée de demander de l'aide à ces amis insectes. Avec leur grand réseaux et surtout leur nombre, il se doutait que l'un d'entre eux l’aurait sûrement aperçu et pourrait le mener vers la zone ou le lutin se cachait.
Ce fut d'ailleurs un papillon qui l'aiguilla sur sa position. Celui-ci aurait perturbé l'insecte un peu plus tôt à l’orée de la forêt et proche des remparts du donjon.

Taconix décida donc de suivre les informations du papillon et se dirigea vers le lieu indiqué. Une fois arrivé là-bas, le professeur remarqua pas âme qui vive. Pourtant il savait que le papillon lui disait la vérité. Mais alors ou se cachait le farfadet ? Dans quel arbre s'était-il dissimulé ?
La tique eu alors une idée. Il prit une grande bouffé d'air et hurla.

« TUNSKI, PETIT FARCEUR OU TE CACHES-TU ? C'EST TACONIX J'AI BESOIN DE TON AIDE ! DE L'AIDE D'UN AMI. TUNSKI !!! »

[Tunski]

Ces derniers temps, et pour le plus grand plaisir de bien des résidents du Donjon, Tunski s'était fait rare à l'intérieur de l'imposant bâtiment. Cela faisait même plusieurs heures, si ce n'est plusieurs jours, que personne n'avait été victime de ses facéties. En vérité, c'était tous les membres du petit peuple liés à la forêt maudite qui se faisaient plutôt discrets récemment, ou paraissaient bien occupés quand d'aventure on les croisait dans leur domaine. Quelque chose se préparait-il dans l'obscurité du bois ?
Toujours est-il qu'il fallut à Taconix une recherche insistante avant qu'il ne puisse finalement arriver à portée de voix. Et de voix seulement, car quand la tique arriva sur place, le farfadet était alors dans une sombre pièce, à l'abri des regards, en pleine discussion.

"... Et c'est pour ça que je pensais à lui. Je suis sûr qu'il sera parfait pour s'occuper des bois som..."

"TUNSKI, PETIT FARCEUR, OU TE CACHES-TU ? C'EST TACONIX, J'AI BESOIN DE TON AIDE ! DE L'AIDE D'UN AMI. TUNSKI !!!"

La voix du lutin s'époumonant résonna bien plus que son petit gabarit n'aurait pu le laisser penser. Aussitôt qu'il eût entendu son nom, reconnu la voix ou peut être seulement en réaction au bruit lui-même, le follet coupa net ce qu'il disait et s'élança vers l'extérieur. Ce fut d'une cavité dans le tronc noueux d'un vieux frêne que Taconix vit apparaître le visage de son ami. Visage à la fois paniqué et énervé semblait-il.

"Du calme ! Arrête de beugler, tu vas réveiller le petit !" Puis, d'un ton plus calme, il rajouta "Attends-moi une minute, j'arrive."

Le petit être ailé sortit tout à fait du trou et salua l'écureuil qui lui avait plus ou moins emboîté le pas.

"Tu m'excuseras, Maurice, on verra ça plus en détail un peu plus tard. Et avec Ratatosk, tant qu'à faire. Merci pour l'accueil en tout cas, tu transmettras à ta femme. J'espère que mon ami n'a pas réveillé ton fils... Bon allez, à plus tard !"

Sur ces mots, ô combien étranges venant de lui, Tunski s'élança dans les airs et descendit avec son habituelle vivacité pour voleter autour de Taconix. Après quelques tournoiements aériens, histoire de se dégourdir les ailes, il posa pied à terre face au lutin.

"Eh bien Taco ! Qu'est-ce qu'il t'arrive donc ?"

[Taconix]

Taconix avait vu juste Tunski était bien caché dans les environs. Seulement il n'avait pas pensé que celui-ci serait accompagné. De base il aurait imaginé le petit farceur en train de préparer une petite surprise à un passant qui traînerait dans le coin, mais pas à ce qu'il soit en pleine discussion avec un écureuil. Il se senti tout à coup un peu honteux de la cacophonie dont il venait de faire usage. Il n’avait pas réfléchit qu'il pourrait gêner les éventuelles occupant du bois.

À l'arriver du petit farfadet, le professeur s'inclina devant son ami.

« Tout d'abord, je tiens à m'excuser de la nuisance que j'ai pu causer à ton amis l'écureuil. Je n'ai pas réfléchi au conséquence de mon acte. Désolé... »

Le sage s'inclina un peu plus devant son camarade avant de reprendre en se relevant avec hésitation.

« … si je suis venu à ta rencontre, c'est pour te demander de l'aide pour une grande quête qu'il me faut accomplir. Étant seul et avec un pour compagnon une personne de très mauvaise réputation, je voulait savoir s'il était possible que tu puisse m’accompagner en tant qu'ami. Je sais que je te prend de court et que peut être pour toi le mot amis est un peu démesuré, mais tu es pour pour moi une des personne sur qui j'ai le plus confiance. »

Taconix rigola par réflexe pour mettre un peu de légèreté dans son discourt et pour à la fois caché sa gène face à son compagnon.

« En fait pour être plus précis, il faudrait que je me rende dans l'ancienne cité de Balmor qui a été détruite afin de rechercher un artefact qui a appartenu au plus grand mage runique de tout les temps. Voulant suivre le même parcours que lui, j'aimerais récupéré cet objet pour en découvrir un peu plus sur lui. Le seule petit problème est que cet artefact en question est livré à lui même et il a prit le contrôle de toute la végétation autour de lui, afin de protégé Balmor. Et pour conclure, j'ai du faire pour en savoir plus sur le mage, un pacte avec un mage au nom de Neius dans lequel il est stipuler que pour avoir les infos, lui aussi devait m'accompagner dans cette quête. Et je ne te cache pas qu'il ne m'inspire pas du tout confiance, d'où le fait que je viens à ta rencontre pour te demander ton aide en tant qu'ami et pour m'aider dans ce grand projet. »

L'érudit reprit difficilement son souffle car celui-ci avait parler d'une traite afin de lui expliquer la situation. Il regarda après ça Tunski du coin des yeux et lui demanda timidement.

« Quelle est ta réponse ? »

[Tunski]

Les farfadets sont des êtres changeants et Tunski peut être plus encore. Aussi sa colère s'était déjà depuis longtemps dissipée lorsqu'il toucha terre face au lutin indiscret. Il balaya  ses excuses d'un geste de la main et d'un sourire.

"Ne t'en fais donc pas. Le petit est plus gros dormeur encore que son père, je ne pense pas que tu l'ais réveillé. Et puis on l'aurait entendu si c'était le cas... Mais dis-moi plutôt pour quel mauvais coup tu me cherchais."

Avec un patience lui faisant pourtant souvent défaut, le follet écouta ce que son érudit ami avait à raconter. Pour autant, s'il était patient, il n'était pas immobile. Il faisait les cent pas, au sol ou en l'air, pendant les explications de Taconix, ou bien sautillait d'un pied sur l'autre. C'était sa façon à lui de se concentrer, dirons-nous. Ses traits non plus ne restaient pas figés, son visage revêtant tour à tour les masques de la curiosité, de l'amusement, de la contrariété et, plus étonnant, ce qui ressembla un court instant à de la haine indécise. Quand enfin l'autre eut fini son exposé, et même après qu'il lui qait demandé sa réponse, il fallut un long moment avant qu'il ne sorte de son mutisme pensif. Il s'était même arrêté un temps de gigoter pour s'asseoir sur une racine. Finalement, il adressa un air désolé à son ami venu chercher son aide.

"Même quand ils se battent, ceux de nos races forment un peuple d'amis, Taconix. Evidemment, tu es un ami pour moi et je me serais avec plaisir joint à toi pour cette aventure... Si je l'avais pu..."

Il soupira longuement, son regard se perdant dans les frondaisons. Tous, au sein du petit peuple, n'avaient pas le même lien avec la Nature. Celui qui unissait Tunski à la Mère-forêt était l'un des plus forts qui soient et il peinait à trouver les mots pour l'expliquer. Il se lança sans plus attendre, improvisant à mesure.

"Ne te méprends pas, j'aimerais vraiment t'accompagner, même si la magie n'est pas vraiment mon rayon. La végétation, en revanche, l'est plus. Mais c'est justement pour ça que je ne peux venir: je fais partie de la forêt elle-même. On ne dirait peut être pas comme ça, mais j'ai des racines qui me lient à Taurost aussi sûrement que ce vieux chêne..." déplora-t-il en désignant l'arbre le plus proche. Sa nature même était sa laisse, sévère châtiment pour un être qui incarnerait autrement la liberté. "Je ne peux pas partir d'ici..."

Il était inutile d'être un medium pour saisir toute la tristesse du farfadet à cet instant. Il n'aimait pas se sentir enfermé. Et il détestait tout autant son incapacité à aider un ami. Aussi, s'il ne pouvait apparemment pas accompagner Taco, peut être pourrait-il lui venir en aide pour préparer son voyage.

"Par contre, je connais Balmor. Mais ce n'est pas une cité, c'est une saleté d'humain. Et je ne vois pas pourquoi les plantes le protégeraient... Il a tué Mistë !"

Tunski ponctua ces derniers mots d'un crachat haineux qui en disait long sur son ressentiment. Il en oubliait presque que tout cela avait eu lieu bien des siècles auparavant. Il avait perdu le compte du temps depuis longtemps.

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