La Forge du Minotaure (PV : PUKO, DEMIE)

[Cassius]

En vous enfonçant dans le Sub-Zero, vous pouvez entendre des bruits sourds. Ces bruits, d'abord faibles, s'intensifient au fur et à mesure que vous vous rapprochez d'eux.


Vous tenez vraiment à aller voir?

Le sol devient très inégal, au point de cacher un renfoncement dans la caverne. Au fond de ce renfoncement vous découvrez un spectacle pour le moins étrange : une bête blanche, aux proportions gigantesques, frappe de son monstrueux marteau sur les parois de la caverne. Chacun des chocs fait tomber des blocs de glaces.

Vous constatez, non sans surprise, que la découpe est néanmoins très précise : le trou est un parfait octogone.
La bête se retourne, soufflant un nuage de vapeur par ses naseaux humides. C'est un minotaure, très massif, même selon les standards minotaures. Sa corne droite est brisée, et il ne porte qu'un pagne de cuir noir sombre.
Il se redresse, prend une longue respiration et lâche un murmure qui vous parvient sans effort :
"qui êtes vous?"

[Demie-coeur]

Demie-Coeur vaquait à ses occupations habituelles, à savoir sauver le donjon de sa propre destruction par les outrages du temps et de ses habitants. Quelques minutes plus tôt elle avait apprit à une slime d'acide que, non, elle ne pouvait pas se promener dans les cachots en glissant à travers les barreaux. Dans le dos de la créature l'une des barres de métal tomba d'ailleurs rudement à la fin de sa phrase pour ponctuer ses propos. Il avait donc fallut user de transmutation et demander de l'aide aux gardes avant de congédier la slimette, qui avait bien entendu profité de la distraction offerte par les réparations pour filer sans risquer de se faire souffler dans les bronches qu'elle n'avait pas.


Le front un peu fiévreux la renarde passait maintenant dans les étendues gelées de la caverne sub zéro. Dans son crâne quelque chose remua, se plaignant en maugréant à cause du froid qu'elle ressentait et qui l'empêchait de trouver le confort.


-Tu comptes te décider à trouver un travail moins chiant un jour ? J'aime mon travail. Tu l'aimeras moins quand le prochain bisou que te fera Meredith la laissera les lèvres collées sur ta fourrure gelée. Oh tu me fatigues... J'ai déjà assez à penser sans que tu en rajoutes... Hrmf... j'aime pas avoir froid, et avec ton corps de greluche je ressens tout ça, si tu veux pas que jme plaigne trouve un moyen que ça cesse !


Soupirant la renarde traça quelques symboles dans les airs avant de se glisser les glyphes sur le corps pour réchauffer sa fourrure en repoussant le froid. Elle continua ainsi sa promenade, vérifiant que tout allait bien dans les environs et se demandant si elle croiserait Cirno ou d'autres êtres des étendues froides. C'est un son répétitif qui finit par capter son attention, comme un rythme martelé sur un tambour. La renarde tendit l'oreille, cherchant l'origine du bruit, et finit par se diriger dans sa direction, se demandant bien ce qu'elle trouverait à son terme.


Et elle ne fut pas déçue. Dans un renfoncement des glaces de la caverne, un être à la puissante musculature et à la stature impressionnante frappait la glace à coups répétés. Frappe après frappe, les blocs chutaient, grêlant le sol de petits impacts en glissant jusqu'à ses pattes.


-Parfait, après avoir mit une tarée dans ton lit, il fallait que tu trouves son frère velu... Franchement gamine, tu peux me l'avouer, quel démon t'as maudit à ta naissance ? La ferme ! -Peu désireuse de faire mauvaise impression lors d'une première rencontre la renarde s'éclaircie la gorge et se présenta poliment, commençant par faire une courbette à l'individu.- Bonjour, navrée d'être arrivée sans m'annoncer, je pensais que quelqu'un avait un problème et il ne m'est pas venu à l'esprit que vous seriez en train de travailler. Je me présente donc. Demie-Coeur, c'est ainsi que tout le monde m'appelle. Je suis chargée de la maintenance du donjon et de ses équipements dans leur intégralité ainsi que du bien être et de l’assistanat de ses habitants. Si cela vous est utile je peux par exemple vous trouver des outils afin de poursuivre l'oeuvre entreprise ici. Je suis aussi libre de vous aider pour toute tâche personnelle ou professionnelle et vous accompagnerai dans les démarches administratives et sociales au sein du donjon si vous en ressentez la nécessité. -Elle termina avec un charmant petit sourire qui éclaira joliment son museau.

[Puko]

Puko buvait tranquillement une pinte de bière dans une charmante taverne lorsque, au beau milieu d'une discussion chaotique, ses petites oreilles se tournent vers quelques dires: " Oui cette fée de glace dans la Caverne Sub Zero, elle est tout bonnement imbuvable, une vrai peste, c'est horrible! On peu pas poser le pied sur son territoire...". L'homme bête repense au rêve qu'il a fait quelques jours plus tôt, avant que Fourrure-Bleu ne lui jette une balle sur la tête. C'est donc piqué par sa curiosité que le jeune raton-laveur s'en va récolter des informations sur les fées. Comme à son habitude il se glisse entre les jambes de tout le monde pour sortir, afin d'éviter de payer sa consommation. L'escroc descend alors à la Caverne Sub Zero pour aller à la rencontre de la fameuse fée, soit-disant imbuvable. Toujours sur le qui vive, Puko reste écraser au sol, glissant littéralement sur le sol pour être le plus discret possible.



Soudain, alors que la fourbe créature longeait un mur, une voix raisonnant à travers la caverne viens lui glacer le sang:


"qui êtes vous?"

Surprit et par réflexe, sa première réaction et de dire: "C'est pas Puko, Puko est innocent!". Puis, une autre voix, cette fois-ci qui ne lui ai pas inconnue, semble répondre à la terrifiante chose que le raton cherche dans la panique. Au coin d'un renfoncement, il voit Demie-coeur, mais pas que, devant elle dans l'obscurité, se dresse une gigantesque créature: un minotaure blanc. Ce dernier est encore plus grand que ce que Puko à l'habitude voir. Ses petits yeux sont grands ouverts, il se les frottes pour être sûr de ne pas rêver. D'énormes blocs de glaces au sol lui servent de cachette pendant qu'il s'approche discrètement pour écouter la conversation. Le raton-laveur n'a peut-être pas trouvé de fée, mais une créature qui mérite de s'y intéresser.

[Cassius]

Cassius marqua une pause, marteau à la main. Il n'avait jamais vu un homme-bête (une femme bête?) de ce type là. Il faut dire que sa tribu était devenue très hostile à cause des humains, toujours à se replier dans les montagnes glacées, ayant pour seul abris la glace et l'acier.
Et voilà qu'elle lui sert des courbettes, des bonjours et des "je peux vous aider?" avec des sourires.

Il crut entendre un bruit venant du mur.



Bonjour. Bonjour. Cassius n'en revenait pas. Les Minotaures de sa tribu sont rudes. Ils font toujours preuve de respect. Mais un respect austère, froid et digne. Pas une suite de courbettes et de formalités.

Mais l'éducation et le verbe sont deux choses qui plaisent à Cassius, et il a toujours rêvé d'avoir une conversation comme en avaient les personnages de ses vieux livres (perdus aujourd'hui). 

Le corps recouvert de glace brisée, entouré de la vapeur de sa sueur, il fixa la renarde et mit quelques longues secondes d'air ébahit à comprendre qu'il convenait de répondre :



-Hum... ENCHANTE.

Il avait oublié combien sa voix était forte et caverneuse. Le travail et la fatigue n'avaient pas dut aider. Il redoubla néanmoins d'efforts pour tenter de paraitre agréable.

-Je cherchais un endroit où implanter ma forge. Ici c'est vaste et dépeuplé, donc parfait. J'ai besoin d'espace et de matières premières. Le Givrefer sera important, pour ne pas laisser la chaleur de la forge consumer la glace.



Il était totalement dépité par sa réponse. Comment être plus direct et impersonnel? Il ne savait plus quoi faire. Il cherchait à se rappeler quoi faire dans ses circonstances, comment répondre? C'est si difficile. Il rajouta ainsi, avec plus d'avenance :

- Je suis enchanté de vous rencontrer. La d'où je viens, on m'appelait Cassius. Et j'adore les métaux.



C'est alors qu'il vit une queue brune passer avec rapidité derrière un bloc de glace.


- En encore une chose : vous avez des rats ici?

[Demie-coeur]

Demie-Coeur se demanda si elle n'avait pas un peu gaffé, peut être qu'elle venait de violer l'intimité du grand minotaure en s'invitant chez lui, presque à s'allonger sur le sol pour un roupillon. Bien entendu elle en faisait trop, dans son petit esprit étriqué une poussière se transformait soudainement en montagne et le silence de l'inconnu en accusation pleine de haine et de rejet. Essayant de ne pas danser d'une patte sur l'autre la renarde garda temps qu'elle le put son regard dans celui du grand minotaure, puis elle finit par le détourner pour le poser sur les parois de la caverne, sa peau s'enflammant sous sa fourrure. Il la détestait, c'était certain, d'ailleurs, il allait certainement l'encastrer dans un mur et lui caler un morceau de glace dans la bouche pour la faire taire avant de l'aplatir.


Mais alors qu'elle s'apprêtait à s'effacer poliment le grand taureau lui répondit, la tendant au début car sa voix roulante portait des accents dangereux comme l'orage. Mais la tension déserta lentement son corps, la laissant à la fois soulagée et un peu abrutis, par sa propre stupidité, pourquoi fallait-il toujours qu'elle voit le mal partout... Retenant un soupir la renarde afficha un large sourire au forgeron avant de répondre.


-Heu je... Je pense oui, comme un peu partout, il est difficile d'empêcher les animaux de s'introduire dans un donjon de cette taille, surtout sous terre comme ici. Je suppose qu'il doit bien exister des rats des neiges ou des rats de glace. Oh ! Je vous en prie, si vous voyez un skaven, ne lui faite pas de mal, ce sont des personnes ayant pour la plupart de gros soucis de sociabilité du fait de leur culture disons, hrm heu... comment dire ça poliment, particulière ? Mais si vous comprenez qu'ils ne sont pas méchants par nature vous découvrirez que ce sont des êtres attachants et fidèles. -Elle eut un sourire doux avant de poursuivre- Mais bref, je divague ! Je suis tout à fait à même de vous fournir mon aide pour la création de votre forge ! Il me faudra savoir les particularité de cet endroit afin de les communiquer aux administratifs du donjon, comprenez bien qu'un forgeron d'arme n'a pas les mêmes cases à cocher qu'un forgeron d'outils utilitaires comme les faucilles ou les pioches. Et je devrais pouvoir vous dénicher les matériaux que vous demandez, ainsi que des fournisseurs réguliers ! -Toute contente de pouvoir se montrer utile, la renarde remuait doucement sa longue queue dans son dos, ses crocs blancs dévoilés par son large sourire.-

[Puko]

- En encore une chose : vous avez des rats ici?

Puko frémit au moment où cette phrase rentre dans son oreille. "Parle-t-il de Puko? Non, non, Puko est un Raton-laveur, pas une proie dégoûtante comme ces choses." songe-t-il. L'effroi qui le tétanisait se transforme peu à peu en colère. Le petit animal, tout poils hérissé commence alors à prendre de grandes bouffées d'air en grognant. Il essai néanmoins de se contenir en se persuadant que ce n'est qu'un mal entendu. Il laisse alors la renarde parler. Malheureusement ses premiers mots lui confirme ses pensées.


Cela fais ressurgir un vieux souvenir de Puko, quand il était encore seul, chassé par les humains. Ceux-là lui criait "piñata!" mais pas que, il criait aussi, quand il le voyait chasser sa nourriture dans les poubelles, et s'était souvent les femmes qui le hurlait:"UN RAT!". Un rat, un rat? Mais comment peut-on confondre un rat avec un raton-laveur, la racine est la même mais pas le reste! S'en était trop pour Puko, tant de rage, de haine, dans un si petit corps ne pouvait être contenue plus longtemps.


Ainsi, quand la renarde fini de parler, l'animal survolté déboule de derrière son glaçon géant:



- Puko...n'est pas... UN RAT! Puko est un... chose-bête, raton-laveur! Cela plairait à "mono-corne" que Puko l'appelle vache?



Le petit raton-laveur se rend subitement compte qu'il n'est plus à l’abri dans l'ombre et change aussitôt de caractère: 

- Hum hum... Cependant, tout le monde peut faire des erreurs. Alors Puko n'est pas en colère... enfin plus. Puko se présente à toi donc, heu... preux minotaure blanc. Utilisant un mot dont il ne connait pas le sens, il marque une pose puis reprend
Et puisque Fourrure-Bleu veut t'aider, alors Puko aussi. C'est vrai, elle se vante de pouvoir te fournir des métaux. La fourbe créature escalade rapidement les mur pour se mettre au niveau du géant.
Puko, lui, il peut te fournir les MEILLEURS métaux.

Enfin, il se tourne vers la Renarde pour lui faire un clin d’œil, comme pour lui dire qu'il se charge de l'affaire. Un grand sourire orne son visage mesquin.

[Cassius]

   Une voix survoltée venant des débris de glace interpella Cassius. D'où provenait tout ce bruit? Il eut du mal à comprendre ce qui se passait. Pourquoi un rat était-il à la fois aussi maigre et gros? Et il parlait si vite. Il comprenait des mots comme "vache" "minotaure" "fourrure bleue"... METAL.

Ce son lui parvint à l'oreille distinctement. Il se retourna. Le rat maigre le regardait d'en haut d'un bloc de glace énorme. Sa queue était rayée de noir et de blanc, les corps gris... bizarrement fichu. Il peut donc parler? Ou alors, à la façon de ces corbeaux colorés, répéter des mots? 


    Cassius commençait à avoir l'habitude de ne rien connaitre de ce monde. Son existence dans les montagnes l'avait isolé de la civilisation, et il en pâtissait régulièrement. Notamment à cause de l'étiquette. Il se rappela soudainement de la présence de Demie :

"- Ecoutez, par rapport à la forge.. Je sais tout faire. Mais pas pour n'importe qui. Et pas n'importe comment. J'aimerais que vous gardiez le silence à propos de cette installation jusqu'à ce qu'elle soit terminée."

Il marqua une pause, avec un air gêné, appuyant ses deux index l'un contre l'autre, l'air pensif.


"- Et pour les matériaux... j'ai peur que ça ne demande beaucoup de ressources. Il faudrait une grande quantité de givrefer. Je sais lier la glace pure et le métal, mais il m'en faudra beaucoup. Cela sert d'isolant entre la glace et la forge. La colonne de chaleur peut être correctement redirigée, l'air est réellement glacial ici, aucun risque de fragiliser la structure. Il me faudra aussi du bois, du cuir et de quoi allumer un feu. Le reste ne dépendra que de moi. Mais trouver ces ressources... je vais en avoir pour un moment."


Il devint alors pensif un instant avant de se retourner vers le rat :

"- Et tu est de quelle espèce au juste? Jamais entendu parler de rats comme ça."

Il se souvint tout à coup de la scène de sa pièce de théâtre favorite : les trois saltimbanques, le passage où le compte de CristalMont se fait passer pour un aristocrate...on l'invite à s'asseoir!
Cassius s'empressa d'attraper un bloc de glace et de le faire glisser près de Demie. Il avait mal évalué la taille du bloc qui arrivait environ aux épaules de la renarde. Il tira à son tour un bloc de deux mètres et s'assit dessus d'un petit bond.




"-Je vous en supplice, asseyez vous, nous avons tout le temps de parler"

Il craigna un instant de s'être trompé de mot dans la dernière phrase. Mais la renarde ne le remarquerait certainement pas, car il avait bredouillé plus que de raison.

[Demie-coeur]

Demie-Coeur sursauta, elle ne s'attendait pas à la soudaine irruption du petit raton qu'elle avait déjà rencontré. Il lui fallut d'ailleurs plusieurs secondes, le temps qu'elle calme les battements de son coeur qui cherchait vraisemblablement à s'échapper de sa cage thoracique, pour remettre celui ci. Elle soupira doucement en constatant que ce n'était ni un Skaven ni un gros rat, mais seulement Puko qui jouait les espions derrière un bloc de glace. Avec un petit sourire elle suivit la discussion qu'il tenait avec le minotaure, notant qu'il ne manquait pas d'air malgré sa petite taille.


-Prend en de la graine gamine, lui il sait parler. Toi, tu connais tout un tas de mots que les dragons eux même ne peuvent imaginer, mais tu es incapable de faire une phrase qui ait assez de substance pour être comprise. Ce petit se débrouille mieux que toi avec cinquante mots.


Le front de la renarde se creusa alors d'un plis soucieux, il n'avait pas vraiment tort. Elle se mordilla la langue en se perdant dans ses pensées durant quelques secondes, ce qui la fit à nouveau sursauter, plus doucement cette fois, lorsqu'un bloc de glace asse gros pour la faire passer en 2D glissa à côté d'elle. Elle releva le museau vers le minotaure, lui fit un petit signe du museau tout en le remerciant, et choisit de s'asseoir au sol pour continuer la discussion.


Elle regarda le raton avec curiosité, se demandant quels contacts il pouvait avoir dans le donjon qui lui permettent de se vanter de fournir des matériaux de grande qualité. Puis reporta son regard sur son interlocuteur principal.


-Hé bien je peux taire votre présence ici pou le moment, de toute façon les gens vont et viennent dans le donjon sans que tout le monde ne soit au courant de leurs moindres déplacements. Sachez seulement que vous ne trouverez que des avantages à être inscrit dans le registre du donjon, car vous serez ainsi recensé comme l'un des membres de cette immense structure. Du reste, si vous me tailler les objets qu'il vous faut avec de la glace, je devrais pouvoir vous fournir au moins le bois dont vous avez la nécessitée, je laisse Puko se charger de vous trouver le métal. D'ailleurs Puko, je ne savais pas que tu avais d'autres contacts dans le donjon, je serais curieuse de savoir lesquels, je les connais peut être moi aussi.


Elle adressa au raton un sourire enjoué, pensant qu'il serait agréable de rencontrer les personnes auxquelles le petit être faisait confiance, surtout si elle les connaissait aussi, cela resserrerait sûrement les liens entre le raton et elle même.

[Puko]

D’abord, Puko se sentit ignoré par le minotaure qui s'adressa directement à la renarde. Ce dernier finit tout de même par lui demander de quel race provient-il. Ainsi, l'animal, vint se poser la même question. Afin ne pas passer pour un idiot, il dit:

- Puko est un raton-laveur, un homme bête.

Puis c'est autour de la renarde de prendre la parole. Puko se jette de la paroi atterrissant mal adroitement sur un bloc de glace dont il se sert pour s'assoir, négligemment comme toujours. La petite créature écoute attentivement la femme. Ses derniers mots viennent toucher sont petit cœur: elle lui fait confiance pour quelque-chose. Encore une chose dont Puko n'a pas l'habitude. Ainsi, alors qu'il voulait se rattraper en disant que finalement il ne peut pas trouver les matériaux en question, il se tait. Cependant, vient son tour de parler, ne sachant quoi dire il s'accroche à ce qui lui passe par la tête:

- C'est " Je vous en prie ou je vous en supplie" mais ce dernier est plutôt utiliser quand on vous veut du mal. Et pour ce qui est des matériaux, Puko peut aisément les fournir au Minotaure Blanc, bien sûr.


Il arbore ces belles paroles avec un petit rire nerveux qu'il masque en mimant de s'étouffer. Puis, l'animal se souvient de la raison de sa venu. Pour détourner la conversation il choisit de chercher des réponses de ce côté, et donc de faire d'une pierre deux coups.


- Ho, et est-ce que l'un de vous deux peut me dire le secret sur les fées, c'est quoi? Ça parle?

[Cassius]

Les rateaux baveurs sont réellement des rats surprenants. Cassius écoute avec attention la petite bête. Il est si petit. Comment peut-il tenir debout? Et comment va-t-il trouver tout ce métal? Si il doit le porter, comment va-t-il s'y prendre? Autant de questions qui le tarabustaient.

Il décida néanmoins de répondre de prime abord à la renarde.





"- Partons pour le bois alors. Il m'en faudrait une cinquantaine de stères pour faire le début de la forge. La même quantité en pierre si possible, mais je pourrais me bricoler une charette avec le bois, pour aller en récupérer moi-même.


Quand au registre, ça ira très bien. Je vais le remplir, contentez vous de ne pas le faire savoir au public."

Son regard se posa un instant vers les voûtes de la caverne. Si belles. Si froides. Un merveilleux endroit pour sa forge. Ce serait ici chez lui. Entre le feu et la glace. Il se tourna ensuite vers le rateau baveur :



"- Et toi, noble rat rateau baveur, je te remercie pour ta science grammaticale.
   Tu dis que tu serais prêt à me trouver de l'acier en abondance? Comment comptes-tu t'y prendre? Je comptais trouver tout ça près aux boutiques du donjon.. mais l'addition sera salée. Autre chose qui a de l'importance : tu sais reconnaitre quels métaux ?

   Et j'aurais certainement besoin de quelqu'un pour souffler la forge et ranger la zone au début. Tu pourrais me trouver ça aussi?

   Sinon je n'ai jamais vu de fée, mais je sais que certaines d'entre elles on écrit de superbes livres de contes. "

Le minotaure marqua une longue pause. Ca lui faisait plaisir de parler. Il  avait besoin de voir que le monde tournait rond à certains endroits, et qu'il n'était pas en proie au chaos, à la guerre ou la tyrannie. Soudainement, son esprit s'égara vers l'instant où sa forge était brisée, avec les humains détruisant ses création, volant des objets d'arts, violant des armures plus vieilles que leurs ailleuls. Tout ça était si proche, et si lointain à la fois..

Il allait mieux. Mais il attendait avec impatience l'heure ou il pourrait à nouveau battre le métal.

[Demie-coeur]

Demie-Coeur faillit utiliser sa magie pour réceptionner le petit raton-laveur lorsqu'il manqua de peu de faire rentrer au sol son visage d'une façon peu agréable. Mais elle se rassura en le voyant seulement déraper sur le bloc de glace avant de... de s'étaler, c'était là le verbe convenant le mieux à la nonchalance avec laquelle le petit être se laissait négligemment couler sur son siège de fortune. Elle lui fit un petit sourire amical avant d'écouter attentivement le minotaure et de répondre un fois qu'il eut terminé.


-A vrai dire je peux vous procurer tout ce que vous demandez, mais je pense que ce sera très épuisant pour moi. Connaissez vous la magie de transmutation ? Je m'en sers assez souvent dans mon métier, presque tous les jours à vrai dire car il est impossible de ne rien trouver qui ait besoin de réparation dans ce donjon. -elle eut un petit sourire qui se voulait rigolard mais resta un peu contrit, en effet, l'ampleur de la tâche et la rapidité avec laquelle les différents éléments constitutifs des machines du donjon se dégradaient la laissait parfois pantoise.- Pour faire simple il me faut un moule, sauf si la forme voulu est déjà taillée, et la matière première, pas forcément celle que vous voulez. Ensuite je transforme ce quelque chose initial en quelque chose d'autre qui vous sera utile. Regardez.


La renarde récupéra une poignée de petits gravillons de glace qui avaient glissé au sol sous la force fracassante des énormes poings du minotaure. Elle se concentra et bientôt ils changèrent de couleur, de consistance, de caractéristiques physiques. Elle les frotta dans sa main pour les réchauffer un peu et les laissa tomber au sol où ils rebondirent, comme n'importe quel bout de caoutchouc.


-C'est une magie véritablement fascinante mais elle me demande beaucoup d'énergie et j'ai un peu peur de l'ampleur de la tâche, toutefois je dois dire que cela fait longtemps que je n'ai pas atteins mes limites, je suppose que mes exercices quotidiens ainsi qu'une utilisation courante de la magie m'ont... endurcie ? -elle rit doucement, un petit rire nerveux qui montrait comme elle avait peur de promettre quelque chose sans être certaine d'y parvenir.- Ah et, les fées sont des êtres comme les autres, leur taille varie, mais ils sont souvent tous petits, et oui, ils parlent comme toi et moi Puko. Il faut faire bien attention, ce n'est pas parce qu'ils semblent gentils qu'ils le sont forcément, alors évite de t'attirer leurs foudres, je ne tiens pas à devoir te protéger de la rancœur d'une fée.

[Puko]

"- Et toi, noble rat rateau baveur, je te remercie pour ta science grammaticale.

   Tu dis que tu serais prêt à me trouver de l'acier en abondance? Comment comptes-tu t'y prendre? Je comptais trouver tout ça près aux boutiques du donjon.. mais l'addition sera salée. Autre chose qui a de l'importance : tu sais reconnaitre quels métaux ?

   Et j'aurais certainement besoin de quelqu'un pour souffler la forge et ranger la zone au début. Tu pourrais me trouver ça aussi?

   Sinon je n'ai jamais vu de fée, mais je sais que certaines d'entre elles on écrit de superbes livres de contes. "

Tant de questions, il s’intéresse à Puko c'est sûr, ou plutôt, à ce dont il est capable. Mais peu importe, c'est plaisant de discuter avec ces deux-là. Il répond, d'un air un sûr de lui:

- Mmmh, les métaux, ça connais un peu Puko: le fer, l'acier, l'argent, l'or, le mytri...chose. Et leurs qualités, alors là, si Minotaure Blanc ne savait pas, alors qu'il sache que Puko est un raton-laveur, ce qui veut dire que son touché et unique. Puko n'aura aucune difficulté à trouver les mailleurs matériaux. Ensuite, pour ce qui est de souffler et ranger, Puko peut faire ça aussi. Et de rien pour ta scie anse grammatichose.

Son monologue est aussi peu convainquant que le ton utilisé l'est. Si bien, qu'on ne sait pas trop quoi en penser. Puis, viennent les douces paroles la renarde. Puko reste attentif, a un moment, il se gratte le derrière mais en gardant un regard fixe. Enfin, la bleutée se tourne vers lui pour expliquer ce que sont les fées. Et là, le cerveau de Puko implose, fond et explose. Comment est-ce possible. Puko est dans le faux depuis toujours! Les fées sont des êtres comme lui. Mais alors, Puko est comme les humains, il chasse les fée comme ces derniers chassaient Puko. Comme cela lui arrive souvent en ce moment, le raton-laveur bloque sur les paroles de son interlocutrice. Les yeux écarquillés, un filet de bave coulant de sa bouche, le corps totalement figé, la main encore sur son derrière.

[Cassius]

Le grand minotaure avait attentivement écouté. La conversation devenait plus orientée vers son travail, et ses vieux réflexes de marchand lui revinrent avec une déroutante facilité, lui permettant d'être plus avenant :



"- Tres bien Demie, reposez vous ce soir, et venez quand le cœur vous en dit. Si la tâche vous est trop ardue, ne vous épuisez pas, j'irais arracher le bois moi même dans les forêts alentours. Et repassez demain matin avec les formulaires, je serais là. J'aurais réfléchit aux différents services proposés, et pourrais mieux vous répondre. Merci de votre accueil chaleureux et de votre dévouement, vous honorez le donjon tout entier par votre présence."



Cassius marqua une pause. Il était ému de voir autant de compassion de la part d'inconnus. Peut-être qu'il se plairait ici? Le plus petit avait un air bizarre. Le minotaure était incapable de savoir si ce petit personnage était vraiment capable de lui ramener autant de métal ou si il s'agissait seulement de bluff. Il se dit néanmoins que cela ne lui coûtait rien d'essayer. Il pris donc un air très sérieux, et s'adressa à Puko avec professionnalisme :

"- Quand à vous maître contrebandier, je vous fais confiance pour trouver le métal nécessaire à la construction de la forge. Les denrées nécessaires sont les suivantes :

+ cent cinquante kilogrammes de fer
+ soixante quinze kilogrammes de glace pure

+ quinze grammes de poussière de fée.

 - Voilà qui devrait me permettre de faire un écran de Givrefer suffisamment grand pour ma forge. Il me faudrait par la suite pour lancer le commerce :
+ une tonne d'acier
+ cinq cent kilos de bronze

+ cinq cent kilos d'étain

+ des cordages en abondance

+ de la toile, disons cinquante mètre carrés.
Bien qu'il ne s'agisse que de promesses, assurez vous que mon paiement sera à la hauteur de votre investissement."

Il marqua une pause, regarda longtemps son interlocuteur, puis le minotaure tendit son immense main au raton laveur, attendant sa réponse.

[Demie-coeur]

Demie-Coeur écouta attentivement ce que disait le minotaure. Il y avait une sacré quantité de denrées à rapporter, elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas mais elle pensa qu'elle pourrait bien aider à en trouver certaines. Plusieurs denrées de base pour divers métiers de l'artisanat ne seraient pas difficiles à dénicher, en revanche d'autres, plus rares, risquaient de demander au raton des connaissances qu'il n'avait peut être pas au sein du donjon. En son fort intérieur la renarde se promit de faire tout ce qu'elle pourrait afin que, l'un comme l'autre, leur entreprise soit un succès. Il serait bon pour elle de se compter deux amis dans les rangs disparates du donjon. Surtout que l'un des deux pourrait lui ouvrir la porte de sa forge afin qu'elle s'y réchauffe lors de ses passages dans la caverne sub-zéro, un avantage non négligeable !


Attendant que la discussion entre Cassius et le raton soit terminée elle reprit alors la parole d'une voix douce et aux accents enjoués.


-Très, bien, je retiens tout ce que vous m'avez dit monsieur ! Demain je serait ici dès que je le pourrais, que pensez-vous de dix heures ? C'est que j'ai tout de même certaines tâches à accomplir dans l'entretien du donjon avant de pouvoir m'occuper des formalités administratives des habitants. -Pour le petit être rayé elle fit une jolie courbette- Bien que ce ne soit pas mon affaire je serait aussi ravie de t'aider dans ton entreprise Puko ! Je ne suis pas une grande commerçante dans l'âme mais ma fonction fait que je connais beaucoup de monde ici. Si tu as besoin du moindre conseil ou de la moindre indication sur les endroits où tu peux trouver les ressources te manquant, ou même simplement savoir quelle personne vaut mieux qu'une autre, je reste à ta disposition. -Elle fit alors un magnifique sourire au minotaure pour conclure.- Je vous promet que votre forge verra le jour dans les plus brefs délais. Les habitants de la caverne viendront surement vous trouver, essayez de ne pas trop leur en vouloir s'ils se montrent envahissants ou, disons, cavaliers, tous n'ont pas la même culture ou maturité. -là dessus la renarde épousseta un peu sa robe et vérifia les attaches de son armure avant de reprendre son bâton bien en main, frottant ses mains tout en le faisant rouler contre les paumes pour se réchauffer.- Je vais devoir prendre congé, si vous voulez je peux vous faire visiter le donjon en même temps que je le parcours. Ce ne sera peut être pas la promenade la plus incroyable de votre vie mais c'est un lieu réellement magique, et très intéressant si l'on se donne la peine de l'étudier un peu !!

[Puko]

"- Blah blah blah !maître! ?contrebandier?, blah blah confiance blah blah métal blah blah blah forge. Les
?dents-raies? blah blah blah :

+ cent cinquante kilogrammes de fer
+ soixante quinze kilogrammes de glace pure

+ quinze grammes de poussière de fée.

 - Blah blah blah blah blah Givrefer blah grand blah blah forge. Blah blah blah lancer blah commerce :

+ une tonne d'acier
+ cinq cent kilos de bronze

+ cinq cent kilos d'étain

+ des cordages en abondance

+ de la toile, disons cinquante ?mètre carrés?.
Blah blah blah blah promesses, blah blah !paiement! blah blah ?!hauteur!? Blah investichoses."


Dans la tête du petit animal les mots et les phrases prennent un tout autre sens. Puko regarde le minotaure d'un air idiot, comme si son cerveau venait de se glacer, mais malheureusement pas à cause du froid... Le raton cligne un peu des yeux et répond au géant:

- Heuu oui, Puko doit donc trouver: bronze... écrain*, abondance, cordages, toile, acier, Givrechose heu... fer, Givrefer, poussière de fée, glace pure et fer. Mais.... vous voyez... l'eau et Puko, ça fait deux. Alors pour les dents de raies, il ne promet rien. Enfin, que "Blanche-Montagne" ne s'en fasse pas, Puko lui obtiendra, légalement, à ce moment précis Puko fait un clin d’œil à renarde, toutes ces choses.


Il attrape la feuille de ses petites pattes griffues et descend de son bas perchoir. L’atterrissage est comme toujours raté: l'animal glisse et se retrouve sur les fesses. Puko sourit un gêné par sa chute avant de se relever. Ensuite, c'est à la renarde de lui adresser la parole. Devant tant de soutiens, l'animal ne peut que la remercier, et c'est d'ailleurs ce qu'il fait:

- Oui, oui, Puko remercie "Fourrure Bleu" pour son... soutien. Mais ne t'en fais pas, Puko gère, c'est qu'il s'y connais en escro... marchandage. Le mot à faillit lui échapper de la bouche. Bon, beh c'est pas tout hein, mais Puko à du travail donc il va devoir partir. Merci pour l'invitation à faire le tour du donjon, mais Puko à peur que quelqu'un que Puko à escro... enfin, qui n'aiment pas beaucoup Puko le croise et cherche à avoir sa fourrure. Bref, à plus "Blanche-Montagne"!


Il faut savoir qu'à force d'entourloupe, le petit raton-laveur s'est attiré les foudres de bon nombres d'habitants. Il parait même qu'un petit groupe s'est formé. Ils s'appellent les "Chasseurs de Puko", mais qu'il n'y ai pas de mal entendu, cette chasse à l'escroc bien justifié!


Ainsi, l'animal s'en va à la recherche des fournitures qu'il doit au minotaure.

[Cassius]

Cassius écouta les dernière paroles de ce qui ressemblait désormais à des amis. Puis les deux prirent la route des étages supérieurs. Cassius regarda autour de lui : il y avait beaucoup de travail à faire !




Il commença par se faire une cour : une large zone devant son "trou", bien mise à niveau : il avait l’œil pour ça ! Puis il utilisa les chutes de glace pour préciser un muret autour de la cour. Il tailla ce dernier pendant un certain temps, donnant un aspect singulier au mur. Ce dernier avait du coup l'apparence d'un mur végétal aux couleurs cristallines. Le rendu le fît sourire.




Par la suite, il fît un détour par la forêt, ramenant des branches et un tronc d'arbre, permettant de consolider la structure de sa forge et de se faire un petit portillon. Il ferma ensuite l'entrée de la grotte à l'aide des troncs et de glace. Le tout commençait à prendre forme petit à petit. La fatigue le rattrapa rapidement, mais pourtant, pas moyen de dormir. Il regarda dans le vide de longues minutes, peut-être des heures? Il pensait à sa tribu, elle lui manquait terriblement. Il se leva et poussa un bloc de glace au centre de la placette. Et commença à le tailler.

La forme était grossière, rappelait une sorte de troll mal fichu, mais le travail n'était pas finit. Cassius resta devant le début de sa sculpture en méditant une bonne demie-heure. Puis il se relança, avec un éclair de génie.

La forme était fine, rappelait les anges, et le travail était terminé. Il s'agissait d'une gargouille aux traits fins, une femme de toute évidence. Le travail sur son visage était stupéfiant. Personne ne penserait qu'un monstre de cette taille puisse travailler avec autant de précision... et de goût!




Cassius se recula, la contempla. Il était satisfait. Il partit dans sa forge et s'endormit à même la glace, comme chez lui. Dehors, la statue brillait de mille feux. Sur le présentoir de glace on pouvait lire : custos nunquam dormit ("la gardienne qui ne dort jamais"). Il s'endormit en soupirant :

"ce sera la première qui sera faite ici."

[Cassius]

-ellipse-

S'ensuivit un bon mois pendant lequel Cassius, Demie, Pucko et certains habitants du donjon s'efforcèrent à construire la forge. Cela avait été très dur, notamment pour le givrefer ! Mais le résultat était là. Cassius avait pris la liberté d'inviter en premier lieu Demie et Pucko.

Cela faisait une bonne semaine qu'il leur interdisait de venir, car il avait commencé les derniers préparatifs. Mais le grand jour était arrivé!


Il les avait fait venir au milieu de l'après midi, les attendant pour leur bander les yeux avant de les faire rentrer dans la forge. Il marchèrent jusqu'au portail sans rien y voir ! Quand il leur permit de retirer leurs bandeaux, il poussa un grand portail d'acier resplendissant.


La cour, déjà grande, était devenue immense. Elle était bordée par la glace, et un mur d'acier fin, finement ciselé, surmonté d'épées démesurément grandes qui pointaient vers le ciel. Le sol avait été poli, et sous la glace étaient piégés des boucliers, des armures, des bijoux.. Une immense table centrale, en bois de chêne, était recouverte d'une grande nappe rouge et or; dessus était même dressé un buffet : des baies, du thé, des biscuits très très gros et un très joli gâteau aux framboises.


Contre les murs de la cour étaient dressés des statues de glace, taillées pour ressembler à des armes, armures, parfois des minotaures, d'autre fois des loups... Des tapis bruns permettaient d'avancer ici sans avoir les pieds gelés, et menaient à la forge.


Elle était encastrée dans la glace avec une forme octogonale. La glace autour du trou était taillée pour renvoyer la lumière vers le centre de la cour en une forme de rosace. La porte était en givrefer, immense. Dessus l'on pouvait voir un énorme visage de minotaure et écrit dans la langue de Cassius : "La forge bleue". Elle portait bien son nom, car les lieux baignaient dans un bleu azur scintillant. Le travail de ciselage était caractéristique du Nord : des formes carrées s’entremêlaient à tout endroits.

Cassius tendit la main vers les tabourets près de la table. Il baissa la tête, mit un genoux à terre et dit alors :



"- Mes amis, vous êtes ici chez vous."

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