Bienvenue à Kanabo ! [PV Marion]

[Demie-coeur]

Demie avait reçue une lettre de la garde, l'organisme de protection disait en avoir assez de faire visiter tout le donjon aux nouveaux venus qui s'installaient, et ce au détriment de leur travail initial qui est la protection. De fait, les gardes lui demandait si elle ne pourrait pas s'occuper des derniers arrivés pour pallier un peu au manque de personnel dans les couloirs. Son travail étant d'entretenir le donjon elle réussirait certainement bien mieux qu'eux à le présenter. De plus, le fait qu'elle soit aussi au service des habitants pour améliorer leurs conditions de vie fait qu'elle devait bien les prendre en charge à un moment ou à un autre, pourquoi ne pas commencer dès le début. Face à ces arguments, et de toute façon le fait que ce soit la garde qui l'avait protégé de si nombreuses fois, elle ne put qu'opiner du chef dans son appartement lumineux par ce beau matin ensoleillé.


Ni une ni deux ! La renarde partit troquer sa tenue simple d'une culotte et un soutient gorge en toile blanche pour celle plus correcte de fils des cuirs et de voile, ainsi qu'une ou deux parties plus solides dont les armatures étaient parfois en métal pour retenir certaines parties de son corps.
Son petit pagne et ses voiles enfilés elle prit son bâton et s'assura que tout le nécessaire pour son travail se trouvait bien dans sa sacoche avant de déverrouiller les nombreuses sécurités de sa porte. La petite truffe parut aux aguets, reniflant timidement l'air tout en dévoilant le bout d'un museau bleuté, puis elle se décida à sortir de chez elle, refermant soigneusement chaque verrou dans son dos.


L'esprit tranquille quand à son appartement elle se dirigea vers l'entrée, bien plus nerveuse à ce sujet. Elle espérait ne pas tomber sur des personnes trop agressives ou stupides, certains étaient rebutés par les hommes animaux et n'hésitaient pas à leur dire toutes les méchancetés du monde. Seulement Demie n'avait pas envie de se donner en spectacle, car si cela devait arriver elle se mettrait en colère ou alors à pleurer, les deux possibilité n'étant pas plus réjouissantes l'une que l'autre. Il fallait ajouter à cela qu'à l'entrée les portes étaient grandes ouvertes sur... l'extérieur... cet enfer que tous présentait comme un lieux aussi tranquille que dans le donjon mais avec plus de nature et d'air frais. Elle n'y voyait que les horreurs de son passé et de terribles dangers qui fondraient sur elle si elle se risquait trop près des grandes ouvertures. Ce fut donc avec un soupir qu'elle s'assit sur un banc dans le grand couloir, ressemblant presque à une avenue, à l'entrée du donjon. Elle traça des lettres scintillantes dans les airs, comme de petites étoiles, qui restèrent à flotter tranquillement en attirant bien évidemment l'attention de tous sur sa personne ce qui ne manqua pas de lui faire baisser le regard. Il était écrit "Accueil des nouveaux".

[Marion Neth]

Voilà quelques semaines qu'elle avait quitté sa cabane pour se diriger vers le donjon Kanabo, lieu entièrement consacré aux monstres. D'ailleurs, elle y avait pensé à maintes reprises : est-ce qu'ils l'accepteraient, elle, une humaine ? Certes, elle était connue en tant que sorcière, ''chez elle'', mais elle n'en restait pas moins issue de la race humaine.

C'est avec cette question qu'elle partageait sa route, s'arrêtant chez les quelques personnes qui voulaient bien lui accorder une nuit, la changeant de ses sommeils à la belle étoile. Est-ce que les villageois étaient partis à sa poursuite ou est-ce que ce chemin était vain ? Quoi qu'il en était, à présent, elle ne se sentait plus à sa place parmi les humains normaux. Ainsi, sa route continuait, jusqu'à ce qu'elle n'arrive aux portes si donjon.

Elle était fatiguée, par dessus sa robe elle portait un vieux manteau, cadeau d'un homme prit en pitié, mais le tout restait sale de tout son chemin. Même sa petite boîte à outils était tachée de boue, ce qui lui déplaisait fortement. Mais le pire était l'état de son petit livre qui, après les nuits dehors, avait ses pages collées par l'humidité, le rendant inutilisable. Et même avec cette tenue déplorable, alors qu'elle avançait, elle fut prise à partie par des gardes, appréhendant l'idée de laisser une humaine entrer ainsi.

Après un petit moment de discussion à sens unique et de dessins représentant son voyage, Marion fut libérée et put sortir si poste de garde pour fouler pour la première fois la pierre du donjon et voir... En gros caractères flottants une invitation aux nouveaux venus, la faisant sourire un peu. Elle ne s'attendait pas à cela, mais pourquoi pas ? Elle detailla un instant du regard la personne ayant créé ces lettres, avant de s'en approcher, tout en fouillant dans la liasse de feuilles qu'elle avait gardé après son petit tour au poste de garde. Elle en extirpa finalement un dessin, avertissant aussitôt celui qui voudrait bien y jeter un oeil : un portait d'une personne avec une grosse croix sur la bouche. De son autre main, elle fit un signe de salutation, alors qu'elle regardait toujours avec insistance la femme-bête : elle avait déjà vu de loin ce genre de personne, mais de près, cela était d'autant plus impressionnant. Malgré tout, elle s'efforça à sourire un peu, pensant que, au final elle devrait rapidement s'habituer à en voir dans les environs.

[Demie-coeur]

Demie-coeur attendait... elle attendait... encore et toujours, le soleil filait lentement dehors, manifestant son impatience de retourner se coucher de l'autre côté du ciel mais en faisant preuve d'une exaspérante lenteur. Demie voyait cela aux changements d'ombres au loin, dehors, les portes se découpaient dans le grand rectangle lumineux qu'était l'entrée. Rien que de les regarder elle frémissait déjà, sentant les milles dangers qui peuplaient cet endroit barbare l'épier depuis des buissons qu'elle ne pouvait pourtant pas voir.


Depuis le temps qu'elle était assise sur ce banc il devait bien s'être écoulé trois heures, et personne n'était venu la trouver. Elle entendait de plus les gens ricaner parfois en passant près d'elle, regardant les lettres scintillantes avec un sourire amusé puis repartant en parlant à l'oreille de leurs compagnons, voir en s'exprimant parfois tout haut, n'ayant visiblement cure d'être blessant. Pour s'isoler la renarde avait créé des petites illusions d'animaux à qui elle avait imaginé des ailes et les faisait se mouvoir dans un joli ballet devant elle, de la taille d'abeilles des griffons et des chiens/chats ailés fendait les airs sous sa truffe.


Ceci expliqua qu'elle mette quelques instants à s'apercevoir de la présence d'une nouvelle forme de vie devant elle, très exactement devant elle, quelqu'un qui attendait visiblement qu'elle redresse le museau, ce qu'elle fit une fois ses illusions dissipées.
Une humaine... elle ne s'était pas attendue à ça, non pas que ce soit impossible mais tout de même extrêmement rare dans un donjon dont plus de 95% de la population était monstrueuse. Cependant elle ne s'arrêta pas à ses origines, Demie valait tout de même mieux que ça. Elle fixa donc le dessin que cette dernière lui présentait tout en faisant un petit signe sympathique de la main avec un sourire éclairant sa face de jeune ange. Qui aurait un jour pensé voir une jeune femme comme elle parmi des monstres aux crocs taillant comme ici... Elle crut alors comprendre que si cette personne lui montrait un tel dessin c'est parce qu'elle ne pouvait, ou ne voulait, pas parler.


Elle se leva donc, lissant les voiles légers de sa tenue tout en passant une main au dessus de sa tête pour dissiper les illusions qu'elle avait mit en place. Puis elle fit face à cette inconnue, la dévisageant rapidement tout en tentant elle même un petit sourire aimable pour l'accueillir au donjon sans trop de froideur.


-Bonjour... Je suppose donc que vous ne parlez pas ? Ce n'est ps grave j'ai l'habitude des contacts particuliers ici... vous êtes donc une nouvelle venue n'est-ce pas ? Si c'est le cas il faut me dire, enfin comme vous pouvez, si vous venez emménager ici ou si vous êtes simplement de passage, les procédures diffèrent en fonction de la réponse... navrée de ne pouvoir en dire plus pour le moment mais sachez que je ferai de mon mieux pour vous aider.

[Marion Neth]

Des illusions ? C'était ce qu'il y avait de plus logique, après tout, pour ce qu'elle voyait : des animaux communs, mais qui volaient. Visiblement, si la femme-bête avait pris la peine de créer ces illusions pour s'amuser, c'était qu'elle avait dû à un moment s'ennuyer et donc qu'elle devait être là, sur ce banc, depuis un moment. C'était dommage pour elle, mais Marions ne pouvait rien y faire, malheureusement. Quoi qu'il en était, finalement, elle releva le regard vers la blonde et son dessin, avant de se mettre debout pour lui faire face et la dévisager également. Quoi de plus naturel ? Elles étaient toutes les deux aussi étrangères l'une que l'autre. Mais cela ramena une chose à l'esprit de la jeune fille : son intégration serait plus que difficile, à cause de son statut d'humaine.

Après l'avoir étudiée du regard, la femme-bête se mit à parler, demandant en premier lieu si Marions ne pouvait pas parler, celle-ci répondant aussitôt en hochant de la, avant d'écouter la suite et les formations. Différents traitements ? Cela semblait logique. Ainsi, pour répondre, Marion prit la feuille où elle avait dessiné, pour écrire au dos et lui montrer le message, jugeant que si elle savait écrire, elle saurait également lire. Sur le papier était simplement écrit un ''Je compte rester assez longtemps, si cela ne dérange pas.'', en belles lettres, jurant fortement avec l'apparence de vagabonde de la jeune fille qui espérait pouvoir au plus vite laver ses vêtements. Malgré tout, elle gardait un léger sourire, serrant tout de même un peu plus sa valisette à outils dans sa main.

[Demie-coeur]

Demie-coeur eut un petit sourire plus franc en voyant la belle écriture de cette jeune humaine qui se rapprochait pourtant plus de la pouilleuse à la recherche d'un pont sous lequel s'abriter pour la nuit que de l'érudite vaquant à des occupations telles qu'un lieu aménagé où se reposer. Néanmoins elle était aussi quelque peu déçue par sa réponse, elle voulait visiblement rester "un moment" ou plutôt "assez longtemps" selon ses propres mots. Mais dire cela n'amène rien de précis, ce que voulait savoir Demie c'est si elle comptait reste une ou deux semaines, et donc la conduire à des pièces réduites pour héberger les voyageurs de passages qui avaient quelques affaires au donjon par exemple. Ou si assez longtemps se mesurait en plusieurs mois, surtout plusieurs années, et donc lui dégoter un logement dans une partie assez tranquille du donjon pour que son statut d'humaine ne risque pas le la voir affligée par les différentes ethnie des lieux.
La renarde afficha donc un air gêné avant de la regarder à nouveau mais cette fois dans les yeux, un peu tendu de devoir la reprendre dès sa première réponse.


-Je... je suis navrée mais cette réponse ne m'est d'aucune utilité... comprenez bien que ce n'est pas contre vous, je ne donne pas dans le racisme ni dans le jugement rapide à l'apparence. Mais en fait je dois choisir entre vous mener à une auberge, à un hôtel, à des lieux de repos prolongés, ou même vous trouver un logement. Ce choix dépend totalement de la durée de votre séjour et de votre implication dans la vie du donjon, par là je veux dire que certaines personnes passent depuis toujours au donjon, y travaillant du matin au soir, et pourtant n'y habitent pas. Si vous comptez donc rester assez longtemps pour emménager quelque part, plus d'un an ce serait déjà bien même si il n'y a pas de durée minimum, et que vivre ici est ce qui vous plairait je peux bien évidement vous trouver un logement. Sinon je dois aussi vous prévenir qu'il y a d'autres formalité pour vivre au donjon, comme la liaison d'un pacte de sang avec la démone invocatrice Shiru, cela vous permettra de ne jamais craindre la mort entre les murs de cet endroit. Il me faudra aussi vous faire recenser et vous aider à trouver les diverses choses que vous estimez vitale pour votre quotidien, ainsi que vous aménager votre lieu de vie. Ce peut être en changeant la couleur des murs tout comme en demandant à creuser une piscine à la place de la chambre parce que vous ne pouvez dormir que dans de l'eau. Bien sûr ce ne sont là que des exemples choisit au hasard mais sachez que tout sera fait pour votre bien être. Je m'y engage sur ma fourrure !

[Marion Neth]

Oh, de ce que voyait la blonde, sa réponse n'était pas convaincante. De plus, les paroles de la femme-bête allaient largement dans ce sens, avant qu'elle ne cite les différents endroits où elle pouvait la guider, selon la durée qu'elle choisirait, le tout dans une longue tirade qui tournait plus en rond qu'elle n'offrait de nouvelles informations. Quoi qu'il en était, elle haussa un sourcil dès qu'elle entendit parler d'un pacte de sang avec un démone. Dans un sens, cela allait sceller sa rupture avec son statut d'humaine, mais dans l'autre, c'était un peu intimidant : les démons n'étaient pas censés voler l'âme dès personnes avec qui ils pactisaient ? Mettant de coté cette idée en se disant qu'elle n'était pas la seule dans ce cas, elle écouta la suite, avant de réfléchir un instant : la durée pendant laquelle elle comptait rester, si elle pouvait s'impliquer dans la vie du donjon et ce qu'elle considérait nécessaire pour son habitat ? Aussitôt, elle prit de nouveau sa feuille, pour y écrire un peu plus longtemps, lançant de temps en temps des regards à la femme-bête, qui devait attendre. Ainsi, après quelques temps, elle lui tendit de nouveau le papier, avec ses réponses dessus :

'' Au moins une année, voire deux. ''
'' Ce que je peux faire :
- fabrication de divers objets
- faible conception de vêtements''
'' Les choses que je considère vitales :
- un atelier (je fabrique des objets (voir la malette))
- un lit
- une bibliothèque de taille moyenne ( si possible)''

Alors qu'elle lisait sûrement, Marion hésitait encore sur la durée de son séjour : cela dépendrait du temps qu'elle mettrait à retrouver ses pouvoir et à si elle s'attacherait ou non à cette vie. Pour son habitat, elle n'avait besoin de pas grand chose et n'avait écrit que le strict nécessaire. Espérant que la femme-bête accepte ces termes, elle gardait un petit sourire, pour que le silence ne soit pas trop pesant.

[Demie-coeur]

Demie-coeur dut avouer se sentir intimidée par le regard presque las que lui lança la petite humaine durant sa longue tirade. Elle venait de l'accueillir et l'ennuyait visiblement déjà, ce qui était très problématique pour quelqu'un devant présenter le donjon de façon agréable. Elle poussa presque un soupir de soulagement lorsque la jeunette reprit sa feuille pour l'appuyer sur sa sacoche et recommencer à écrire, le crissement doux et rapide de sa plume parcourant la feuille pendant un bon moment, en même temps elle ne cessait de surveiller la renarde de coups d'oeil furtifs ce qui la mit encore plus mal à l'aise, se sentant comme un animal épié. Enfin elle lui tendit la feuille sur laquelle elle avait écrit, la délivrant ainsi de cette attente.


La seule chose que Demie put dire c'est qu'au moins cette humaine savait ce qu'était le strict minimum, elle n'avait jamais vu une liste si concise pour quelqu'un désirant rester plus d'un an au donjon. Maintenant qu'elle savait ce qu'il fallait à cette humaine il ne lui restait plus qu'à trouver un logement assez tranquille pour qu'elle ne risque pas d'être indisposée par les autres monstres, certains étant très racistes. Elle sourit donc gentiment à l'humaine.


-Je vois, au moins vous n'en demandez pas trop, c'est bien, je m'attendais à quelque chose de bien plus... disons... expansif. Si vous désirez rester aussi longtemps un pacte de sang avec Shiru serait intéressant, j'espère que cela ne vous dérange pas... si ? Pourtant laissez moi vous rassurer, j'en ait moi même fait un. La seule chose que cela implique est que si vous veniez à décéder entre les murs de ce donjon vous ne mourrez pas, vous réapparaîtrez dans une pièce prévue pour cela. Et vu la population de l'endroit ce n'est pas une précaution de trop, j'ai moi même déjà eut affaire à ce genre de problèmes... Donc vous avez bien sûr le choix mais je ne saurait trop vous recommander de passer ce pacte.

[Marion Neth]

Marion ne ressentait pas le malaise de son interlocutrice, pendant qu'elle écrivait, ne la regardant que pour vérifier qu'elle ne s'ennuyait pas trop à attendre. Après tout, une discussion était censée être presque spontanée alors que là, il fallait attendre que là muette écrive et que l'interlocuteur lise, ce qui brisait fortement le rythme d'une discussion ''normale.'' C'était dommage, mais elle ne pouvait pas faire autrement, à moins d'apprendre la télépathie, ce qui n'était pas vraiment une mauvaise idée, mais qui lui demandait du temps, temps qu'elle voulait consacrer à ses créations. Quoi qu'il en était, elle laissa la femme-bête lire le message sur le papier, avant qu'elle n'en réponde, soulignant le peu de points quant aux besoins de la blonde. C'était vrai, mais elle avait toujours vécu avec si peu, dans sa cabane. Après tout, est-ce qu'avoir un grand habitat était si nécessaire, lorsque l'on vit seul ? Marion ne le pensait pas. Passant sur ce point peu gênant, un nouveau refit son apparition : le pacte. Bien qu'elle essayait de la rassurer quant à cela, Marion restait quelque peu méfiante : un contrat peut toujours avoir des clauses en petits caractères. Même si ne pas pouvoir mourir dans le donjon semblait bien alléchant. Ainsi, elle pourrait fabriquer ses poupées autant qu'elle le souhaitait.

Hochant la tête en guise de réponse, elle rangea ses feuilles sous son bras, avec son livre bien abîmé, tenant plus fermement sa malette, tout en gardant le regard sur la femme-bête, se tenant ainsi prête à la suivre ou à une suite à son petit discours de présentation. Elle regarda tout de même autour d'elles, pour voir si personne ne rejoignait le groupe d'acceuil, avant de hausser les épaules en se disant que ce n'était pas vraiment son problème.

[Demie-coeur]

Demie-coeur prit le petit hochement de tête pour une réponse affirmative à sa deuxième proposition, celle concernant le pacte de sang. Afin d'éviter que cela ne traîne et face perdre du temps à l'humaine comme à elle, après tout elle avait aussi besoin de faire ses rondes régulièrement et ne serait pas bien payée si elle ne faisait pas le même travail que d'habitude, elle décida de l'emmener tout de suite voir la petite démone qui devait comme toujours se trouver dans son vaste bureau du troisième étage.

Elle vérifia d'un rapide coup d'oeil aux alentours que personne n'attendait plus pour lui parler, après tout les nouveaux pouvaient bien arriver par groupe, ce serait même plus pratique ainsi. Mais voyant que l'humaine était bien sa seule "cliente" du moment elle se décida à la guider dans le donjon, l’amenant vers des escaliers en colimaçon dans un renfoncement du mur, ces derniers montaient jusqu'au troisième étage.

-Vous n'avez rien à craindre de Shiru, en tout cas rien concernant votre pacte si vous êtes bien décidée à en faire un. Par contre si vous ne voulez pas la retrouver dans de plus mauvaises disposition je ne saurait trop vous demander d'éviter de la mécontenter. Perturber l'ordre du donjon dont elle l'est l'une des principale gérante ne la mettrait vraiment pas de bonne humeur. J'ai entendue quelques rumeurs sur certaines punitions qu'elle a fait subir à des agitateurs, je n'aimerais pas subir la même chose.


Une fois devant les grandes portes du bureau elle se tut, laissant l'humaine toquer pour rentrer, la réponse vint rapidement. Demie ne rentrerait pas dans le bureau, cela ne faisait pas partit de son travail, par contre elle attendait qu'elle ressorte pour continuer son installation au donjon, assise sur un banc prêt des portes en se demandant si ce ne serait pas mieux d'envoyer cette étrange fille dans une aile quasi désertée par des habitants peu présents.

[Marion Neth]

Parfait, la femme-bête ne perdait pas plus de temps en blablas, ce qui ne pouvait que plaire à la marionnettiste. Après tout, à quoi bon bavarder des heures pour ne rien se dire ? Au moins, le mutisme avait cet avantage : les personnes n'étaient pas tentées d'entrer dans une discussion avec la blonde. Quoi qu'il en soit, à l'instar de la jeune fille, celle qui l'accueillait regardait autour s'elles, guettant de nouvelles personnes, en vain, alors qu'une idée germait dans l'esprit de la blonde : ne s'était-elle pas faite avoir par ses collègues, à ne devoir accueillir qu'une personne ainsi ? Ou alors Marion se faisait des illusions et voyait le mal un peu trop souvent sans qu'il ne soit présent. C'était logique, dans un sens, de se méfier, n'est-ce pas ?

Avant qu'elle ne puisse disserter sur la méfiance et ses bienfaits, elles étaient parties à travers le donjon, jusqu'à des escaliers, la faisant soupirer doucement : elle les détestait, les trouvant trop fatiguants pour elle, habituée à rester sur le plancher des vaches, dans son atelier. Certes, elle avait marché pour arriver jusqu'à là, mais c'était pour elle une raison de plus pour se reposer. Malgré tout, forçant sa volonté, elle suivit sa guide, tout en l'écoutant, hochant la tête à chaque information nouvelle, même les plus logiques. Ainsi, elles arrivèrent en haut des escaliers, la jeune fille reprenant son souffle, en jettant un petit sourire à la femme-bête, pour qu'elle ne s'inquiète pas. La respiration aillant reprit un cours normal, elle laissa sa guide à la porte, pour entrer dans le bureau, appréhendant à cause de sa tenue et de ses origines humaines.

L'entretien dura un certain temps mais finalement elle en ressorti, en prenant une profonde inspiration. Maintenant qu'elle l'avait fait, elle n'avait plus de moyens pour retourner en arrière : elle faisait partie des ennemis des humains, de l'église et autres mercenaires comme tout les habitants de ce donjon. Soupirant un peu, mais gardant un petit sourire, elle s'approcha de la femme-bête, pour poursuivre la visite/installation, jugeant que le plus difficile était passé avec ce pacte.

[Demie-coeur]

Demie-coeur en était venue à soupirer en attendant dans le couloir. Elle se rappelait comme elle même avait appréhender ce pacte, mais ça s'était plutôt bien passé au final, plus effrayant sur le papier que réellement. Par contre elle commençait à trouver le temps long et dut bien admettre que le retour de la petite blonde était quelque chose de réjouissant pour une personne qui s’ennuie.


Sans plus attendre elle l'entraîna vers l'étage des boutiques, si cette personne désirait se rendre utile elle trouverait ici toutes les occasions du monde pour effectivement être utile. Que ce soit comme ébéniste, forgeronne, peintre, luthière, serveuse (elle serait adorable en petite tenue de serveuse). Tous les emplois étaient possibles ici et les demandes ne cessaient d'emplir le tableau de recrutement.


-Bien ! Je présume que vous vous doutez que ce n'est pas ici que je vais vous faire habiter, bien que pas mal de tenanciers préfèrent rester proche de leurs commerce, certains allant jusqu'à habiter dedans. Si nous sommes là c'est parce que tous doivent se rendre utiles d'une manière ou d'une autre dans ce donjon. Tous les emplois sont possibles, des plus logiques aux plus incongrus, il y a même des mercenaires, bien que je doute que vous fassiez partit de cette catégorie d'individus je le précise simplement, on ne sait jamais. Si vous voulez ouvrir une boutique ce sera dans un de ces couloirs à cet étage, si vous voulez vous faire embaucher dans l'une d'elle il suffit d'aller voir celui qui la gère et de voir si il a besoin de quelqu'un comme vous. Sinon d'autres postes sont disponibles, pour ma part je suis chargée de l'entretient du donjon et du bien être de ses habitants. Des questions ?

[Marion Neth]

Ainsi, elle était passée chez la démone pour son pacte et, sans pouvoir prendre un peu de repos après cela, la femme-bête l'entraîna de nouveau à sa suite. Bon sang, cette fois-ci elle ne prenait pas le temps de parler, dans une longue tirade ? Ce n'était pas que son entretien avait été fatiguant, loin de là, mais elle aimait prendre son temps lorsqu'elle jugeait que se hâter était inutile. Elles étaient seules, donc elles pouvaient prendre leur temps, CQFD. Malgré tout, elle la suivit, à un autre étage, passant encore par ces fichus escaliers, la faisant soupirer légèrement, avant qu'elle ne voit où elles arrivèrent : une sorte de quartier commerçant. Et comme le précisa la guide, elle savait pour quoi elles étaient là. Si elle devait vivre ici, autant qu'elle y travaille également, pour payer son loyer.

Ainsi, après la nouvelle tirade de la femme-bête, elle réfléchit à ce qu'elle pouvait bien faire comme travail, sans se fatiguer de trop. Elle passait son regard dans l'étage, observant les divers commerces, avant de soupirer profondément, ne voyant qu'aucun des travaux possibles ici ne pouvait l'intéresser, soit trop difficile pour elle ou tout simplement qu'elle n'en avait pas les capacités. Elle réfléchit un peu plus, avant de sourire un peu, aillant une idée pour lier l'utile à l'agréable, se mettant aussitôt à écrire pour montrer le message :

'' Fabriquer des jouets ? ( Poupées, chariots, puzzles, peluches, etc.)''

Elle pensait que, comme les humains, les monstres et autres créatures avaient la possibilité d'avoir des enfants, donc des clients potentiels. Et au moins, elle pourrait ainsi faire des choses qui lui plaisaient, tout en se faisant utile pour au moins une partie de la population du donjon.

[Demie-coeur]

Demie-coeur n'eut même pas à tenter de réprimer le grand sourire de joie qui apparut sur son museau tant il était naturel. Cette humaine maigrichonne, sale, à l'allure piteuse et aux cheveux aussi délavés qu'empoissés, sans parler de son odeur qui plus qu'un voyage faisait penser qu'elle avait subit un périple de plusieurs mois dans des marais sans prendre de douche, et bien c'était une fabricante de jouets !!! Ses yeux se transformèrent en véritables lacs scintillants emplis d'étoiles multicolores et de licornes arc en ciel. Car oui, Demie avait en plus d'un caractère très peureux, une personnalité sous certains aspects extrêmement enfantine, et cela lui serrait toujours un peu le coeur quand elle lisait dans ses romans que les petites humaines avaient des poupées alors que la plupart des enfants monstres se retrouvaient avec des armes ou des outils dès leur plus jeune âge. Sans parler de son enfance à elle qui lui avait quasiment été volée. Alors une fabricante de jouets c'était... c'était... comme une rayon de lumière divine descendu directement dans le donjon...


Dans un mouvement irréfléchi elle rabattit sa queue sur son corps en la serrant dans ses bras comme une peluche alors que le bout duveteux continuait de s'agiter joyeusement. Elle tournait le museau pour le frotter contre tout en rigolant doucement. Quelle joie, quel bonheur, enfin un commerce où elle pourrait se rendre en sachant directement que cela ne lui poserait pas de problème, ni éthiques ni psychologiques. Mais en même temps qu'elle se trémoussait d'une patte sur l'autre elle finit par remarquer le regards des passants, ces derniers la fixant avec de plus en plus d'insistance et elle rougit fortement en baissant le museau, la fourrure de celui ci se hérissant de toute parts sans pour autant empêcher sa queue de continuer de battre l'air avec entrain.


-Hrm ce c'est... excusez moi je... je me suis laissée emporté mais... mais c'est tellement génial de savoir qu'il y a enfin quelqu'un qui va faire autre chose que des armes ou de la beuverie !!! Dites, pour les peluches vous faites de quoi surtout ? Parce que... je... j'aurais peut être une commande à vous confier si vous pensez en être capable... Mais pas tout de suite hein ! Non on, on va déjà finir la visite ! -et elle repartit entre les boutiques d'un pas léger, sifflotant maintenant avec engouement, sa longue queue duveteuse ondulant de façon aérienne dans son dos. Elle lui parla des boutiques sur le chemin en lui demandant si elle avait des questions.-

[Marion Neth]

Oh ? Visiblement, ce qu'avait dit Marion à la femme bête lui plaisait énormément, car un sourire apparu sur son visage et son regard s'éclaira intensément. Mais le plus grand signe était évidemment qu'elle se mette à câliner sa propre queue, celle-ci gigotant comme celles des chiens lorsqu'ils sont heureux. En fallait-il plus pour discerner la bonheur chez la guide ? Au moins, une chose était certaine : la blonde aurait au moins une cliente et sûrement une régulière. Souriant doucement à cette idée, elle laissa l'être bleutée à son bonheur, tout en se reposant les pieds, jusqu'à ce qu'elle ne s'arrête, en remarquant les regards des passants.

Et évidemment, c'en était repartie pour les paroles débitées, mais qui firent sourire doucement la blonde : au moins, son futur commerce n'aurait sûrement pas ou peu de concurrents, ce qui était parfait, pour choisir ses prix. Qui n'a jamais voulu avoir le monopole d'un marché ? Alors qu'elle songeait déjà à ce qu'elle pourrait fabriquer et vendre, la femme-bête passait déjà le début d'une commande, avant de se rappeler que ce n'était pas vraiment le moment pour cela et qu'elle ne reprenne sa visite guidée, en présentant les divers commerces, visiblement bien plus détendue qu'au début. N'était-ce pas mieux ?

Quoi qu'il en soit, elles marchèrent à travers les commerces, jusqu'à ce qu'un des bâtiments n'attire son regard, dans un petit coin. Haussant un sourcil, elle s'approcha un peu de la femme-bête, pour lui tapoter doucement l'épaule, avant de pointer du doigt le bâtiment, visiblement vide depuis un moment et donc qu'elle pouvait parfaitement le prendre pour elle. Enfin, elle devait en être certaine. Peut-être que la guide en savait un peu plus qu'elle ?

[Demie-coeur]

Demie-coeur avançait à une allure raisonnable entre les échoppe, saluant les quelques marchants qu'elle connaissait bien non sans cesser de donner de petites précisions à la nouvelle venue. Elle lui disait par exemple que telle forge réussissait mieux les armures que telle autre qui devait sa renommé à ses outils. Elle vérifiait aussi assez souvent que la petite humaine parvienne bien à suivre son rythme, après tout elle avait l'habitude de marcher toute la journée dans le donjon, du troisième étage jusqu'aux oubliettes même si pour ces dernières elle ne s'y rendait pas tout le jours.


Finalement elle fut interrompue par la sensation de quelqu'un lui tapotant l'épaule, s'arrêtant la bouche ouverte sur un nouveau flot de paroles à propos d'une épicerie elle se retourna, trouvant l'humaine juste à côté d'elle alors qu'elle lui désignait une boutique vide. Elle se demandait certainement pourquoi il n'y avait plus personne ici, car l'endroit faisait vétuste et il était évident que son propriétaire n'était plus venue l'entretenir depuis... longtemps, et c'est un euphémisme.


-Oh ça... c'était une boutique d'ébéniste, il faisait de très jolis meuble, avec pleins de tiroirs ce qui était bien pratique il faut l'avouer. Mais je crois qu'il est mort... En fait personne ne sais vraiment, il est partit une fois en disant qu'il allait chercher des matières premières, enfin c'est ce que d'autres m'ont dit, mais vu qu'on ne l'a jamais revu depuis, et que ça doit bien faire huit mois, je suppose qu'il est mort et je ne suis pas la seule. Du coup la boutique reste à l'abandon, personne n'ose y toucher dans le coin, si tu veux t'en faire un lieu de vente je pense que tu peux, il faudra juste en parler avec Shiru, ou un membre de l'administratif du moins, l'invocatrice est généralement très occupée...

[Marion Neth]

Certes, elle stoppait la femme-bête dans un énième flots de paroles tournant en rond, mais c'était pour la bonne cause, n'est-ce pas ? Et puis, en tant que guide, elle devait en savoir largement assez pour contenter la blonde. De plus, cela permettait à cette dernière de se reposer les pieds, ce qui n'était pas plus mal, car marcher ainsi ne lui faisait pas que du bien, autant aux pieds qu'à sa respiration ou encore à son coeur. C'était ça, d'avoir préféré les livres et les travaux manuels à l'exercice. Même pour se nourrir, du temps de sa cabane, elle envoyait ses poupées faire le travail, en restant loin derrière pour ne pas se fatiguer. Et à présent, elle en payait grassement les frais, mais pour peu de temps, elle l'espérait.

La réponse de la femme-bête fut concluante et ne put que plaire à l'humaine qui laissa émerger un petit sourire. Le propriétaire était ébéniste et porté disparu depuis huit mois ? C'était parfait, ça. Ainsi, les outils devaient toujours être là, ce qui suffisait à la blonde qui n'avait aucun remord à prendre le commerce d'une personne disparue voire morte. Pour ce qui était de la suite des paroles, c'était logique : la démone n'avait pas tout son temps à donner. Ainsi, la jeune femme griffona de nouveau sur son papier, celui-ci commençant à être clairement couvert de mots à force de l'utiliser. Mais un seul message, le plus bas, était important :

'' Je prend. On continue ?''

[Demie-coeur]

Demie-coeur finit sa petite tirade explicative d'un geste évasif de la main pour signifier que même si on ne savait pas trop ce qu'étais devenue le propriétaire elle pouvait vraiment s'installer, si il revenait comme une fleur après huit mois et bien... et bien ils trouveraient une solution au donjon mais là ce serait sans elle, elle ne voulait pas gérer ce genre de petits conflits qui risquaient de lui exploser au museau à la moindre parole décalée. Elle attendit donc que la jeune blondinette finisse d'observer la devanture, toujours aussi à l'abandon que pouvait l'être une devanture d'ébéniste après huit mois d'absence de son propriétaire. Un sourire se dessina sur les traits fins de l'humaines et la renarde compris que ce devait être une bonne occasion pour elle, quelques secondes plus tard elle écrivit en effet un mot attestant du fait qu'elle ait choisit de s'installer ici pour son magasin. Enfin du moins d'installer son point de vente ici.


-Hmm... non désolé mais je ne vais pas continuer juste comme ça. Un magasin est une chose importante, le donjon ne dispose pas d'un espace infini et il y a donc quelques petites modalités à respecter. Je voudrais juste savoir deux trois choses sur ce que vous comptez y faire. Ah et ! -elle fit quelques petits gestes d'une main, semblant dessiner dans l'air de l'index alors que des traits se traçaient effectivement après le passage de ce dernier. Bientôt un rectangle apparut, quelques rapides détails précisant sa forme. Elle dessina aussi un petit bâton juste à côté, large comme un doigt et presque aussi long. Puis le tout se concrétisa et ses illusions devinrent réelles, alors elle tendit une ardoise bordée d'un rehaussement en bois et une craie blanche à l'humaine.- Je pense que ce sera plus pratique. Donc je voudrais savoir si:
-Ce sera aussi votre habitation.
-Vous comptez y installer un atelier ou seulement y vendre vos productions.
-Aurez besoin d'un espace privé à l'extérieur du magasin.
-Demandez de la main d'oeuvre pour vous aider dans votre labeur.

[Marion Neth]

Elle s'y voyait déjà, avec son petit atelier tranquille, ses poupées et, ne l'oublions pas, les clients. Car sans clients, elle ne participerait en rien à l'activité du donjon, ce qui risquait de la faire renvoyer ou affublée de tâches qui ne lui conviendraient sûrement pas. Malheureusement, la femme-bête n'était pas aussi optimiste que l'humaine et elle le fit rapidement savoir en disant qu'elle avait besoin d'informations additionnelles avant de céder le commerce. Franchement ? Ne pouvaient elles pas faire cela plus tard ? Enfin, si elle y tenait autant, c'était que ça devait avoir une certaine importance. La vie de solitaire était largement plus simple concernant cela, c'était certain...

Malgré tout, alors qu'elle se préparait à avoir à écrire envlre de nombreuses lignes sur une feuille déjà complètement souillée, la renarde face à elle recommença l'un de ses tours de magie, pour matérialiser deux objets en l'air : une ardoise et une craie. Eh bien, il fallait qu'elle apprenne cela, ça pouvait lui être utile, un jour. Mais elle était certaine qu'elle pouvait apprendre bien d'autres magies, autres que son marionnettisme. Elle prit donc les objets, en écoutant les choses auquelles elle allait devoir répondre, s'y attelant même en même temps que l'être bleutée parlait, écrivant directement sur l'ardoise, en s'aidant de sa malette comme appuis. Ses réponses furent rapides et montrées tranquillement à la femme bête :

''

- Oui
- Y installer un atelier.
( J'aime rester proche de ce que je fais)
- Ce sera à voir, mais pas pour le moment.
- Encore une fois à voir pour plus tard, mais ce sera sûrement utile, pour la relation avec la clientèle. *Petit dessin d'un visage marqué d'une croix sur la bouche*

Merci pour l'ardoise, ce sera plus simple.''

Alors que la guide devait lire les différentes réponses, Marion conservait un petit sourire, tout en jetant de temps à autre des regards vers le bâtiment. Si tout se passait bien, elle pourrait bientôt y être et y produire ses créations tranquillement, en laissant une personne s'occuper de la clientèle, même si, elle en était consciente, au début elle devra faire seule, ne serait-ce que pendant la durée de recrutement.

[Demie-coeur]

Demie-coeur attendait juste à côté de la petite humaine, sifflotant un air tranquille alors que le crissement de la craie sur l'ardoise se faisait entendre. Dire que si tout se passait bien, il aurait sous peu un magasin de jouets et de peluches ici, elle pourrait donc y faire des emplettes plus sympathiques que les armes ou autres objets agressifs que tous les commerces présents pour le moment lui proposait. Avec un petit sourire enjoué elle joua encore quelque peu avec les poils de sa longue queue, remuant sa truffe.


Enfin la réponse finit d'être rédigée et elle put lire ce que lui présentait l'humaine. Donc pour le moment rien n'était prévu à part s'installer ici, dans l'échoppe si elle pouvait la posséder, et de même pour son atelier. La renarde hocha simplement le museau tout en regardant à nouveau la boutique. Ce serait agréable de voir à nouveau toute la rue prospérer, cette boutique étant l'unique point de noir dans sa longueur.


-Bien je vois, ce ne devrait donc pas être un grand problème pour ce qui est de vous installer. Si vous le désirer je peux vous laisser déposer vos affaires à l'intérieur et vous emmener dans la partie administrative du donjon afin que vous preniez connaissances des différentes obligations mais aussi de vos droits quand à ce lieu. Mais sachez en tout cas que moi à vos côtés, vous ne risquez pas d'être perdue dans la paperasse, je suis comme qui dirait le parangon de l'administration de ce donjon, la seule à pouvoir me donner réellement des ordres est Shiru, bien que j'accepte souvent d'en recevoir des autres, comme des habitants par exemples. Si vous avez un jour un problème, quel qu'il soit sans être du ressort de la garde c'est à moi que vous devrez faire appel.

[Marion Neth]

Des quelques regards qu'elle lançait à la renarde, Marion ne pouvait que remarquer qu'elle était bien plus détendue qu'au début de la visite et ce depuis que la blonde avait annoncé son projet de commerce de jouets. Certes, elle' avait déjà idée de quoi vendre et comment, mais la femme-bête ne devait pas se leurrer : elle n'aurait pas sa commande aussitôt pour une raison simple : Marion devra faire ses stocks avant d'ouvrir, pour ne pas se retrouver dos au mur. De plus, elle devait aussi se trouver un moyen de se fournir, par elle même ou par le biais d'un fournisseur, comme elle devait faire de la prospection. Elle estimait déjà le temps pour tout cela, mais elle ferait, pour une fois, un.effort. Elle n'avait jamais travaillé pour le plaisir d'autres personnes, donc il fallait qu'elle fasse de son mieux et limite la casse.

Quoi qu'il en était, les réponses semblaient une nouvelle fois convenir à la guide qui hochait la tête, avant de proposer de déposer les affaires et de se diriger vers le secteur administratif, que Marion jugeait comme la fin du voyage. Elle apprit également que, malgré les apparences, la renarde était plutôt bien placée dans la hiérarchie, en tout cas à ce qu'elle en disait. Mais heureusement que elle s'y connaissait en contrats, car la jeune fille n'en avait jamais signé. Oh, elle connaissait le principe et les choses à éviter, mais c'était toujours mieux d'avoir un expert près de soi. Ainsi, elle accepta la proposition pour déposer ses affaires sur les vieilles étales poussiéreuses, laissant la femme-bête s'occuper de la porte, ne gardant que l'ardoise, la craie et son vieux manteau avec elle, pour finalement suivre la guide tranquillement, plus légère, mais avec les pieds toujours aussi enflammés par la marche : vivement qu'elle soit chez elle, sur une chaise à fabriquer ses poupées.

[Demie-coeur]

Demie-coeur se sentit assez fier d'elle en voyant le petit air satisfait de la nouvelle arrivante, elle qui avait eut si peur de ce que cela impliquait que de s'occuper des nouveau, elle devait bien avouer que ce n'était pas si déplaisant, enfin du moins si ils étaient tous comme celle ci. Tout en la suivant vers la boutique elle se dit qu'elle recommencerait sûrement à accueillir les nouveaux, les pauvres devaient êtres perdus en arrivant sinon, mais elle avait aussi son vrai travail à côté, et il lui prenait beaucoup de temps... environ 16h par jour, alors il faudrait qu'elle voit si c'tait possible quelques fois dans le mois sans que la maintenance du donjon et les affaires courantes avec les habitants déjà établis n'en pâtissent.

S'occuper de la porte fut un jeu d'enfant. Bien sûr le propriétaire l'avait fermée avant de partir mais il était peu de verrous qui résistent à ses griffes. Ce n'était pas une grande fierté car elle se sentait toujours comme une voleuse en faisant cela, mais elle avait bien dut quand à ses débuts elle n'avait même pas pensé à demander de trousseau de clefs pour passer les diverses portes du donjon, alors maintenant elle avait ce "petit talent". Une fois la porte ouverte elle laissa l'humaine y déposer toutes ses affaires, puis elle ressortit et ferma derrière elle, traçant cette fois un sceau sur la serrure pour que seul les deux dernières personnes à être entrées puissent activer la poignée. Cela fait elle reprit la marche, mais cette fois non pas vers les résidences mais vers le secteur administratif, il se trouvait dans une autre partie du donjon encore, près des écoles et de la bibliothèque. Elle prit une porte sur le côté et partit dans un long couloir, divers bureaux possédant chacun leur fonction. Elle se dirigea vers celui pour les boutiques, y trouvant un vampire qui semblait plongé dans un travail ennuyeux au vue de ses soupirs. Après quelques rapides explications de la renarde il fouilla dans un meuble derrière lui et confirma que l'humaine pouvait prendre la boutique, mais pour cela il y avait bien sûr quelques contrats à signer, contrats que Demie vérifia avant de dire à Marion qu'elle pouvait sans risques y apposer sa signature, si elle n'en avait pas, une croix et son nom conviendraient parfaitement.

[Marion Neth]

Marion fut quelque peu étonnée de voir la façon avec laquelle la femme-bête ouvrait la porte : elle n'utilisait pas une clé, comme elle aurait pu le penser, mais une de ses griffes, comme une vulgaire voleuse, ce qui fit hausser un sourcil à la jeune fille, qui ne fit pour autant aucun commentaire, se contentant de déposer ses affaires. Après tout, elle n'avait pas à commenter les manières de sa guide, celles-ci ne j'ayant pas impactées directement. Mais elle songeait tout de même à installer une serrure plus solide, lorsqu'elle serait installée. Quoi qu'il en était, elles sortirent, la femme-bête créant un sceau sur le porte sans en expliquer la signification, avant qu'elles ne partent vers la zone administrative.

Et encore de la marche. Encore et toujours de la marche. Ça commençait à l'énerver légèrement, mais en laissant rien paraître. Enfin, cette partie de la marche n'était pas complètement désagréable : la blonde put grâce à elle repérer l'emplacement de la bibliothèque où elle comptait déjà passer une partie de son temps libre, si bien sûr elle parvenait à en avoir. Souriant légèrement en y pensant, elle atteint enfin, à la suite de sa guide, le lieu où elle allait enfin pouvoir signer pour son commerce.

Elle y vit le vampire en charge et sourit doucement, en le voyant, une idée germant dans son esprit : il avait toute l'éternité à vivre, ce qui était parfait pour un travail de ce type, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en était, elle laissa la renarde s'occuper de la conversation avec l'homme, ainsi que de la vérification de la conformité des papiers, ce qui épargnait à Marion de la fatigue supplémentaire. Tant mieux, n'est-ce pas ? Elle eut simplement à signer pour la première fois de sa vie, avant de retendre les papiers au vampire, pour qu'il vérifie les signatures alors que la jeune fille se disait que, enfin, elle pouvait avoir son commerce et son chez-soi dans ce donjon. Elle hocha pour elle-même la tête, avant de tourner son regard vers la femme-bête. Peut-être avait-elle d'autres choses à lui montrer, avant de la libérer ? Sinon, elle irait tout de suite s'installer et faire un.brin de ménage dans le bâtiment, avant de commencer sa fabrication à la chaîne.

[Demie-coeur]

Demie-coeur attendait tranquillement à côté de Marion, laissant celle ci parcourir ou non les lignes du contrat de ses yeux, après tout elle avait tout à fait le droit de s'en faire elle même une idée. Elle ne fit donc aucun commentaire supplémentaire afin de ne pas la déranger, c'était tout de même un moment important de sa vie et elle même n'aurait pas aimé que l'on vienne la perturber lorsqu'elle avait signé pour son propre logement, bien que le premier ait été assez misérable. Une fois le tracé de la signature effectué, la petite humaine rendit le papier au vampire qui se tourna vers son meuble de rangement, soupirant toujours autant d'un air des plus las avant de leur dire que si il n'y avait rien d'autre qui requiert d'encombrer son bureau elles pouvaient partir car il avait encore beaucoup de travail. Au vue de ses cernes et de son teint blafard, encore plus que la moyenne pour les vampires, Demie se demandait si il lui arrivait justement d'arrêter de travailler pour dormir ou sortir un peu, mais ça ce n'était pas ses affaires. Elle sortit donc la pièce, la petite artisane à sa suite, et lui demanda gentiment si elle avait besoin de quoi que ce soit d'autre, par exemple elle pouvait venir pour la débarrasser du fatras que l'ancien propriétaire n'aurait certainement pas oublié de laisser traîner un peu partout dans la boutique. Trouvant que c'était tout de même un peu bizarre de lui proposer cela elle se justifia.

-En fait c'est la première fois que je fais l'accueil des nouveaux ou nouvelles venus, du coup je ne sais pas très bien quand je dois arrêter de proposer parce que mon travail est normalement de veiller à ce que votre vie au donjon soit la plus agréable possible. Si vous me trouvez trop invasive n’hésitez pas à me le dire, enfin à me l'écrire plutôt...

[Marion Neth]

Elle n'avait même pas pris le temps de lire l'intégralité du contrat, pour deux raisons : elle n'en avait jamais encore fait et donc ne se méfiait pas. De plus, elle faisait confiance à sa guide pour la lecture. Et franchement, elle n'avait aucunement l'envie de se fatiguer pour rien : son principal désir, en ce moment, c'était de se poser tranquillement et de prendre du repos afin de récupérer de son voyage. Ainsi, elle signa sans méfiances, avant de rendre les dossiers au vampire qui semblait peu apprécier ce travail répétitif et fatiguant. Cela lui faisait penser à la conception se ses poupées, souvent identiques et faites à la chaîne, avec seulement parfois quelques subtilités. Ce n'était pas si différent, si ?

Quoi qu'il en était, elles sortirent de la pièce et alors que la blonde et ses pieds se préparait à reprendre la marche, la femme-bête se remit à parler, pour proposer ses services pour ranger et débarrasser les affaires que l'ancien propriétaire avait laissé traîner, tout en tentant par la suite de se justifier, en disant que son travail était de veiller au bien-être des pensionnaires du donjon. Mais franchement ? Marion avait vécu longtemps dans un fouillis monstre, refusant de ranger autre chose que ses poupées. Elle avait également récupérer les objets que les chasseurs avaient laissé, ne jetant dans un coin que les objets rongés par la rouille ou brisés. Et donc elle pensait faire de même pour son commerce. Ainsi, commençant déjà à marcher doucement, elle écrivait sur son ardoise son nouveau message, avant de le montrer avec un petit sourire, mais de le reprendre presque aussitôt, pour ajouter quelques mots.

''Je pense trier moi-même, avant de faire un peu de ménage. Vous pouvez m'aider, si vous voulez, mais je ne veux pas empiéter sur votre vrai travail.''

''Vous m'avez parlé d'une commande. Puis-je avoir les détails ?''

[Demie-coeur]

Demie-coeur avait d'abord crut que la petite humaine l'avait ignoré quand elle lui avait fait sa proposition avec ses explications pour la boutique et le rangement. Fort heureusement pour le moral de la bleutée ce n'était pas le cas, elle en aurait prit un sacré coup sinon. Elle suivit donc la petite blodinette qui avançait tout en écrivant, poussant la porte devant elle avant qu'elle ne rentre dedans et se fasse mal, puis elle regarda l'ardoise que la jeune fille lui présentait, expliquant qu'elle comptait bien faire le tri elle même mais accepterais de l'aide si cela n’empiétait pas sur le travail habituel de Demie. Cette dernière hocha négativement le museau tout en regardant la dernière ligne, en fait elle avait prit sa journée pour s'occuper des nouveaux, elle avait donc tout son temps et ne risquait pas d'avoir grand chose d'autre à faire que l'aider à s'installer.


Elle se sentit par contre gênée quand elle dut répondre à la deuxième question, celle concernant sa commande possible, déjà elle ne s'attendait pas à ce que la petite humaine lui propose si vite, mais surtout elle n'osait pas en parler en plein milieu d'un couloir, endroit où nombre d'oreilles indiscrètes pouvaient traîner. De fait elle lui dit, tout en rougissant sous sa fourrure, qu'elle préférerait attendre qu'elles soient de retour chez elle.
Quelques minutes plus tard c'était chose faite et une fois la porte refermée la renarde ne pouvait plus trouver d'excuse pour se défiler, aussi baissa-t-elle le museau en regardant les alentours d'un air aussi gêné que possible, sa fourrure se hérissant un peu, trahissant ce sentiment.


-En fait je... je voudrais savoir si vous pourriez faire une peluche de... de moi... mais en plus petit hein... quelque chose grands comme ça... -elle fit un geste et une illusion apparut, montrant en gros comment elle voyait une peluche d'elle, en mode absolument adorable, une trentaine/quarantaine de centimètres de haut, avec son armure de cuir et de tissus par dessus, celle qu'elle portait habituellement.- Et heu... ce... ce serait pour offrir... avec un paquet cadeau donc... -peu de fois sa fourrure avait autant été hérissé d'avoir tant rougit en dessous.-

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