Déchiré en deux par la foi. [Pv Elder]

[Dokpel Varish]

Je me tenais à genou devant un autel de marbre anonyme, ne spécifiant pas à quelle divinité il était destiné. Par manque de place, tout les cultes ne pouvaient être représenté dans le temple -aussi majestueux soit il- et il fallait cependant que tous puisse y trouver le salut spirituel. Seul les cultes majeur avaient leurs idoles représenté par de grande statue, travaillé avec le plus grand soin et la plus grande adresse. Aussi se trouvaient dans certains recoins de la salle, des monuments -mesurant pour la plus part entre un mètre et un mètre trente- sans aucune touche artistique et surtout sans aucune idole permettant de les attribuer à des dieux en particulier. J'appréciais ce principe qui découlait d'une grande ouverture d'esprit, sans doute le critère qui manquait le plus au humain, force est de le reconnaitre. Je ne pense pas qu'il aurait été toléré par moi et ma famille qu'un culte autre que celui dédié à Yolrien et Nispriel soit adoré en Fustilor. Au fond d'ailleurs, je ne pouvais tolérer que mes dieux ne soient pas reconnus comme suffisamment important pour avoir leur effigie... Mais l'heure n'était pas à ces préoccupations secondaires.

Si je me tenais en ce lieu, à une heure si tardive, dans une pièce sombre chichement éclairée par les cierges, c'est parce que je me retrouvais prit dans un étau mortel. Un moment que j'ai longtemps craint mais que je considérais encore comme assez lointain pour qu'il n'ai lieu que lorsque je ne serais plus là. L'Eglise, effroyable puissance du genre humain, armé constitué par des milliers et des milliers de fanatiques dont même la mort ne peut faire tourner les talons, marchait en ce moment vers Kanabo pour le raser de la surface du monde... Ma race. Voici ce qu'avait annoncé un inconnue au visage masqué en haut du balcon. Son discourt affirmait que les humains détruisaient et exterminaient tout les habitants de chaque donjon qu'ils visitaient. Mais il avait lancé que malgré leur nombre et leur fureur, rien n'effraierait les habitants de ce donjon, et qu'ils combattrons avec lui pour endiguer cette menace. C'est a ce moment précis, au milieu de cette clameur signe de la volonté de ce que je nommais autrefois "monstre", que je pris conscience de mon effroyable situation. D'un coté, ceux qui m'avait hébergé et qui étaient dorénavant mes voisins, mes camarades de misère et pour certains des amis (depuis peu) se réjouissaient à l'idée d'exterminé la menace, de faire couler son sang ; une attitude qui m'aurait semblé normal si l'ennemie n'était pas de mon sang...

L'Eglise de part sa puissance, avait réussi à fédéré un grand nombre de nations et les avait convaincus de l'aidé dans sa quête d'éradication du "Mal". Si un peuple ne se joignait pas à cette croisade, il pouvait être considéré comme hérétique et risquait se retrouver en guerre contre ses voisins. Fustilor s'était vu imposé cette contrainte. Ma nation avait eu l'audace de s'opposer fut un temps face à cet ultimatum. Le roi de l'époque n'avait tenu que deux ans avant de capitulé et d'accepter les thermes du contrat imposé. Par cette victoire, l'Eglise avait réussi à faire passer son message aux autres dissidents : Nul se s'oppose à la volonté de l'Eglise. C'est depuis cette époque qu'est apparut en Fustilor cette haine contre les autres créatures magiques.

 Cette force marche vers nous... Et lui aussi...

Si la peur m'avait retourné le ventre lors de cette annonce, c'est n'est pas uniquement parce que j'allais voir ma race et mes amis s'entretuer, mais surtout parce que j'avais toute les chances qu'il vienne me chercher : Mon frère cadet ! Il allait surement venir accompagné cette campagne de ses troupes et de sa présence. Il y a cinq ans, il n'avait pas fini correctement son plan, il allai donc rectifier le tir lui même. Ma simple présence en ces murs augmentait le danger pour ceux qui les partageaient avec moi.

- Yolrien, Nispriel, je vous en supplie, protégez les innocents de la folie de mon frère. Qu'ils ne périssent par la faute de mon égoïsme. dis-je en caressant l'autel de ma main droite, afin de ne pas salir ma prière par la présence de Varish sur mon bras gauche.

[Elder]

C'est en passant à côté des temples qu'Elder hésita. Autrefois, il avait été un disciple dévot des dieux, les honorant et respectant leurs édits. Mais c'était une autre époque, presque une autre personne. Depuis que ce maudit masque avait été fixé à son visage, il ne s'était plus agenouillé face à un autel, n'avait plus prié les dieux.

Cependant, contrairement à ce qui était devenu son habitude, il bifurqua lorsqu'il arriva au niveau de la porte et entra dans l'édifice. Ce n'était pas à cause d'un soudain besoin de se recueillir, mais pour voir l’atmosphère dans laquelle le donjon était après sa déclaration, et il n'y avait qu'un endroit où les plus apeurés se rassembleraient.

Plusieurs centaines de monstres se trouvaient dans le temple, rassemblés en cellules face au symboles de leurs divinités, emplissant l'air d'un murmure incompréhensible, résultat du mélange de leurs mantras mélangés.

Je m'avançai encore et encore, jusqu'à arriver à un autel sans symbole, esseulé, au fond d'une alcôve. Il s'agissait probablement de l'un des nombreux autels aux petits dieux qui étaient mis à disposition de ceux qui vénéraient des panthéons moins répandus que ceux qui bénéficiaient des grandes statues qui étaient disponibles à a vue de tous dès l'entrée.

J'arrivai lorsqu'un humain, ou quelque chose y ressemblant, finissait sa prière, concluant par une demande pleine du sentiment de culpabilité. Je dois avouer que cela attisa ma curiosité et j'avais encore quelques heures avant la réunion pour établir les défenses du donjon. J'attendis donc qu'il se relève afin de lui demander quelles étaient ses circonstances; j'avais beau ne plus vénérer les dieux, je n'allais pas déranger quelqu'un qui le faisait pour cette raison.

Sept jours avant la chute du donjon.

[Dokpel Varish]

Je terminai ma prière en concluant par le signe de vénération Fustiloroi : les deux poing croisé sur le torse l'un en dessous de l'autre, les avants-bras croisé l'un à l'autre en fermant les yeux afin de visualiser au mieux mes deux divinités comme je m'en souvenais dans la chapelle familiale. Une fois cela fait, je me relevai doucement en affichant une mine mélancolique. Tout me semblais si absurde, ce monde était absurde... L'Eglise véhiculait le message comme quoi les dieux voulaient la mort de touts les monstres de ce monde, qu'ils étaient rejeté par eux. Alors pourquoi certains ici prétendaient encore entendre leur voix ? Pourquoi cette guerre durait elle encore alors que les humains étaient censé avoir la bénédictions des dieux uniquement pour eux ? Tout bonnement parce que les têtes pensantes de cette organisation mentaient, il n'y avait que ça explication valable. Le but de ce génocide était le plein pouvoir des hommes sur le monde. Le message des dieux n'était qu'un excellent moyen de fédéré les hommes et de galvaniser leur folie destructrice afin de créer une armée ne craignant pas la mort. La perfidie humaine... La soif pouvoir en était il la source comme pour mon frère ?

J'essayai de me débarrasser l'esprit de toutes ces pensées néfaste pour mon moral et me focalisait vers la seul chose qui me prouvait que Yolrien et Nispriel m'accompagnaient toujours : La brassard ou Varish était scellé. En ce lieu, le démon n'osait pas dire un seul mot car chacune de ses manifestations pouvait le blesser profondément. L'aura sainte le neutralisait entièrement et rien que cela, ça me suffisait à croire que nous n'étions pas encore seuls.

Je décidais entre deux pensées de rentré à mes quartiers. Demain n'allait pas être de tout repos. En me détournant de l'autel je me retrouvai face à face de l'inconnue au masque, porteur du message fatidique. Je ne pouvais définir son sexe de par sa tenue et son masque. Pendant un instant j’espérai qu'il attendait son tour pour aller prier, mais a peine j’eus fait quelques pas que son visage me suivit. Il me fixait. Qu'est ce qu'il me voulait ?
Par pur courtoisie je ne pus m'empêcher de le saluer :

-Bien le bonsoir.

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